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      Pascal Franceschi, directeur expansion du groupe Vivarte - Interview du 28 mars 2007

      « Réveiller les belles endormies » est l’une de nos spécialités

      Le salon Franchise Expo Paris où vous étiez en vue – avec 7 de vos 15 enseignes sur 200m² – a fermé ses portes il y a deux jours : comment s’est déroulé l’événement pour vous ?
      Nous en sortons satisfaits à plusieurs titres. Ce qui nous a agréablement surpris, c’est le professionnalisme accru des personnes que nous avons reçues. C’est fini la période où la franchise était là pour occuper la conjointe du notable. Nous avons désormais affaire à de véritables investisseurs capables de gérer plusieurs magasins ou à des chefs d’entreprise en devenir. Nous parlons le même langage et c’est très agréable.
      Surtout, nous sommes satisfaits parce qu’au cours des deux dernières années nous nous sommes efforcés de retravailler en profondeur l’image d’enseignes comme Caroll ou André. Et ce sont ces deux réseaux qui ont le plus intéressé les visiteurs. Notre investissement n’a pas été vain !

      André, l’enseigne historique, par qui l’aventure du groupe a commencé et Caroll qui a plus de 20 ans, continuent à être les enseignes les plus demandées par les futurs affiliés?
      Eh, oui ! Sur l’exercice précédent, nous avons procédé à 38 ouvertures en commission affiliation (et 25 succursales en France). Cela concernait 6 enseignes sur les 15 à notre actif, et Caroll et André étaient en très bonne place. Cette année, puisque la demande ne s’est pas démentie – aussi bien en candidatures spontanées qu’au salon – nous allons tenter d’atteindre les 45 unités en partenariat.
      Pour ces deux enseignes, nous nous sommes attachés à travailler le produit en profondeur, à tenir compte de l’évolution de la clientèle et à trouver notre positionnement face à la concurrence.
      Aujourd’hui, Caroll est plus proche d’un Comptoir des Cotonniers que d’un Pimkie. Cela nous permet de nous adresser à une clientèle beaucoup plus large et donc de nous implanter dans le cœur des petites villes, d’où des possibilités de développement.
      Mais c’est André qui reste emblématique : dans 15 jours nous ouvrons notre première unité en affiliation à Monaco. C’est un symbole puisque cela signifie que notre enseigne est devenue une marque que l’on vient chercher pour l’implanter dans de telles zones de chalandise. C’est la moisson d’un travail entamé il y a moins de trois ans.

      Transformer des enseignes en marques à valeur ajoutée et rehausser les niveaux de gamme, vos chiffres d’affaires ainsi que les marges de vos affiliés est-il devenu  votre objectif prioritaire ? Et  la stratégie qui sous-tend vos récents rachats ?
      « Réveiller les belles endormies » est effectivement l’une de nos spécialités. Face à une marque qui possède un potentiel mais dont le rendement est un peu faible, nous possédons le savoir-faire pour mettre au point un plan de relance.
      Le 15 avril par exemple, nous allons révéler le nouveau concept de San Marina. De plus, en ce moment, nous préparons la remise à plat de Mosquitos. Nous avons acheté la marque et 7 fonds de commerce en juillet 2006. Nous avons dans l’idée de la replacer dans le haut de gamme voire le très haut de gamme aussi bien dans les chaussures que dans les accessoires. En 2008, nous devrions ouvrir la première boutique « écrin » à Saint-Germain (Paris). Nous allons revenir aux sources de Mosquitos. Un travail qui pourrait être appliqué à d’autres marques.