S’appuyant, grâce à plusieurs formats de centres, sur des modèles de développement agiles, les réseaux Team Break et Quiz Room incarnent, avec force, le vent en poupe du marché des loisirs immersifs. Leurs succursales déjà solidement installées, ils aspirent désormais à s’implanter en franchise avec force.
Le secteur des loisirs immersifs est en plein boom. Depuis 2019 – et si l’on exclut la parenthèse des années Covid 2020 et 2021 – « il a progressé d’environ 15 % », estime Cyrille Perrachon, directeur des opérations chez Quiz Room, récipiendaire d’un trophée des Meilleures Franchises de France dans la catégorie « Loisirs » en 2023. « On parle d’un marché qui pèserait désormais entre 300 et 500 millions d’euros, et qui ne cesse de progresser, renchérit Elisa Elbaz, fondatrice du réseau Team Break. La force des jeux immersifs, c’est qu’ils sont accessibles à un très large public, à partir de 8 ans, et qu’ils se développent aussi bien sur les marchés BtoB que BtoC. » Et cette dernière d’ajouter : « 50 % des Français n’ont encore jamais pratiqué l’escape game. C’est dire si son potentiel de croissance est fort ! »
Dans cet univers des loisirs immersifs, dont les acteurs déploient leurs concepts dans des espaces fermés, aussi bien en zones urbaines que péri-urbaines, le réseau Team Break, qui s’est lancé en 2014, fait figure de pionnier dans l’Hexagone. « Nous sommes l’un des premiers à avoir développé l’escape game en France », affirme sa dirigeante. Le principe de l’escape game ? Proposer à des joueurs, regroupés en équipes, de résoudre une série d’énigmes au sein d’un lieu clos et thématisé. Et ce, « dans un temps imparti pour réussir à s’échapper ou à accomplir une mission, précise le média escapegame.fr. En résumé, c’est un peu comme Fort Boyard mais sans les épreuves physiques. »
Team Break veut tripler son parc à l’horizon 2027
L’offre de la marque Team Break s’articule autour de trois produits : un premier, classique, de missions d’escape game ; un deuxième de missions d’action game, lancé en 2019 (« c’est comparable à de l’escape game, mais sur un parcours plus sportif, plus marqué « aventure » », précise Elisa Elbaz) ; et un troisième de quiz immersifs, inauguré chez Team Break en 2020. Comptant à ce jour 15 centres en France (4 succursales et 11 en affiliation), le réseau déploie sa stratégie de développement atour de trois axes. Le premier, en continuant à ouvrir des unités en propre, au sein des plus grandes villes du pays, sur de vastes espaces de 1 000 m2, et qui requièrent le plus souvent de lourds investissements.
Deuxième axe : la franchise. « Ici, nous visons les petites et moyennes villes, avec l’objectif d’ouvrir des complexes compris entre 300 et 500 m2 », précise la fondatrice du réseau. Outre les succursales qu’elle compte ouvrir à Marseille, Bordeaux et Lyon, l’enseigne vise en franchise des villes comme Rennes, Nantes ou encore Toulouse (elle vient tout juste d’inaugurer un espace à Grenoble), aussi bien en centre-ville qu’en zone commerciale. Investissement à prévoir pour les futurs entrepreneurs affiliés de Team Break : entre 150 000 et 200 000 euros pour ouvrir un complexe équipé de 3 à 4 salles et environ 500 000 euros pour un format de centre comptant jusqu’à 10 salles. « En franchise, nos ambitions de croissance sont grandes, affirme Elisa Elbaz. Nous pouvons aisément tripler notre parc à l’horizon 2027 ».
Troisième axe de développement de l’enseigne : l’ouverture de corners Team Break au sein de concepts de loisirs existants (par exemple bowlings ou parcs de loisirs) en ouvrant une ou deux salles. « Notre modèle Team Break se déploie avec beaucoup d’agilité, fait savoir la dirigeante du réseau. C’est aussi ce qui fait notre force. » Quant au chiffre d’affaires que peut espérer réaliser un franchisé Team Break : entre 60 000 et 100 000 euros par salle exploitée par le centre et par an. « Nous ouvrirons en franchise au Canada en 2025, reprend la fondatrice de la chaîne. Et nous sommes en quête de master franchisés pour développer notre modèle partout en Europe. Et même ailleurs ! »
Quiz Room : deux succursales en guise de test pour la franchise
A l’instar de Team Break, le réseau Quiz Room a débuté via l’ouverture d’une succursale. C’était à Paris, en 2019, dans le bouillonnant quartier de l’Odéon (6e arrondissement). « Quiz Room, c’est la possibilité, pour nos clients finaux, de réaliser leur rêve : participer, entre amis ou en famille (entre 4 et 18 joueurs), à un jeu de quiz télé en immersion dans nos centres, avec un vrai plateau, un jeu de lumières digne de celui des chaînes de télé, sans oublier le son et les jingles », décrit Cyrille Perrachon. Très vite, le concept fait un carton. « Dès lors, nous décidons, un an plus tard, de lancer à Bordeaux un nouveau centre, toujours en propre, poursuit le directeur des opérations de l’enseigne. Avec cet objectif : voir si notre modèle peut être dupliqué en dehors de la capitale, dans de plus petites villes. » Verdict ? Cette seconde unité Quiz Room bordelaise fait également un tabac ! « Nous avons alors pris conscience que l’industrialisation de notre modèle était possible », reprend Cyrille Perrachon. Dans la foulée, est alors décidé, par les fondateurs du réseau, de déployer le concept en franchise. L’année 2020 du Covid, l’arrêt sur le plan du développement commercial pour nombre de modèles de franchise, leur servira à préparer l’offre pour leurs futurs affiliés, en créant notamment un manuel de savoir-faire. « En 2021 nous étions prêts, poursuit le dirigeant. Le développement de Quiz Room en franchise pouvait commencer. » 13 franchisés rejoignent cette année-là le réseau.
Le réseau vise 120 centre fin 2025
A ce jour, l’enseigne s’appuie sur 13 succursales (dont à l’international à Montréal, Londres et Bruxelles) et près de 60 unités en franchise en France. « Nous n’abandonnons pas notre développement en propre, ajoute Cyrille Perrachon. Mais nous le réservons aux très grandes villes comme Paris, Lyon, Lille et Bordeaux. » S’agissant de son déploiement en affiliation, il concerne les villes un peu moins importantes, telles que Rennes, Nantes ou Avignon, où le concept se duplique en franchise sur le même modèle qu’en propre. Enfin, le réseau fait des émules également au sein de plus petites agglomérations où s’installer seul est plus compliqué (Cherbourg, Epinal, Bourges…). Pour ce faire, il s’appuie sur des centres multi-activités, comme le karaoké, le lancer de hache, l’escape game ou le laser game. « Ce dernier format ne requiert que l’exploitation d’une ou deux salles (soit un espace de 25 m²), contre deux à trois salles pour nos formats exclusifs de franchise hors unités en propre », précise le dirigeant.
Pour ouvrir un centre Quiz Room en franchise, d’environ 150 m2, il faut prévoir un investissement total compris entre 150 000 et 250 000 euros, dont un apport personnel de 40 000 euros. Le réseau fixe également un droit d’entrée compris 15 000 et 40 000 euros (HT). Ajoutons que les redevances de fonctionnement et de communication s’élèvent respectivement, chez Quiz Room, à 8 % et 2 % (HT) du chiffre d’affaires du franchisé. Pour gérer une unité, une seule personne suffit. L’enseigne conseille notamment à ses franchisés de se lancer seul pour ensuite recruter un manager. Sa structure de coût est qualifiée de « faible » par sa tête de réseau puisqu’elle n’englobe que le loyer et le salaire du manager. Installée sur une solide dynamique de croissance, l’enseigne Quiz Room vise un doublement de son parc d’ici fin 2025, pour recenser environ 120 adresses à travers la France. Son offre, également, se développe : après avoir lancé, en 2022, ses Quiz Musico, elle annonce le lancement (à un horizon tenu secret) d’une offre de jeux de rôles. « Mais je ne peux pas en dire plus pour le moment », regrette Cyrille Perrachon. Les franchisés (et futurs franchisés) de l’enseigne devraient être rapidement mis au parfum. Si ce n’est déjà fait…
Quelle formation pour les futurs franchisés Quiz Room ?
L’enseigne met en place une formation initiale de quatre jours en immersion dans une de ses succursales, « idéalement entre trois semaines et une semaine avant le lancement de l’activité », précisait, en septembre 2022, dans nos colonnes, Cyrille Perrachon, directeur des opérations du réseau. Puis elle est complétée par trois sessions de formation : une session de théorie, une session pratique et une session de validation des acquis de l’immersion. Cyrille Perrachon ajoutait : « Dans le cadre de notre pack d’accompagnement, nous proposons également de travailler sous mandat pour nos franchisés afin de lancer l’acquisition de clients trois semaines avant le démarrage de leur activité. En moyenne, il faut trois à quatre mois d’exploitation pour qu’un centre trouve son rythme de croisière. »
