L’entreprise de voyages Fram espère se relancer sous la houlette de LBO France.
Le tribunal de commerce de Toulouse a tranché parmi les trois candidats en piste pour la reprise de Fram (les deux autres candidats étaient NG Travel, associé à JPF Travel, une société en partie détenue par Jean-Pierre Mas, président du SNAV, et DocteGestio, groupe de gestion immobilière, hôtelière et de maisons de retraites). Il a choisi, le 25 novembre, LBO France, qui a repris le voyagiste pour 10 millions d'euros. La décision était attendue car LBO, qui avait racheté Karavel-Promovances en 2011, avait obtenu le soutien de Marie-Christine Chaubet, présidente du Directoire et détentrice de 40% du capital de Fram.
Le voyagiste toulousain FRAM (acronyme de Fer Route Air Mer) avait été créé en 1949 à Toulouse par un groupe d'amis. Il était devenu, au fil des ans, un acteur important du tourisme avec à son zénith jusqu'à 600 000 clients (en 1999-2000). En 2001 il élargissait son activité en créant un réseau de distribution (en propre et en partenariat) en complément de la production.
Mais en 2003, après 54 années bénéficiaires, Fram perdait de l'argent pour la première fois. Le groupe n’a depuis lors cessé de connaître des difficultés, fragilisé par l'essor des vols low-cost, la montée en puissance d'Internet, le combat fratricide des actionnaires majoritaires ainsi qu'un changement de dirigeants. Pour finir, le voyagiste, très centré sur l'Afrique du Nord, a été victime des soubresauts qui ont affecté cette région au cours des années récentes. Fram avait été placé en redressement judiciaire le 30 octobre dernier.
La reprise par LBO aura des conséquences sur l’emploi puisque tous les salariés ne seront pas repris. Mais le groupe, désormais adossé à un acteur solide, devrait bénéficier de nouveaux moyens lui permettant d'envisager son avenir avec plus de sérénité. Le nouvel ensemble regroupe environ une centaine d’agences intégrées. Parmi ses projets : la mise en place d’une centrale d’achat commune pour l’aérien, l’hôtellerie et le réceptif.