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      Immobilier : le diagnostic gagne en énergie

      Depuis le 1er janvier, toutes les annonces immobilières doivent mentionner la performance énergétique du logement en location ou en vente. Les réseaux spécialisés dans le diagnostic s’en félicitent.

      Depuis le 1er janvier, l’affichage de la performance énergétique est obligatoire dans les annonces immobilières, que ce soit en matière de ventes ou de locations, dans la presse, en vitrine ou sur Internet. Cette nouvelle disposition prévue par la loi « Grenelle 2 » du 12 juillet dernier vise à améliorer, le plus en amont possible, l’information des locataires et des acquéreurs de biens immobiliers.

      « Le diagnostic de performance énergétique (DPE) a ainsi vocation à devenir un véritable outil d’aide à la décision », indique Arnaud Hoeusler, responsable technique au sein d’Ex’Im Expertises (70 cabinets en franchise).

      « Jusqu’ici les DPE étaient réalisés au moment du compromis de vente, explique Stéphane Prouzeau, président du réseau Agenda France (200 unités franchisées). Désormais, ils devront être exécutés pour la première présentation du bien. » Selon lui, cette nouvelle obligation devrait entraîner un surcroît d’activité pendant deux ou trois mois, « le temps que les vendeurs se mettent en conformité avec la loi, et non une hausse sur le long terme. »

      En matière de locations, en revanche, le volume d’affaires pourrait augmenter. Selon Serge Muller, président de l’enseigne Diagamter (120 franchisés), jusqu’alors la loi était très peu respectée. « Nous avons estimé que seulement un quart des DPE étaient réalisés lors de contrats de bail. Cela laisse une marge importante de progression, mais il est difficile de prévoir de quel ordre elle sera réellement. »Pour accroître la fiabilité du diagnostic, le Secrétaire d’Etat chargé du logement, Benoist Apparu a présenté en octobre dernier un plan d’action en 7 points. Parmi les mesures souhaitées : l’amélioration des méthodes de réalisation du diagnostic afin d’affiner la précision du calcul. « Nous avons accueilli favorablement cette mesure car nous sommes favorables à une professionnalisation du diagnostic », indique Serge Muller.
      Autre annonce : le DPE devra désormais contenir une explication des écarts entre les consommations d’énergies conventionnelles déterminées par le diagnostic et les consommations réelles.« Cela représente un gros progrès et devrait permettre de renforcer la crédibilité du DPE qui est souvent décrié. C’est un bon signe de la valorisation du métier », déclare Arnaud Hoeusler.

      Enfin, deux niveaux de certification devraient être mis en place : l’un pour les maisons individuelles et appartements, l’autre pour les bâtiments d’une certaine importance (collectif et tertiaire). « Deux pratiques du métier s’instaureront avec la possibilité de gagner de nouvelles parts de marché sur le collectif et le tertiaire. Si c’est le cas, nous proposerons aux franchisés d’accéder à ces deux niveaux, afin qu’ils restent bien positionnés », ajoute le responsable technique d’Ex’Im Expertises.

      Le plan devrait être adopté avant la fin du 1er trimestre 2011. D’une façon générale, les professionnels du secteur estiment qu’il va dans le bon sens. Mais ils attendent le texte définitif. « Il est un peu tôt pour dire quelles conséquences ces mesures auront sur notre réseau, signale le président d’Agenda France. Si bien que nous ne prévoyons pas de recrutement massif de nouveaux franchisés. Nous allons maintenir la tendance qui est de 10 à 15 ouvertures par an. » 

      Même stratégie au sein de Diagamter : « Nous ne souhaitons pas aller au-delà de 15 nouvelles implantations par an car il faut pouvoir accompagner les nouveaux franchisés. » Et, conclut Arnaud Hoeusler, « Ex’Im Expertises poursuivra le rythme d’une dizaine de nouveaux cabinets par an. »

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