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      Une nouvelle chaîne en difficulté dans la restauration bio - Brève du 8 février 2013

      Brève
      8 février 2013

      Après les bars à salades Green is Better, la chaine de restaurants bio Planetalis est touchée. Nombre de franchisés l’ont quittée et le franchiseur a été placé en liquidation judiciaire.

      Après Green is Better en avril 2012,  la franchise Planetalis a été placée en liquidation judiciaire le 30 octobre dernier. Sur la quarantaine d'établissements franchisés ouverts depuis 2005, la moitié a quitté le réseau, dont dix après une liquidation judiciaire.
      S'il explique l'échec de ses sociétés (tête de réseau et une succursale) par des facteurs extérieurs au concept, le fondateur, Joseph Paris reconnaît certaines faiblesses dans la construction du réseau. « Le développement de l'enseigne a été trop rapide, admet-t-il. La sélection des emplacements n'a pas toujours été en ligne avec notre clientèle. Parfois les locaux étaient trop exigus. »

      Développement trop rapide et tout azimut

      « L'enseigne s'est développée tout azimut, ajoute le franchiseur. Il nous a manqué un contrôle sur le déploiement et la duplication visuelle du concept. » Entre les kiosques en centre commercial, les restaurants à table en centre ville (type café, salon de thé ou brasserie), la vente à emporter, la livraison, les corners dans des galeries marchandes, les formats et les formules – sans parler des décors – se sont multipliés. Compliquant le management du réseau sans donner de repères au consommateur. Ni aider à la notoriété.
      « Nous nous sommes aperçus que le bio tout seul engendrait un surcoût », complète Joseph Paris. Même si elles n'auraient représenté finalement « que 20% » des produits proposés dans les restaurants Planetalis, ces  lignes « bio » ont visiblement pesé sur les comptes.  Et puis, tout simplement, la demande n'a pas été au rendez-vous. Du moins pas autant qu'attendu. 
      « Aujourd'hui, les franchisés Planetalis sont en complète autonomie », résume Joseph Paris. Qui veut toutefois encore y croire et affirme qu'une « solution sera trouvée d'ici la fin de l'année« .

      Rebondir avec un autre concept ?

       
      En attendant, il annonce le lancement d'un nouveau concept, Urbun (prononcer Urbain), basé cette fois sur les burgers, les frites, les salades et les wraps. Loin donc des produits bio.
      « Nous nous orientons vers des produits frais et fabriqués sur place, explique le franchiseur. C'est ce que les clients attendent ». La carte aussi est simplifiée. Par rapport à Planetalis le nombre d'ingrédients a été« divisé par trois ». « C'est mieux pour les clients comme pour les franchisés ». Idem pour les prix : le repas moyen ressortirait désormais dans les restaurants Urbun à 9,50 euros contre 16 le midi et 20 le soir dans les Planetalis.
      Enfin, en terme de formats, l'entrepreneur jure qu'il se limitera « à un seul mode : la vente au comptoir ». Qu'il s'agisse de vente à emporter ou de service à table, le client devra passer ses commandes (sur un écran tactile par exemple) avant d'être servi.
      Problème : le réseau n'a pas encore de point de vente au concept. La rentabilité d'Urbun n'est donc pas prouvée. Bien sûr, son inventeur, qui déclare l'avoir testée dans trois restaurants sous enseigne Planetalis « depuis 3 ans » y croit. Et il aurait déjà convaincu trois candidats à signer un contrat (de licence de marque). Mais il faudra attendre encore un peu avant de savoir s'il parviendra, ou non, à rebondir.