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      Christophe Rollet, directeur général - Interview du 15 février 2010

      Interview
      15 février 2010

      L'activité entretien nous a permis de contrer la baisse de résultats liée au recul du marché du pneu

      Point S, historiquement spécialiste du pneu, a élargi son offre à l’entretien courant des véhicules depuis 2007. Quel bilan dressez-vous aujourd’hui de cette évolution stratégique ?
      Nous avions senti, bien avant 2007, que le pneu, notre spécialité, allait devenir le premier produit de remplacement sur un véhicule. Et de fait aujourd’hui, les automobilistes en changent plus souvent qu’ils ne font de vidange. Or, par définition, quand un produit devient leader, il est de plus en plus bataillé. Résultat : tout le monde y perd en termes de marges. Il était donc vital que nous puissions réorienter notre offre. Et cela s’est naturellement fait vers la réparation rapide (plaquettes, amortisseurs, échappement, batteries…), qui outre le fait qu’elle répondait à une vraie demande de nos clients, dégage des marges substantielles, de nature à compenser pour nos adhérents celles perdues sur le pneumatique. Une cinquantaine de nos centres proposaient ce type de prestations en 2007. Elles ont depuis été étendues à l’ensemble de notre réseau. Alors certes, nous partions avec un peu de retard comparé à nos concurrents fast-fitters Midas ou Speedy. Mais nous prenons peu à peu des parts de marché. Et sur 2009, la réparation rapide – environ 20 % de l’activité de nos centres – nous a tout simplement permis de sauver les meubles. Alors que nous sommes parvenus à tout juste maintenir à niveau nos ventes de pneus, sur un marché en baisse de 4 %, nous avons en effet progressé encore de 15 à 18 % sur ce créneau. Moyennant quoi notre CA global s’est maintenu, à 380 M€. 

      Vous allez plus loin aujourd’hui en déployant un concept de libre-service. Cela signifie-t-il que vous souhaitez aussi concurrencer les enseignes de centres auto, à l’image de Feu Vert ou Roady ?
      Nous créons en effet de plus en plus de centres disposant d’un petit libre-service. Ceci étant, attention, notre ambition n’est pas de faire du Norauto ! Mais juste de disposer de magasins – 30 à l’heure actuelle, 150 visés d’ici 3 à 5 ans – où les clients puissent trouver quelques références d’ampoules, d’huile, de balais d’essuie-glaces ou encore de barres de toit. L’objectif est double. Il s’agit d’abord de pouvoir intéresser les moyennes surfaces alimentaires. Réforme de l’urbanisme commercial aidant, en effet, elles vont sans aucun doute pousser dans les années à venir. Et avoir tendance, comme elles le font déjà, à faire des appels du pied aux enseignes d’entretien automobile, afin que celles-ci viennent s’installer sur leurs parkings. Nous ne voulons pas louper cette occasion de nous implanter sur de bons emplacements. Plus largement, le développement d’une offre libre-service est aussi un moyen de gagner encore en notoriété. Comme l’est d’ailleurs notre dernière campagne de publicité, mettant en scène l’humoriste très grand-public Patrick Bosso et destinée à nous identifier clairement comme spécialiste de la pièce et de l’entretien automobile et plus seulement du pneumatique. 

      Votre réseau compte aujourd’hui 400 centres, dont 70 ouverts sur 2009. Avez-vous l’intention de maintenir ce rythme soutenu de développement ?
      L’année 2009 a été pour nous une année particulièrement dynamique sur le plan du développement. Ces 70 ralliements nous placent même parmi les enseignes ayant présenté les plus fortes expansions sur la période. Et nous allons maintenir l’allure en 2010, avec 40 à 60 inaugurations. C’est primordial, pour plusieurs raisons. D’abord, parce que disposer d’un maillage fort représente, avec la notoriété, les accords grands comptes et notre présence à l’étranger, l’un des quatre piliers de notre réussite à venir, nous en sommes persuadés. Ensuite, parce que ces recrutements en nombre vont nous permettre de continuer à régénérer nos effectifs. En 6 ans, 60 % environ du réseau a déjà été renouvelé, avec des profils qui ne sont plus forcément issus du monde l’automobile. Or, cela cadre bien avec l’assimilation par notre enseigne de méthodes et de techniques marchandes empruntées non plus aux garagistes mais bien davantage à la grande distribution. Et puis, cette nouvelle population est bien plus encline à suivre nos recommandations que nos adhérents historiques. Ce qui nous permet non seulement de grossir en nombre de points de vente, mais aussi d’améliorer l’uniformité de la masse.

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