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      Instituts de beauté : les enseignes montrent les dents !

      Actu secteurs
      16 novembre 2011

      Depuis quelques mois, les centres de blanchiment dentaire ou bars à sourire fleurissent en centre-ville. Un nouveau marché sur lequel se sont positionnées plusieurs enseignes de franchise. La concurrence s’annonce féroce.

      Souriez, vous êtes traités ! Tel pourrait être le slogan publicitaire des divers acteurs qui investissent le créneau, émergent en France, du blanchiment dentaire cosmétique (et non médical, d’où le courroux des organisations professionnelles de dentistes…). Ils s’appellent B comme Blanc, Magic Smile, Happy Sourire, Point Sourire ou encore Pure Smile. Leur créneau ? Améliorer sensiblement la blancheur des dentitions pour permettre à leurs clients d’arborer en toutes circonstances un sourire “ultra bright” à des tarifs compris entre 70 et 100 euros la séance (une trentaine de minutes en moyenne, à renouveler).

      Largement répandue outre-Atlantique, l’activité gagne peu à peu du terrain en Europe. Les premiers centres ont d’abord fleuri en Angleterre, en Espagne, en Suisse et en Belgique, avant de gagner l’Hexagone l’an dernier. De plus en plus visibles ces derniers mois, notamment à Paris, tous ces jeunes concepts ont choisi de miser sur la franchise pour nourrir le développement de leurs bars à sourire.C’est le cas de Magic Smile, concept inspiré des Etats-Unis et lancé au printemps 2010 par la jeune entrepreneuse Samantha Buigné (23 ans). Le principe de départ : se faire blanchir les dents comme on se fait faire une manucure.
      L’enseigne compte déjà une trentaine de centres en France, exploités en succursale et en franchise, et trois adresses internationales en Algérie, au Luxembourg et en Suisse. Les unités (30 à 60 m2) doivent être implantées dans des zones de chalandises minimales de 40 000 habitants. Apport personnel à prévoir pour un candidat : 45 000 €.

      Potentiel pérenne ou effet de mode ?

      Parmi les challengers du marché on retrouve B comme Blanc, fondé par Dominique Baumier, l’ancien directeur général de Point Soleil, le réseau leader des centres de bronzage (plus de 130 instituts). Le pilote a été inauguré en juin 2011 dans le 10e arrondissement parisien. En province, une première unité a ouvert ses portes à Bastia. Les prochaines ouvertures sont programmées à Paris (Opéra), en Ile-de-France (Nogent-sur-Marne) et à Soissons (02), en propre comme en concession. La direction mentionne un CA prévisionnel de l’ordre de 220 000 € et une rentabilité nette de 35 % par centre.
       
      L’activité peut également s’inscrire en complément d’offres esthétiques traditionnelles, à l’image de ce que fait l’enseigne Happy Sourire (5 adresses en France), lancée dans le giron du groupe HyperMinceur. Le concept peut se déployer seul ou être “associé”, selon le format des centres, aux 60 instituts respectifs HyperMinceur (amincissement) et Radical Epil (épilation et prestations beauté).
       
      A qui s’adressent tous ces concepts ? « A une clientèle mixte âgée de 18 à 50 ans ayant l’habitude de s’offrir des soins esthétiques, qui intégrera dans son budget un nouveau soin actuellement ancré dans les esprits comme étant un acte médical et onéreux”, répond Yann Toledo, cofondateur de Point Sourire (une vingtaine de centres).
       
      A l’évidence, le marché du sourire frétille. De manière durable ? A voir. La multiplication des acteurs et des centres, notamment en région parisienne, laisse présager une rude concurrence. Les chaînes vont chacune devoir démontrer la rentabilité de leurs concepts.

      A l’instar de tous les spécialistes de l’esthétique (institut de beauté, bronzage, manucure, coiffure), il semble indispensable pour le candidat de mener une solide étude de marché et d’être en mesure de mettre la main sur des emplacements très qualitatifs (donc chers) implantés dans des zones à forte densité commerciale.

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