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      Roland Beaumanoir, PDG et fondateur du groupe Beaumanoir - Interview du 25 mars 2009

      Restaurer la confiance des partenaires sous enseigne Morgan et leur permettre d’espérer regagner de l’argent

      Le groupe Beaumanoir vient d’être choisi par le Tribunal de commerce de Nanterre pour la reprise de l’enseigne Morgan. Quels sont selon vous les arguments qui ont fait pencher la balance de votre côté ?
      Cette décision est une grande satisfaction et une belle victoire pour le groupe Beaumanoir. Il y avait beaucoup d’enthousiasme hier (ndlr : mardi) à notre siège de Saint-Malo. Malgré le haut de niveau de concurrence instauré par la présence de Bernard Krief Consulting sur ce dossier, je crois que la pertinence et la cohérence de notre projet ont prévalu. Nous jouissons d’un savoir faire et d’une expertise éprouvés quant à notre capacité à développer des réseaux de distribution dans l’habillement.
      Notre business plan est clair, fixant notamment la perspective de 130 ouvertures de magasins dans les trois ans à venir, dont un tiers en France. Concrètement, nous rachetons les actifs de la société pour une somme de l’ordre de 20M€, englobant notamment le flagship de l’enseigne sur les Champs-Elysées. Par ailleurs, le groupe s’engage à investir 25M€ pour remettre du carburant et développer la marque. Nous sommes fiers et heureux de pouvoir développer ce projet particulièrement stratégique. Morgan est un fleuron du prêt-à-porter français, doté d’une forte notoriété internationale. Ce qui n’est pas forcément le cas de nos quatre autres enseignes (Cache Cache, Patrice Bréal, Scottage et Bonobo), même si nos partenaires gagnent de l’argent…

      Comment va s’effectuer la remise à plat de l’enseigne et dans quelle mesure va-t-elle affecter les partenaires franchisés ?
      Ma première mission est symbolique : je me donne cent jours pour restaurer la confiance des partenaires et leur permettre d’envisager de regagner de l’argent. Je vais m’exprimer début avril devant tous les salariés de la société. Il n’y aura pas de licenciement. Morgan compte 130 boutiques à l’enseigne en France – en comptant les corners – dont une trentaine d’affiliées. Nous allons d’abord assainir la base, même si nous perdrons sûrement au passage quelques franchisés. Toutefois, le groupe Beaumanoir a démontré son savoir-faire en termes de partenariats. La franchise est dans la culture de l’entreprise : 40% de nos 950 magasins en France sont le fait de partenaires affiliés, un ratio que nous souhaitons maintenir.
      La direction de Morgan va être confiée à Frédéric Dupuis, qui avait mené avec succès le développement de notre filiale Cache Cache en Chine. La société va également bénéficier des synergies du groupe en matière de sourcing, de logistique, de gestion des stocks mais son siège restera à Paris.

      Envisagez-vous un repositionnement de Morgan ? La restructuration de l’enseigne va-t-elle freiner le développement des autres chaînes ?
      Morgan est une véritable marque, qui s’est construite sur la durée. C’est une pépite. Il faut qu’elle retrouve toute sa « sexytude ». Notre volonté est de devenir le champion français sur le marché mondial en nous inspirant à notre niveau de certains groupes espagnols ou suédois qui ont su développer un large portefeuille de marques. Tout en sachant bien que Morgan ne va pas regagner de l’argent avant deux ans.
      Concernant les autres enseignes du groupe, Cache Cache est proche de sa taille critique en France avec 450 magasins. Nous visons à terme les 350 unités pour Patrice Bréal (ndlr : 250 magasins actuellement) et 300 boutiques pour Bonobo (140). Quant à Scottage, l’objectif est de doubler le parc en le portant à 200 unités dans les cinq ans.

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