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      Jean Lavaupot, directeur exécutif - Interview du 24 janvier 2007

      Interview
      24 janvier 2007

      Les banques peuvent faire du mal à la profession d'agent immobilier

      Le Crédit Agricole a lancé une marque d’agences, les Caisses d’Epargne ont pris le contrôle d’Arthur l’Optimist, les Banques Populaires s’apprêtent à racheter Foncia : quelle est votre position face à l’offensive des banques dans l’immobilier ?
      Toutes les banques sont aujourd’hui présentes sur le secteur de l’immobilier, à l’exception de la Société Générale. Le rachat de Foncia, qui n’est sans doute pas la dernière opération de ce type, montre une fois de plus que les banques sont très friandes d’immobilier pour distribuer leurs crédits. Pour augmenter ses parts de marché dans le crédit immobilier, qui atteignent déjà 50 %, il est donc logique que le Crédit Agricole par exemple rachète des agences.
      Ce n’est pas bon pour les agents immobiliers, mais ce n’est pas nouveau. En Grande-Bretagne, les banques ont procédé par le passé à des rachats d’agences. Pour capter la clientèle en vue de lui vendre du crédit, elles ont abaissé jusqu’à 1 % le taux de commission sur les transactions, ce qui a eu pour conséquence de “tuer” l’activité. Le nombre d’agences dans ce pays est passé de 19 000 à 9 000, les banques en sont sorties et beaucoup d’agences y sont aujourd’hui en déficit.
      Quand une banque détient un réseau de 100 agences, compte tenu des taux d’intérêts actuels, elle peut tout à fait diviser par deux les commissions sur les transactions en se rémunérant sur la vente de crédits. Cela peut faire du mal à la profession d’agent immobilier. D’autant que les banques viennent chercher les compétences chez nous, en prenant les meilleures agences Era, Century 21 ou Laforêt… Reste que la transaction immobilière est un vrai métier et que pour l’instant, les banques n’ont pas prouvé leur capacité à rentabiliser cette activité.

      Alors que les professionnels préfèrent parler d’un ralentissement de la hausse, l’institut Precepta (groupe Xerfi) annonce un recul des prix de l’immobilier de 25 % à l’horizon 2010 : ce scénario vous paraît-il envisageable ?
      Les prix ont augmenté de 7 % en 2006, contre +11 % en 2005 : la hausse des prix s’est en effet assagie sur le marché de l’immobilier. Cependant, même à supposer que le hausse se poursuive sur ce rythme en 2007, 2008 et 2009, une baisse de 25 % en 2010 signifierait un retour au niveau de prix actuel ! Je ne crois pas beaucoup à un recul des prix, à moins que le gouvernement décide de lutter contre la pénurie d’offre en construisant 500 000 logements locatifs par an…
      Une hausse importante des taux d’intérêt pourrait aussi entraîner un recul des prix, mais cela aussi paraît improbable, compte tenu de l’endettement de la France… Or, pour enrayer durablement un achat immobilier, une augmentation de 1 % par exemple serait insuffisante. Si un prêt de 200 000 € sur 25 ans à 4 % par an était relevé à 5 %, cela ne représenterait que 50 à 80 € de plus par mois : ce n’est pas significatif.

      Le groupe américain propriétaire de la marque Era devrait être repris par un fond d’investissement : quelles en seront les conséquences pour Era France ?
      Le groupe Cendant, propriétaire des marques Century 21, Era et Coldwell Banker, a séparé en août dernier ses différentes activités (immobilier, Internet, location auto…). Le pôle immobilier, Realogy, est effectivement en train de réaliser son LBO et devrait être repris par Appolo Management, un fonds d’investissement. Pour Era France, cela ne changera rien : comme Cendant ou Realogy, Appolo nous laissera mener nos politiques de développement comme nous l’entendons.

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