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      Eric Holzinger, Directeur général de Synalia - Interview du 1 juin 2012

      Synalia mène deux chantiers prioritaires : le lancement d’une nouvelle enseigne de bijouterie et la création d’une coopérative financière pour favoriser les reprises et transmissions d'entreprises

      Développeur des enseignes de bijouterie/horlogerie Julien d’Orcel, La Guilde des Orfèvres, Heure & Montres et Mégalithes, le groupement coopératif Synalia fête cette année son dixième anniversaire. Où en êtes-vous de votre développement et quel bilan dressez-vous de l’exercice 2011 ?
      2011 a été une bonne année pour les adhérents Synalia puisque le groupement a réalisé un CA supérieur à 255 millions d’euros soit une progression d’activité de 5 % à périmètre constant sur un marché lui-même en croissance de 3 %. Nos parts de marché avoisinent désormais les 6 %. Ces résultats témoignent de la solidité de notre modèle coopératif et de la confiance de nos 280 bijoutiers associés.
      En termes de développement, cinq points de vente ont été modernisés l’an passé et douze autres inaugurés, principalement sous l’enseigne des Miss France, Julien d’Orcel, notre concept le plus dynamique depuis plusieurs années. Le parc atteint aujourd’hui 443 points de vente : 170 Julien d’Orcel, 50 Heure & Montres et 85 unités en comptabilisant les réseaux La Guilde des Orfèvres et Mégalithes. Le solde est constitué de magasins (près de 140) sans enseigne nationale mais affiliés à la centrale d’achats Synalia. 
      Nous restons sur un rythme annuel d’une dizaine d’ouvertures. L’ambition est d’atteindre les 600 points de vente en 2015 en renforçant notre présence dans les grandes et moyennes agglomérations, notamment en région parisienne où Synalia accuse historiquement un déficit de visibilité.
       
      Synalia mène deux chantiers prioritaires cette année : le lancement d’une nouvelle enseigne, Ozencia, et celui d’une coopérative financière destinée à faciliter la transmission et la reprise d’entreprises. Pour quelles raisons et avec quels objectifs ?
      L’enseigne Ozencia a été inaugurée le mois dernier dans le centre-ville de Bordeaux par le biais d’une transformation d’un magasin Mégalithes. Un deuxième site a depuis ouvert ses portes à Montceau-les-Mines.
      Nous souhaitions créer une enseigne de centre-ville au positionnement moyen-haut de gamme, un créneau sur lequel il était nécessaire d’introduire une nouvelle modernité par rapport à la concurrence. Ozencia doit nous permettre d’occuper pleinement ce segment. A terme, Ozencia a d’ailleurs vocation à se substituer aux enseignes Mégalithes et La Guilde des Orfèvres selon l’éligibilité des sites.
      Aujourd’hui, notre développement s’opère majoritairement avec nos adhérents dans le cadre d’une stratégie multi-magasins et multi-enseignes afin de couvrir tous les positionnements  du marché. Ce qui n’empêche pas le recrutement de nouveaux partenaires. La coopérative doit à la fois favoriser le déploiement de ses associés et leur permettre de créer de la valeur au quotidien, que ce soit par la mise à disposition d’outils commerciaux ou par l’amélioration des marges. Sans oublier la valorisation de leur patrimoine commercial lors de la cession.
      Nous allons ainsi prochainement créer une coopérative financière, filiale de Synalia, destinée à favoriser la transmission et la reprise d’entreprise. Structure dont pourront bénéficier des bijoutiers indépendants, des investisseurs et surtout des collaborateurs d’adhérents Synalia, fins connaisseurs du métier et du groupe et désirant devenir à leur tour entrepreneur. Le dispositif sera opérationnel avant la fin de l’année.
       
      Quel regard portez-vous sur le marché de la bijouterie ? Quelles sont les perspectives pour les enseignes spécialisées ?
      Globalement, le marché de la bijouterie est d’une grande stabilité depuis dix ans. Les hausses, comme les reculs, sont modérés. Le secteur est d’une part porté par des rendez-vous traditionnels : Noël, Saint-Valentin, Fête des Mères etc. Par ailleurs, l’activité s’est fortement renforcée sur des segments comme la montre -qui représente aujourd’hui 25 % du chiffre d’affaires d’un point de vente- et la bijouterie fantaisie.
      Il y a aujourd’hui quelques 6 400 magasins recensés en France même si le solde net décroît annuellement de 80 à 100 unités du fait des fermetures de bijoutiers indépendants isolés. Les créations sont majoritairement le fait des enseignes succursalistes (Histoire d’Or, Marc Orian, Cleor, ndlr) et du commerce indépendant organisé, dont Synalia. Incontestablement, nous allons vers une amplification du poids des chaînes : les acteurs seront de moins en moins nombreux mais de plus en plus puissants.

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