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      Frédéric Brézet, responsable de l’enseigne - Interview du 20 août 2008

      La loi de modernisation de l'économie va nous permettre de doubler notre parc de magasins d’ici 5 à 8 ans

      En quoi la nouvelle réglementation sur l’urbanisme commercial prévue par la loi de modernisation de l'économie (LME) peut-elle favoriser le développement d’une enseigne de hard discount comme Netto ?
      La loi de modernisation de l'économie traduit une volonté politique de voir se développer le hard discount, dans un contexte de pouvoir d’achat restreint. Notamment de la part des élus locaux, qui souhaitent attirer ce type de point de vente 25 à 30 % moins cher qu’un supermarché classique. Nous attendons encore la publication de tous les décrets, mais les nouvelles dispositions devraient profiter à l’ensemble du circuit
      Netto représente 8 à 10 % du marché du hard discount : nous souhaiterions doubler cette part d’ici 5 ans. Notre objectif est de doubler le parc de magasins dans 5 à 8 ans. Sans la LME, cela n’aurait pas été possible dans ce délai. Sur le principe, si la loi assouplit les conditions d’implantations de magasins de moins de 1 000 m², même avec des pouvoirs de contrôle pour les maires des communes de moins de 20 000 habitants, cela va nous permettre d’accélérer. Nous souhaitons nous développer plus vite, les pouvoirs publics le souhaitent aussi : nous devrions pouvoir y arriver !

      Quels sont les projets d’ouvertures de magasins Netto au cours des mois qui viennent ? Leur format va-t-il évoluer ?
      Netto regroupe 410 points de vente à ce jour. Sur 19 ouvertures prévues cette année, 17 sont déjà réalisées et une quinzaine d’autres sont prévues pour 2009, afin de compter entre 425 et 430 points de vente à fin 2009. Début 2009, nous devrions également tester au niveau régional notre nouveau concept de magasin lancé le 17 juin dernier à Mâcon, sur un point de vente de 1 000 m². Vingt à trente unités seront ainsi mises au concept au 1er semestre 2009, soit à surface constante, soit avec agrandissement, soit en création pure, afin de tester toutes les configurations.
      Notre stratégie s’appuie sur la possibilité de migration d’une plus grande part de la population vers le hard discount. Nous visons donc la couverture à 100 % des besoins alimentaires de nos clients, et l’introduction de marques nationales, représentant environ 10 % de l’assortiment sur un certain nombre de rayons, comme l’hygiène, la parfumerie ou la confiserie de poche. Netto propose aujourd’hui 2 000 références sur 650 m² en moyenne, avec un axe fort sur les fruits et légumes et la viande. Demain, nous proposerons 3 000 références sur 650 m² et 4 000 sur 1 000 m², dont 10 % de marques nationales.
      Ce nouveau concept se décline sur le format actuel et sur un nouveau de 1 000 m², qui nous permettra de profiter de la LME pour anticiper les grandes tendances de consommation des 5 à 10 prochaines années. 

      Quel profil d’adhérents souhaitez-vous recruter en priorité ? Faut-il être un professionnel de la distribution pour exercer le métier du hard discount ?
      Aujourd’hui, 50 % des adhérents Netto n’exploitent que cette enseigne, et 50 % d’autres enseignes du groupement des Mousquetaires, comme Intermarché. Pour réussir dans le hard discount, il faut être entrepreneur et commerçant. On peut très bien s’en sortir sans être issu de la distribution. Le principe du hard discount repose sur des formats industriels et des process qu’il faut respecter au maximum : peu de références, des frais de personnel extrêmement bien tenus, etc. C’est un format un peu plus standardisé qu’un supermarché classique, où il faut rester dans la ligne du concept. L’investissement à prévoir dépend du dossier, de l’adhérent, et des aides du Groupement et des collectivités dont il peut bénéficier.

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