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      Décrocher un crédit en temps de crise

      Dernière mise à jour le 4 mai 2021

      Mission impossible ? Heureusement non ! A condition de disposer d’un apport personnel de l’ordre de 30 %, de présenter un projet viable à l’aide d’un dossier bien structuré et de prévisionnels tenant compte de la conjoncture économique actuelle.

      Malgré la crise, les établissements financiers se défendent d’avoir fermé les vannes du financement. S’ils admettent un « trou d’air » au 4ème trimestre 2008 et surtout au 1er trimestre 2009, les banquiers affirment que, depuis le printemps 2009 et surtout depuis le second semestre de l’an dernier, les prêts aux candidats franchisés ont été à nouveau accordés en plus grand nombre.

      A l’instar de la BPCE Banque Populaire, la Société Générale a enregistré « moins de demandes de créations et de reprise pendant les premiers mois de 2009. » « Les franchiseurs ont eux-mêmes levé le pied sur les recrutements durant cette période, la sélection a été plus drastique de leur part », rappelle la responsable de son pôle franchise. Depuis, donc, l’accès au financement serait, de nouveau, plus facile.Les délais d’octroi de crédits se sont cependant rallongés. « C’est vrai que les délais sont plus longs, il ne faut pas se voiler la face, reconnaît Jean-Christophe Sozza, responsable du pôle franchise de la BPCE Banque Populaire. De même que le franchiseur va s’entourer de plus grandes précautions pour sélectionner son franchisé, le banquier va s’assurer que le dossier est bien ficelé. Le parcours du candidat s’est rallongé dans son ensemble : de leur côté, les franchisés prennent également plus de temps pour sécuriser leur projet avant de se lancer. Finalement en ces temps difficiles, tout le monde agit avec du bon sens et c’est louable ! »Les conditions se sont-elles durcies avec la crise ? « Les financements ne sont pas plus difficiles à obtenir, mais les choses ont changé, estime Benoît Fougerais, gérant de la société de courtage en assurances et financements Fougerays Associé. On ne peut plus se présenter devant son banquier avec une simple feuille de calculs et quelques chiffres. Les dossiers doivent être extrêmement complets. »

      Les établissements financiers n’estiment pas avoir modifié leurs conditions d’octroi de crédit que ce soit au niveau du montant de l’apport personnel ou des garanties demandées.

      « Le montant moyen de l’apport tourne toujours autour des 30 % », résume Jean-Christophe Sozza. Les garanties sont souvent assurées par les organismes Siagi ou Oséo en plus du traditionnel nantissement du fonds de commerce. « Selon les dossiers, il est parfois demandé une caution personnelle en complément, mais c’était déjà notre pratique antérieure », rappelle la Société Générale.

      Là où les enseignes financières se reconnaissent vigilantes, c’est sur la viabilité du projet. « Si le business plan prend en compte les aléas de la conjoncture économique, le projet est cohérent. Et s’il est viable, il n’y a pas de raison de refuser le financement, explique Jean-Christophe Sozza. Pour établir des prévisionnels au plus proche de la réalité, les candidats ne doivent pas hésiter à creuser l’entretien avec leur franchiseur pour connaître les tendances des chiffres d’affaires de ces derniers mois, et bien sûr à aller vérifier ces informations sur les comptes financiers des franchisés. »