Le marché de la moto attire de plus en plus d’enseignes, notamment déployées en franchise. De l’intermédiation à la vente d’occasion, en passant par l’équipement et l’expérience phygitale, de nouveaux concepts émergent. Les opportunités d’investissement pour les candidats à la franchise s’y multiplient. En voici la démonstration.
Selon plusieurs estimations, le commerce et la réparation des motos génèrent, en France, un chiffre d’affaires annuel de plus de cinq milliards d’euros. Une part importante de cette activité – mais difficilement quantifiable – est liée à la vente d’équipements, d’accessoires et de services associés. Certes porteur, ce marché est, nous le verrons, loin d’avoir atteint sa pleine maturité.
Hier encore largement fragmenté, car dominé par des indépendants et des concessions locales, il compte de plus en plus de points de vente adossés à de grands réseaux, dont ceux déployés en franchise. Qu’ils soient spécialistes de l’équipement, distributeurs multicanaux ou nouveaux concepts dédiés à l’intermédiation, ces acteurs offrent, pour les candidats à la franchise, de belles opportunités d’implantation et de développement.
TransakMoto, le nouvel entrant ambitieux
Née en 2024, l’enseigne TransakMoto se positionne comme un tiers de confiance pour la vente de deux et trois-roues d’occasion. Inspiré du modèle de TransakAuto (160 agences dans l’automobile), le concept repose sur « la confiance et la simplicité, indique Blanche Rondeau, directrice générale du réseau. Confiance, car notre rôle est de sécuriser, à la manière d’un agent immobilier, la transaction entre le vendeur et l’acquéreur. Simplicité, car nous fournissons une prestation clé-en-main. »
Deux formats sont proposés aux candidats qui souhaitent rejoindre TransakMoto : un premier sous la forme d’une agence, nécessitant un investissement compris entre 70 000 et 80 000 euros, et un deuxième avec un showroom, plus vaste, avoisinant les 100 000 euros. En rejoignant TransakMoto, les affiliés du réseau signent, la première année, un contrat de licence de marque, assorti d’un droit d’entrée pour un montant de 30 000 euros. « Puis au bout d’un an, ils voient leur contrat de licence basculer en contrat de franchise, d’une durée de quatre ans », précise Blanche Rondeau. Les profils de franchisés recherchés par la tête de réseau ? « Des personnes dynamiques, avec une bonne fibre commerciale, et nécessairement motards et passionnés par les motos », complète la directrice générale.
Sur le plan du développement, les ambitions du réseau sont clairement affichées : atteindre une centaine d’implantations d’ici fin 2027. « Nous ciblons les zones d’activité commerciale des grandes métropoles françaises, de Lille à Toulouse en passant par Nantes ou Montpellier », précise Blanche Rondeau. Des emplacements n°1 ou n°1 bis, visibles et fréquentés, sont privilégiés pour capter le maximum de trafic. « Avec TransakMoto, nous avons voulu apporter une vraie réponse, à la fois professionnelle, rentable et humaine », ajoute Michaël Ledoux, fondateur de la franchise. Celle-ci entend également faire de ses agences « des lieux de rencontre et d’échange pour les passionnés de deux-roues ».
Motoblouz, du digital au phygital
Motoblouz illustre, dans l’univers des enseignes pour équiper les motards, la transition du digital vers le physique. Initialement acteur pure-player, l’enseigne a lancé sa franchise en 2024, avec l’ambition de compter 100 points de vente à horizon 2030. « En lançant notre franchise, nous offrons aux entrepreneurs passionnés l’opportunité de rejoindre l’aventure Motoblouz, commente dans un communiqué Jérôme Dalidet, CEO de l’entreprise. En 20 ans, nous avons bâti un modèle unique, solide et humain ; une entreprise innovante, performante, portée par la passion et l’engagement. Aujourd’hui, nous voulons faire vivre notre vision novatrice du commerce moto partout en France : local, connecté, tourné vers la communauté et l’avenir. » Son modèle repose sur une logistique connectée : les stocks sont centralisés, évitant aux franchisés les surstocks ou ruptures. Le concept de « shop » Motoblouz repose notamment sur des bornes interactives offrant « un accès instantané à l’ensemble de l’offre web », avec possibilité de livraison en 24 à 72h. Mais aussi sur « une politique du prix unique (web et magasins) », des étiquettes électroniques, un service de click & collect, ou encore la possibilité d’échanger ou de retourner des produits en boutique. Le franchiseur indique également que sa « logistique connectée », permettant « un suivi en temps réel des stocks, une gestion optimisée des flux et une disponibilité maximale », entraîne « zéro risque de surstock pour le franchisé ».
L’investissement, pour se lancer en franchise avec Motoblouz, varie selon la surface du point de vente, mais comporte un droit d’entrée et des redevances indexées sur le chiffre d’affaires. Le réseau met également à disposition de ses franchisés une formation initiale (gestion du point de vente, merchandising, CRM, outils web) et un tutorat la première année. L’enseigne accompagne ses affiliés avec des outils digitaux, des coopérations marketing nationales, des workshops produits et un partage de données analytiques. Quant aux emplacements privilégiés, ils sont situés sur des zones commerciales à fort trafic ou proches d’axes urbains majeurs.
Moto Axxe : l’ancrage territorial
Fort de son histoire dans l’équipement moto depuis 1994, Moto Axxe (et sa centrale d’achats Sadem Group) structure sa franchise autour de locaux de tailles modérées, souvent adossés à des concessions (en zone d’activité et en centres-villes). Avec un apport requis, pour le rejoindre en affiliation, de 100 000 euros pour un investissement global de 250 000 euros, le réseau offre un solide accompagnement terrain : formation produit, marketing local, design magasin, animation réseau…
Les franchisés de l’enseigne Moto Axxe bénéficient, en outre, d’un « référencement exclusif », d’un accès aux négociations centrales et de sessions de formation continue (nouveaux produits, services, programme de fidélisation…). Le réseau propose également un audit régulier des magasins et un soutien logistique (livraisons, retours fournisseurs…). Pour son déploiement, l’enseigne privilégie des zones de chalandise de l’ordre de 80 000 à 150 000 habitants, avec des flux moto, et des emplacements proches des axes routiers.
Maxxess (structure qui s’appuie également sur la centrale d’achats Sadem Group) mise, quant à elle, sur des surfaces importantes (400 à plus de 1 000 m²), combinant revente d’accessoires pour la moto et atelier de réparation rapide. Avec sa centrale (près de 80 fournisseurs), ses franchisés bénéficient de conditions d’achat négociées. L’accès au réseau implique également un droit d’entrée et des redevances liées au chiffre d’affaires.
Chez Maxxess, la formation initiale se veut « étendue », couvrant merchandising, gestion des stocks, suivi atelier, relation client et management technique. L’assistance inclut un support permanent, des audits qualité et un accompagnement marketing national. La stratégie d’implantation de l’enseigne cible de grands pôles commerciaux ou des zones périphériques accessibles, sur des surfaces visibles et des zones à fort flux. Enfin, le réseau exige des zones de chalandise d’au moins 170 000 habitants.
