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      « Sur le long terme, on peut avoir 70 galeries Carré d’Artistes en France au total, ce qui permettrait d’ouvrir 40 galeries de plus sur les prochaines années », estime Jenna Sebki, Responsable développement franchise de ce réseau de galeries d’art contemporain.

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      Jenna Sebki, bonjour. Vous êtes responsable développement franchise de l’enseigne Carré d’Artistes. Tout d’abord, merci d’avoir accepté l’invitation de Franchise magazine.

      Merci à vous, Vincent, pour cette invitation. Je suis ravie de pouvoir vous parler un peu plus de Carré d’Artistes et de nos projets.

      Pour commencer, pouvez- vous nous présenter le concept qui, sur le marché des réseaux qui se développent en franchise, a le mérite d’être plutôt original ?

      Oui, avec plaisir. Effectivement, original, c’est le mot unique. C’est un autre mot pour décrire Carré d’Artistes. Carré d’Artistes, c’est quoi ? C’est un réseau de galeries d’art contemporains. Stéphanie Tosi a créé ça en 2001 avec l’idée de se dire que tout le monde devrait pouvoir acheter une œuvre d’art. Pour pouvoir acheter une œuvre d’art, on sait que parfois, ça peut nous sembler un peu éloigné, un peu difficile, un peu inaccessible, parce qu’on va plutôt dans des galeries d’art traditionnelles où ça peut être un peu figé. Justement, c’est ce que Stéphanie voulait à l’initiative, c’était de se dire « Je veux un espace qui soit plus des complexés, où les clients vont pouvoir regarder les œuvres d’art, mais aussi les toucher. » Pour faire cela, on travaille en format carré et c’est nos formats qui vont définir les prix. Et donc, on présente nos œuvres dans des bacs. Ça peut nous faire penser aux anciens bacs où il y avait des vyniles. C’est un peu l’idée, c’est de se dire on rapproche les œuvres du client et on lui donne la possibilité de pouvoir avoir un coup de cœur. Parce que c’est avant tout ça Carré d’Artistes. C’est de se dire qu’ au- delà de la valeur que peut prendre une œuvre, c’est de se dire qu’on peut acheter une œuvre d’art, on peut donner du sens à sa décoration et se permettre d’avoir un coup de cœur. C’est pour ça que nos galeries présentent entre 10 et 15 artistes. Toutes nos sélections sont différentes d’une galerie à l’autre. Toutes nos œuvres sont uniques et originales. C’est surtout ça qui est important, c’est de se dire « On a une œuvre d’art qu’on peut acheter chez Carré d’artistes à partir de 109 €, qui va être unique, qui va être originale, qui va être peinte par un artiste vivant. » Parce que c’est important aussi de se dire, parce que c’est quand même ça aussi l’art contemporain. C’est ça, Carré d’Artistes, c’est de rendre l’art accessible à tous, de permettre de se donner du sens à la décoration d’intérieur. Et parce que l’art, il va apporter ce je ne sais quoi qui est très important dans le quotidien.

      Depuis quand le concept est- il développé en franchise et où en est son développement aujourd’hui ?

      Le concept, il est développé en franchise en réalité, depuis plusieurs années, mais sur la partie France, on l’a vraiment développé depuis 2020. C’est vraiment le travail qu’on a fait depuis quatre ans, c’est vraiment de développer la partie France. Auparavant, on avait 11 galeries en France qui sont en succursale, que nous détenons toujours, et on a pris le parti de céder une de nos galeries succursales, qui était celle de Strasbourg à l’époque, dans l’idée de se dire que finalement, nous, on est basé à Aix-en-Provence et Aix-en-Provence à Strasbourg, ce n’est pas très loin, mais c’est suffisamment loin pour qu’on y aille un peu moins. Et qui de mieux qu’un franchisé pour pouvoir vraiment développer son affaire, développer son territoire, développer sa notoriété ? Et c’est vraiment ce que nous a montré ce franchisé. Et c’est comme ça aussi qu’on l’a accompagné, c’est de se dire « Voilà, on va développer la partie France, on va développer les territoires et on va permettre aux franchisés de pouvoir se positionner sur de la multi- franchise ou en unité solde, d’ailleurs.

      De combien de galeries se compose le réseau aujourd’hui ?

      Le réseau Carré d’Artistes aujourd’hui se compose de 39 galeries d’art dans le monde. On compte aujourd’hui 28 galeries en France, 11 en transe succursale et 17 sont en franchise et on a 11 galeries à l’international qui sont en franchise.

      Quels sont vos projets de développement pour les années qui viennent ?

      Nos projets de développement sur les années qui viennent, ils sont de 8 à 10 ouvertures par an. Sur la partie France dans un premier temps, sur l’international dans un second temps, parce qu’effectivement, on considère que sur le long terme, on peut avoir 70 galeries Carré d’Artistes en France au total, ce qui permettrait l’ouverture encore de 40 galeries sur les prochaines années. Pour autant, on préfère privilégier un rythme d’ouverture qui nous ressemble et qui est donc celui de ces dernières années, de réaliser entre 6 à 10 ouvertures par an pour nous permettre de vraiment soutenir nos partenaires, pour qu’ils puissent se développer s’ils le souhaitent et accompagner les nouveaux partenaires dans leurs projets. Parce qu’effectivement, au-delà du développement, on souhaite vraiment privilégier des galeries qui vont ouvrir et qui vont atteindre dès la première année la rentabilité escomptée. Et pour cela, on est vraiment attentifs à l’emplacement, aux conditions financières, aux choix du franchisé. Et avant tout, on est vraiment tournés vers un partenariat gagnant- gagnant. C’est effectivement 8 à 10 ouvertures par an sur les prochaines années, mais un grand soin qu’on va apporter sur l’emplacement, sur le franchisé et sur l’accompagnement, parce que c’est vraiment ça la franchise. C’est de se dire qu’on veut des partenaires qui vont vraiment réussir.

      Et quelles sont les qualités à avoir pour devenir franchisé Carré d’Artistes ?

      Les qualités à avoir pour un franchisé Carré d’Artistes, à contrario de ce qu’on peut se dire, c’est de pas forcément avoir un diplôme en art, parce que justement, c’est aussi par ça que ça passe. L’accessibilité, c’est de se dire qu’on peut avoir une appétence, un goût pour l’esthétique, une envie d’avoir une activité avec du sens. C’est surtout ça qui est plus important avant tout qu’un diplôme. Et en fait, le franchisé idéal, en réalité, c’est un entrepreneur qui a une fibre commerciale importante et qui soit a envie de travailler dans sa galerie au quotidien, et donc effectivement, il a vraiment cette appétence commerciale très forte et cette volonté de développer localement son activité par lui- même, ou alors c’est un franchisé qui est investisseur, qui a déjà soit d’autres activités, soit d’autres franchises et qui a envie d’ajouter cette franchise- là à son portefeuille, pour pouvoir aussi être force de proposition pour le réseau et donc là, d’avoir vraiment ce côté manager, entrepreneur, gestionnaire. C’est comme ça vraiment qu’on considère notre franchise, c’est de se dire, on veut avant tout que ce soit gagnant pour chacun. On veut aussi que chacun puisse participer au projet, parce qu’on considère que si on franchise, c’est pour donner aussi la parole à nos franchisés. C’est vraiment ça qui est intéressant et c’est vraiment ça qui est important dans la démarche aujourd’hui, c’est de se dire, en réalité, il n’y a pas vraiment de profil idéal, hormis qu’il y a des qualités importantes à avoir et avoir envie de se donner moyens d’accomplir son projet.

      Vous avez parlé de l’importance du choix de l’emplacement. Quels sites vous visez en particulier ?

      Les sites qu’on vise en particulier aujourd’hui, c’est vraiment les centres- villes, Carré d’Artistes implante vraiment très bien en emplacement numéro 1, numéro 1 bis. On a vraiment besoin d’un flux passant important. Vous le disiez au départ, c’est un concept qui est original. C’est un concept qu’on connaît peu. C’est un concept qui peut- être parfois pas inquiéter, mais se dire « Qu’est-ce que c’est ? Est-ce que j’ai vraiment envie de rentrer ? Est-ce que je me sens à l’aise de rentrer dans cette fameuse galerie ? Et donc effectivement, le but, c’est d’être dans des endroits très passants pour pouvoir capter le flux et pouvoir rendre la marque connue et permettre aux clients de pouvoir y rentrer facilement.

      Et pour ouvrir une galerie, quel budget il faut prévoir ?

      Le budget pour ouvrir une galerie, en fait, il va dépendre de la taille du local parce qu’en général, nos galeries aujourd’hui, on va dire qu’on part sur une moyenne qui est de 45 mètres carrés en surface commerciale. Donc en fait, ça va dépendre s’il y a un droit à bail ou s’il n’y a pas un droit à bail. De manière générale, ce qu’on peut constater sur les projets qu’on a effectués en 2023, on est sur un budget moyen de 300 000 € pour un local de 50 mètres carrés. Là- dedans, on va parler du droit à bail, on va parler des travaux dans l’espace commercial, on va parler du concept d’aménagement, on va parler un peu des fournitures. Ce qui est important à savoir, c’est que toutes nos œuvres sont en dépôt- vente, ce qui permet aux franchisés, finalement, de ne pas avoir à financer un gros stock, mais d’être facturés mensuellement que de ses ventes. Voilà, le pack de départ, il va vraiment comprendre ça. Ça va être vraiment les accessoires.

      Vous m’avez parlé tout à l’heure également du soutien que vous apportez à vos franchisés. Quelle forme prend cet accompagnement ?

      On apporte un grand soin au soutien de nos franchisés parce qu’on considère que c’est comme ça qu’ils avanceront, c’est comme ça qu’ils progresseront, c’est comme ça aussi qu’ils atteindront leurs objectifs. Nous, pour accompagner nos franchisés, il faut savoir que tout commence avec nos équipes sièges. Notre équipe siège aujourd’hui, elle est composée d’une trentaine de personnes au bureau qui vont apporter un soutien vraiment complet, vis- à- vis des départements marketing, comptabilité, ressources humaines, logistique, artistique, mais aussi commercial. On va travailler en étroite collaboration avec eux dès le premier jour, du local à l’ouverture. On va les accompagner dans la recherche du local, on va les accompagner dans la recherche du local, on va les accompagner dans la recherche de leurs malles. On va les accompagner sur toutes les tâches opérationnelles qui vont mener jusqu’à l’ouverture avec des points réguliers, mais on va également les accompagner dans la mise en place du merchandising de la galerie et on peut également les accompagner, s’ils le souhaitent, dans le processus de recrutement pour leur donner des avis sur la partie équipe commerciale de leur galerie. Et en parallèle, bien évidemment, on les forme. La formation, on la découpe aujourd’hui en deux temps. On a fait une partie théorique au bureau et on fait une partie pratique. Donc la théorie, c’est effectivement là que tout commence avec l’équipe siège. On est vraiment une immersion de trois jours dans nos bureaux où on va vraiment aller travailler tous les corps de métier qui sont en lien avec le métier de responsable de galerie. Et une fois cette formation réalisée, on va les plonger en immersion dans la galerie avec un stage dans nos galeries succursales où là, le franchisé va pouvoir observer pendant cinq à 6 jours, voire même un peu plus sur la situation, comment ça fonctionne au quotidien, comment on travaille avec les artistes, comment on travaille avec les clients, comment on travaille avec les clients, quel est le quotidien d’une galerie ? Quelles sont les tâches anticipées ? Toutes ces choses- là pour vraiment s’assurer que le franchisé avant l’ouverture détienne toutes les clés. Bien évidemment, sur les premiers jours d’ouverture, on l’accompagne et derrière, s’ensuit aussi une formation continue parce que le travail ne s’arrête pas à l’ouverture, mais on continue dans notre compagnie, nos franchisés régulièrement, soit via des appels, soit via des visites. C’est vraiment une étroite collaboration qu’on mène avec nos franchisés pour les accompagner, pour accompagner aussi leurs performances.

      Et pour finir, quels conseils vous auriez envie de donner à un porteur de projet qui hésiterait à se lancer dans votre activité ?

      À l’activité artistique, des fois, on peut se dire « Est-ce que finalement, l’art, ça peut continuer ? » Et en fait, moi, je dirais « Oui, l’art, ça continue. » On voit aujourd’hui, l’art accessible, ça continue de dominer le marché parce que le prix moyen d’une œuvre d’art, c’est 1300 dollars. Et chez Carré d’Artistes, on se positionne vraiment sur ce secteur de l’art accessible avec un panier moyen qui est à 600 euros, ce qui ne peut que prédire une évolution positive de notre concept et de notre produit pour le futur. Donc, si quelqu’un hésite à se lancer, je lui dis surtout de ne pas hésiter et surtout de pouvoir nous poser toutes les questions qu’il souhaite pour qu’on puisse répondre à ses interrogations. Parce que finalement, le meilleur conseil qu’on puisse donner, c’est écoutez- vous et posez- nous les questions pour avoir les infos.

      Jenna Sebki, je vous remercie. Je rappelle que vous êtes responsable développement franchise de l’enseigne Carré d’Artistes et que votre actualité est à retrouver notamment sur les sites Franchise Magazine et AC Franchise.

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