Comme l’a confirmé, une fois de plus, le récent Salon du Chocolat, l’engouement pour le chocolat ne se dément pas. Produit de grande consommation mais aussi produit « plaisir » qu’on offre ou que l’on s’offre pour déguster, il a permis à de nombreux concepts du commerce organisé de se développer.
En France la consommation moyenne par habitant et par an se situe, depuis des années, aux alentours de 7 kg. Bien sûr, comme dans bien des domaines, la grande distribution accapare la majeure partie du marché (80 % des ventes globales, tous types de chocolats confondus), mais les boutiques spécialisées se portent bien. Selon le Syndicat du Chocolat, le nombre de chocolateries approche les 4 000 unités en France. Sur ce marché porteur, les enseignes qui se sont développées en franchise sont nombreuses, plus d’une dizaine. Elles ont développé des concepts originaux, déclinant le chocolat sous toutes ses formes, et le mettant en valeur dans des boutiques qui sont de véritables écrins pour le produit. Elles permettent également aux franchisés de bénéficier d’un savoir-faire, de formations et d’une assistance (conseils, recettes, décorations et animations de vitrines, etc.). L’activité est toutefois soumise à une forte saisonnalité, avec deux fortes périodes forte, autour des fêtes de Noël et de Pâques. Voici une présentation, non exhaustive, des principales enseignes.
Jeff de Bruges, un outsider devenu leader
Fondé en 1986 par Philippe Jambon et devenu propriété de Neuhaus Holding, Jeff de Bruges a connu une croissance régulière et est devenu aujourd’hui la première enseigne de boutiques de chocolats en France. Fin 2016, la chaîne comptait 513 magasins, dont 461 dans l’Hexagone (344 boutiques en franchise et 117 succursales) ainsi que 52 boutiques à l’étranger. La clef de cette réussite réside dans un concept global comprenant le magasin, son architecture (le format de boutique le plus récent date de 2016) son merchandising, adapté aussi bien aux centres villes qu’aux centres commerciaux, des animations en magasin en fonction des saisons, une communication nationale.
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Leonidas, le pionnier des concepts chocolatiers
Pionnier dans l’Hexagone, le chocolatier belge Léonidas a ouvert, à partir de 1978, plusieurs centaines d’unités. L’enseigne, développée en partenariat, est restée longtemps numéro un en France. Mais au tournant des années 2000, avec une image un peu vieillissante, son parc a commencé à reculer. Le renouveau est passé par le déploiement, à partir de 2006, d’un véritable concept de magasin, qui a été actualisé depuis. Avec aujourd’hui encore 345 boutiques, Léonidas demeure un réseau majeur. Les chocolats sont produits en Belgique, une gamme de produits complémentaires, représentant au total environ 20 % du chiffre d’affaires, complète l’offre : dragées, calissons d’Aix, glaces, etc.
De Neuville : un réseau qui poursuit son développement
De Neuville, spécialiste du « chocolat français », c’est aujourd’hui 150 boutiques implantées sur tout le territoire, avec des formats de magasin adaptés à tous les lieux : centre-ville, centres commerciaux ou retail park. Au-delà d’un soutien « classique » (formation initiale de 4 semaines ; soutien publi-promotionnel sur-mesure avec la mise au point d’un plan d’animation et de communication local pris en charge jusqu’à 50% par le franchiseur…), l’enseigne soutient financièrement ses partenaires : royalties progressives lors des premières années de contrat, aide financière à la multi-franchise.
Le renouveau de Réauté Chocolat
Le renouveau de Réauté ChocolatFabricant chocolatier Français depuis 1954, Réauté Chocolat, qui produit 60 millions de chocolats par an sur ses deux sites de fabrication de Château-Gontier et d’Azé (Mayenne) a été le premier à développer des boutiques de chocolat de périphérie, situées dans les retail parks. En difficultés en 2015, puis reprise par le groupe familial Buton, l’enseigne a connu une évolution de son concept, afin de s’adapter aux mutations du marché : offre de biscuits et de nouveaux produits, nouveau concept architectural, etc. Depuis la marque a connu un nouveau départ, dont l’arrivée récente dans la capitale est un symbole. Elle aligne aujourd’hui 56 adresses, dont une trentaine en franchise.
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Nouveau départ pour les chocolats Monbana
Le groupe Buton, via sa holding Saveurs & Délices, a annoncé, fin juillet 2017, avoir finalisé l’acquisition du groupe Monbana et de sa trentaine de points de vente. Basé à Ernée en Mayenne, où il est né en 1934, le groupe Monbana est un autre acteur référent du secteur du chocolat, fort d’une offre variée répartie en 6 univers (carrés de chocolat, confiseries, tablettes, chocolats fins, chocolat à cuisiner et boissons au chocolat) et d’un réseau de magasins. « L’offre produits et les secteurs d’activités de Monbana s’inscrivent en parfaite complémentarité et en synergie avec notre marque Réauté Chocolat, confiait Christian Buton, président du Groupe Buton, au moment de la reprise.
Yves Thuriès, un « chocolatier-récoltant »
Créé en 1991 par un double Meilleur Ouvrier de France, l’enseigne Yves Thuriès – qui, depuis 2013 a été repris en plusieurs étapes par le groupe alsacien Salpa, dirigé par Jean-Paul Burrus – se développe désormais sous un nouveau concept, et sous l’identité de “chocolatier-récoltant”. Yves Thuriès est en effet une des rares grandes marques de chocolat à disposer de ses propres plantations de cacao (540 hectares en Equateur) et de noisettes (200 hectares dans le Lot-et-Garonne), ce qui lui permet d’assurer la totalité des besoins de son unité de production de Marsac-sur-Tarn. Le réseau regroupe 70 points de vente, dont 52 en franchise.
Daskalidès veut compléter son réseau
Daskalidès veut compléter son réseauPrésente en France depuis 1984, l’enseigne de chocolats belges Daskalidès y a toutefois connu un développement limité, qui peut s’expliquer par son positionnement haut-de-gamme. Mais c’est une enseigne pérenne, présente dans vingt-cinq pays dans le monde. Daskalidès propose différents formats : une véritable boutique, dotée, si l’environnement le permet, d’un salon de dégustation où le chocolat peut être savouré en compagnie d’une tasse de café ; un shop-in-the-shop ; ou encore un kiosque (par exemple dans un centre commercial).
