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      Les chaînes hôtelières cherchent leur étoile

      Actu secteurs
      6 juillet 2006

      En 2005, le parc hôtelier est resté stable. Le dynamisme se concentre aux extrêmes : en classe économique ou parmi les 4 étoiles et plus. Les chaînes renforcent encore leurs positions dans l’entrée de gamme.

      Les chaînes hôtelières continuent de progresser en nombre de chambres.C’est l’un des principaux constats dressés par le cabinet MKG, à l’occasion d’une étude réalisée pour le compte du prochain salon Equip’Hôtel de novembre. Alors que, globalement, le parc hôtelier français est resté stable en nombre de chambres (662 000) et que l’hôtellerie indépendante en aurait perdu 4 000, les chaînes en gagneraient, elles, 4 700 (par ralliement surtout). Cette tendance est particulièrement flagrante dans l’économique (+ 2 700 unités) où les enseignes de franchise – essentiellement du groupe Accor (Formule 1, Etap Hôtel) et de Louvre Hôtels (Première Classe) – se détachent en développant des unités de grande capacité.
       
      Dans la catégorie économique – qui a vu, selon MKG, son chiffre d’affaires progresser de 3,4% en 2005 – Yves Marchal, directeur général France de Jones Lang Lasalle Hôtels s’attend « à ce que plusieurs enseignes changent de mains ». Après Louvre Hôtels et B & B, rachetés par respectivement par Starwood Capital et Eurazeo, le groupe Marmotte (27 établissements) vient d’être repris par Didier Ferré, du groupe Férimo. Et d’autres opérations pourraient suivre.
      Comme les années précédentes, les 2 étoiles voient leur nombre de chambres continuer à reculer (- 6 500) comme le nombre d’établissements (- 260 hôtels). Un phénomène qui touche surtout les indépendants et à un degré moindre les chaînes intégrées. Selon MKG, « cette évolution aura des conséquences directes sur la répartition des hôtels en France : autrefois très dense, le maillage a aujourd’hui tendance à se distendre ». On assiste ainsi à une concentration du parc hôtelier avec de nombreuses chaînes implantées là où il y a du trafic. « Une restructuration est à opérer entre le deux et le trois étoiles », considère Georges Panayotis de MKG Consulting.
      Bientôt de nouvelles chaînes ? « Le potentiel existe pour développer de nouveaux concepts deux étoiles », poursuit le spécialiste. Une position qu’approuve Jean Dalaudière franchisé Ibis, qui en tant que président de l’association des franchisés Accor Hôtellerie, milite « pour le lancement d’une nouvelle marque sur ce créneau ». C’est d’ailleurs prévu pour début 2007.
       

      Dans les 3 et 4 étoiles, le dynamisme se situe davantage du côté des indépendants, qui tirent mieux leurs épingles du jeu. On enregistre ainsi dans leurs rangs un nombre de créations supérieur à celui des chaînes. Moins prolifiques, « celles-ci ne réalisent que des opérations ponctuelles avec de gros porteurs là où le trafic est suffisant pour leur activité ». Il existe une forte disparité concernant la capacité des établissements 3 étoiles : les indépendants affichent en moyenne 34 chambres contre 85 dans les chaînes.
       

      Dans le très haut de gamme, les opportunités sont moindres même si le marché semble redémarrer, avec « le retour » de la clientèle américaine. De nouveaux projets sont ainsi annoncés dans la capitale et une chaîne comme Marriot semble y avoir de grandes ambitions (rachat du Sofitel Rive Gauche début 2006). Yves Marchal pointe également l’apparition « d’une nouvelle génération d’hôtels haut de gamme en province », sous l’impulsion notamment du groupe Radisson. La compétition y semble aujourd’hui vive entre les grandes enseignes comme Hilton, Marriot, Movenpick ou Intercontinental.
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