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      Achat-vente : le cash a la cote

      D’à peine 100 en France il y a cinq ans, les magasins d’achat-vente sont passés à 250 sur le territoire, aujourd’hui. Et les enseignes continuent d’ouvrir. Un créneau intéressant pour le candidat à la franchise ?

      Les magasins d’achat-vente ont depuis quelque temps clairement la cote. Auprès des consommateurs, d’abord, qui y ont découvert d’une part le moyen de transformer, en espèces sonnantes et trébuchantes, les objets dont ils n’ont plus l’usage, et d’autre part celui d’acheter certes d’occasion mais à bon prix ceux dont ils ont besoin.

      Auprès des candidats à la franchise, ensuite, qui en masse ont rejoint ces dernières années les réseaux de commerce organisé exerçant sur le créneau. Ensemble, ils ont gagné 160 points de vente ces cinq dernières années, dont 45 sur le seul exercice 2010. Et visent près de 70 ouvertures supplémentaires en 2011 dans l’Hexagone.

      Représentant emblématique du secteur, débarqué d’Australie dans les années 90, Cash Converters a ouvert une voie dans laquelle se sont engouffrées à sa suite Easy Cash, Cash Express, Happy Cash et Planet Cash. Des enseignes qui, au-delà de leurs signatures assez similaires, partagent aussi des concepts très proches.En résumé, des magasins implantés avant tout en périphérie (bien qu’elles se soient, ces dernières années, aussi tournées – dans un même élan, d’ailleurs – vers les centres-villes), sur des surfaces moyennes de 300 à 350 m², équipés d’un bureau d’achat, d’un côté, et d’un espace de vente, de l’autre. Et au sein desquels le consommateur peut à la fois céder et acheter une très large gamme de produits : CD, DVD, instruments de musique, électroménager, articles de sport, ordinateurs ou encore bijoux.L’investissement à prévoir pour créer un point de vente en franchise est, lui aussi, assez comparable d’un réseau à l’autre, avec un ticket d’entrée (hors local) qui débute à 130 000 € pour une petite unité de centre-ville et peut grimper jusqu’à 480 000 € pour un grand magasin de zone d’activité commerciale.

      Quant aux chiffres d’affaires moyens constatés dans les réseaux, ils s’échelonnent, selon les déclarations de ces derniers, de 750 000 € à 1 400 000 € annuels, en fonction de l’enseigne, de la taille et de la situation du point de vente. Pour un résultat situé, lui, dans une fourchette allant de 4 % à 8 % du chiffre d’affaires.

      Le marché pour ce type de concept semble bien là. Et pas uniquement en période de crise. Certes, celle-ci a considérablement dopé le marché, depuis 2008. Mais le reflexe consistant à vouloir acheter « malin » s’est finalement ancré dans l’esprit de nombreux consommateurs, qu’ils aient ou non les moyens.

      Avant de se lancer, toutefois, quelques précautions s’imposent. « Le candidat devra avant tout se demander s’il est vraiment fait pour cette activité bien particulière, conseille l’expert-comptable Eric Luc (Fiducial). L’achat-vente est un commerce où, comme son nom l’indique, il faut savoir vendre mais aussi acheter, soit deux métiers en un. Et des produits très différents !

      Le franchisé doit en outre avoir les moyens de prévoir, outre les coûts de son local, de la franchise et de l’équipement de son magasin, un fonds de roulement significatif pour se constituer un stock de départ confortable. Et parvenir, avec l’appui de son franchiseur (merchandising, publicité), à vendre, outre les traditionnels livres, CD ou jeux vidéos, des produits à forte valeur ajoutée, gages de rentabilité de ces concepts », explique-t-il. Un enjeu capital. 

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