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      MP3 (18.11 Mo)

      « Dès qu’il y a une zone de chalandise de plus de 15 000 habitants à 10 km, on estime qu’un petit centre de stockage peut s’installer », explique Eric Moulois, Directeur général associé de l’enseigne Selfstock.com.

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      Éric Moulois, bonjour. Vous êtes Directeur Général associé de l’enseigne Selfstock. Tout d’abord, merci d’avoir accepté l’invitation de Franchise Magazine.

      Bonjour, merci beaucoup pour l’invitation.

      Pouvez-vous nous présenter l’enseigne Selfstock, son activité et les grandes étapes de son développement depuis sa création ?

      Selfstock.com est un réseau de self-stockage libre-service. Il a été créé en 2010, en Picardie pour le premier. On a développé ça pendant sept années et en 2017, on s’est ouvert à la licence de marque. Et aujourd’hui, Selfstock.com c’est 140 points sur la carte et un développement de un à deux par mois depuis maintenant 36 mois à peu près.

      Précisément, quels sont vos objectifs de développement pour 2024 ?

      Pour 2024, environ deux ouvertures par mois et on pense que 2025 sera sur les mêmes rythmes.

      Quelle est la répartition entre les sites en propre et les sites en franchise ?

      Là, c’est ce qu’on prévoyait, c’est du 50/50. On en a, nous 70, et il y a 70 porteurs de projets, avec beaucoup de porteurs projets qui sont déjà multisites.

      Quelles sont les régions ou les villes que vous ciblez en priorité pour étendre votre réseau ?

      C’est assez surprenant. Nous, on n’a pas de ville cible. On évalue ça à plus de 500 points sur la carte, puisqu’en fait, dès qu’il y a une zone de chalandise de plus de de 15 000 habitants à 10 kilomètres, on estime qu’un petit centre de stockage peut s’installer. Et comme on est soumis à permis de construire et qu’on reste une activité en container, la difficulté c’est d’obtenir les permis de construire. Donc, on n’a pas de région cible. On aime bien la région parisienne, on aime bien le sud de la France, on aime bien l’Ouest, mais la vérité, c’est qu’on regarde partout et on pousse les candidats à regarder dans les zones qu’ils connaissent et pas forcément uniquement celles où ils habitent.

      Quels sont les critères pour devenir franchisé Selfstock.com ?

      Les critères, ils sont assez simples puisqu’en fait, c’est une activité que je vais plutôt nommer comme secondaire. C’est une activité qui demande un investissement de départ. Et donc, les critères, il faut avoir minimum 50 000 € d’apport. Il ne faut pas en chercher une rémunération comme une rémunération salariée tout de suite, puisqu’en fait, c’est vraiment une activité qui prend une à deux heures de temps par mois de travail. Et donc c’est vraiment une activité un peu assimilée à de l’immobilier. Et aujourd’hui, on voit bien que les gens qui sont à l’intérieur du réseau, ce n’est plus des candidats, c’est soit des gens qui sont encore en fonction et qui ont ça en activité secondaire, c’est des gens qui ont cédé des entreprises et qui ont souhaité réinvestir en sautant le volet charges de personnel ou des gens qui avaient déjà des centres de stockage qui nous ont rejoint.

      Comment se déroule la formation de vos franchisés ?

      La formation, elle est assez simple puisqu’en fait, nous, ce qu’on a créé chez Selfstock.com, c’est un logiciel de gestion automatisé d’un centre de stockage. On est avant tout en interne des développeurs informatiques. Et donc, la formation chez nous, elle va prendre, je vais dire, deux grandes phases. La formation liée à la création d’un centre de stockage, que je vais assimiler assez simple. Et ensuite, l’apprentissage de l’utilisation d’un logiciel. Ça va se passer en deux étapes. Une étape de prise en main du logiciel pour tout paramétrer. Et donc là, c’est fait dès l’ouverture du site. Et ensuite, on va accompagner le temps qu’il faut, un, deux, trois, quatre, cinq mois de nouveaux licenciés pour qu’ils puissent assurer sa facturation, ses prélèvements, ses relances clients si nécessaire, qu’il comprenne ce qu’il a à faire. Et ça, on va le faire jusqu’à ce qu’il puisse le gérer de façon autonome.

      Quel type d’emplacement et quelle surface il faut pour ouvrir un centre ?

      Il faut au minimum des terrains de 1 500 mètres carrés, plutôt dans des zones artisanales ou zones industrielles, puisqu’étant soumis à permis de construire et étant en container, on ne peut pas s’installer n’importe où. Il n’y a pas de limite. On a des terrains de plus de 8 000 mètres carrés. Ensuite, c’est l’étude de densité de population qui fera le choix.

      Est-ce que vous aidez vos franchisés à trouver ce type d’emplacement ?

      Nous aussi, on est développeur, donc on cherche tous des terrains. Nous, on les aide à évaluer la pertinence du terrain qu’ils ont trouvé, donc on les laisse chercher. On leur dit : Cherchez dans cette ville-là, cette ville, elle peut fonctionner. On les laisse chercher. Et ensuite, nous, on va leur faire l’analyse d’implantation. D’abord, combien de conteneurs on peut poser sur ce terrain-là en fonction de l’urbanisme, des règles d’urbanisme. On a un urbaniste en interne qui va faire cette étude d’implantation. Ensuite, on va regarder la concurrence locale, le prix qu’on pourrait positionner, puisqu’en fait, la location d’un conteneur, le prix peut varier entre de la région parisienne et le centre de la France. Donc en fait, on va regarder ça, la pression concurrentielle et le positionnement de prix. Et en fonction de ces deux critères, le nombre de conteneurs, la concurrence, on va pouvoir faire une simulation financière pour regarder si le projet est rentable et on va donner notre avis aux candidats sur la pertinence du projet.

      Quel est le délai en général entre la signature d’un contrat et l’ouverture d’un centre ?

      Il est très lié à l’obtention du permis. On va dire qu’au plus rapide, six mois, au plus long, 18 mois. Il est vraiment lié à trouver le terrain. C’est plus facile quand des gens arrivent avec des terrains qui leur appartiennent déjà. Ça va beaucoup plus vite. On n’a pas cette négociation de l’achat d’un terrain. Ensuite, c’est les temps de l’administration pour étudier les permis de construire, puisque l’administration a trois mois, plus elle peut faire des reports. Et ensuite, il y a des délais d’affichage des permis qui sont de 45 jours. Quand on dit six mois, c’est vraiment le délai le plus court.

      Vous avez parlé de 50 000 € d’apport minimum. Et l’investissement à prévoir, combien ça représente ?

      Pour 50 000 €, c’est un investissement d’une soixantaine de boîtes. C’est un investissement d’à peu près 300 000 €.

      D’accord. Et combien de temps il faut à un franchisé pour amortir cet investissement ?

      Entre quatre ans et sept ans, puisqu’en général, nous, au-delà de sept ans, on déconseille.

      D’accord. Est-ce que la conjoncture : hausse des taux d’intérêt, inflation ont un impact sur votre activité ?

      Forcément, un petit peu sur les crédits pour le financement. Après, sur la réalité, notre marché est toujours très dense. Nous, aujourd’hui, on n’a vraiment aucune problématique de remplissage. Moi, je n’ai pas encore ciblé deux villes où la concurrence est trop forte. Il y a un vrai besoin. Ça répond à un vrai besoin, le besoin d’espace répond à un vrai besoin. On estime encore aujourd’hui qu’il manque la moitié des surfaces nécessaires en France.

      Et pour finir, quel conseil vous pourriez donner à un porteur de projet qui hésiterait à se lancer dans votre activité ?

      Moi, je dirais, il ne faut pas hésiter. Il n’y a pas de risque puisqu’en fait, chez nous, il n’y a pas de droit d’entrée. C’est vraiment, il faut chercher des terrains. Il faut surtout être motivé à chercher des terrains. Il ne faut pas avoir peur d’avoir des refus de permis de construire de temps en temps. C’est surtout la motivation. On le voit bien, nous, chez nous, nos licenciés les plus motivés c’est ceux qu’on en a le plus. Et ensuite, il faut avoir conscience qu’étant soumis à permis de construire avec toutes les nouvelles lois sur la prise de nouveaux terrains, fait que j’estime qu’on a entre quatre et cinq ans pour se développer. Et après, ça viendra de plus en plus difficile de s’installer, puisque les permis seront de plus en plus durs à obtenir. Donc, il y a un aspect, je dirais, moi, je conseille surtout d’aller vite et de se dire que de toute façon, on ne prend pas de risque, puisque tant qu’il n’y a pas d’ouverture, on ne sort quasiment pas de cash.

      Eric Moulois, je vous remercie. Je rappelle que vous êtes Directeur Général associé de l’enseigne Selfstock et que votre actualité est à retrouver, notamment sur les sites Franchise Magazine et AC Franchise.

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