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Secteurs / Activités

      Franchises d'habillement : des vestiaires peu fournis

      Faibles progressions numériques, rationalisation des parcs face à un marché en baisse : les enseignes textiles ont limité leur recrutement l’an passé et guettent une éclaircie.

      Des absences de poids

      Mango, Cache Cache et DDP aux abonnés absents, tout comme Du Pareil au même. Emblématique, l’absence dans nos tableaux de ces franchiseurs expérimentés (aux maillages déjà conséquents) corrobore un constat statistique : jamais, ces dernières années, les enseignes de prêt-à-porter n’ont été aussi peu nombreuses à communiquer sur leur développement récent et sur leurs objectifs d’expansion immédiats.

      Difficile de blâmer les opérateurs du secteur confrontés à la fois à un recul des achats (six ans que ça dure) et à une mutation en profondeur des modes de consommation du shoppeur : arbitrages toujours plus pointus, poussée du e-commerce…

      Si ces vents contraires incitent bon nombre de chaînes spécialisées à se concentrer en priorité sur leurs parcs de magasins existants et à ne pas s’engager dans une course aux ouvertures, certaines font preuve de dynamisme. Concept moyen de gamme pour femme active, Sépia a ainsi engrangé les ouvertures (18) pour atteindre 44 boutiques affiliées.

      Des progressions disparates

      Un an après l’ouverture de son recrutement, Karl Marc John a inauguré ses 7 premiers points de vente affiliés pour un parc total, succursales comprises, de 35 unités. La griffe haut de gamme Hôtel Particulier (12 magasins dont 7 affiliés) a, elle, procédé à 5 ouvertures.

      Propriété du groupe Ryvia, Pause Café (50 points de vente dont 20 affiliés) a privilégié un déploiement avec des partenaires (8 inaugurations) plutôt qu’en direct.

      Saluons les marques du groupe Zannier : IKKS (162 franchises, 26 ouvertures), One Step (44, + 4) et X and O (10 ouvertures) ont étoffé leurs réseaux et ambitionnent de concrétiser à elles trois près de 60 boutiques affiliées en 2014.

      Les spécialistes de lingerie cachent bien leurs dessous !

      Seule RougeGorge Lingerie (groupe Mulliez) reste fidèle au poste. Son réseau d’affiliés a dépassé les 50 unités (54 ; + 7) et pèse désormais près de 40 % du parc total (142 unités avec les succursales).

      Challenger du créneau, le distributeur à petits prix Soleil Sucré a, lui, infléchi sa politique d’expansion vers davantage de succursalisme.

      L’enfant n’est plus préservé

      Longtemps perçue comme un marché préservé, la mode enfantine l’est de moins en moins. Les acteurs n’ont pas brillé dans leur recrutement.

      Malgré 7 ouvertures chacune, Tape à l’œil et La Compagnie des Petits ont vu leurs parcs d’affiliés se contracter.

      L’apparent recul d’Orchestra (couplé à une redistribution interne entre succursales et affiliations) s’explique aussi par le fait que le groupe s’est principalement concentré sur l’intégration de la chaîne de puériculture Prémaman, acquise mi-2012.

      Le vestiaire masculin vit des turbulences

      Les dressings masculins ont plus ou moins fière allure. Traditionnel bon élève, Devred 1902 (groupe Omnium) consolide son réseau (90 magasins, + 14).

      Bel exercice pour Carnet de Vol (7 ouvertures). Olly Gan (- 3) et le groupement de détaillants multimarques Territoire d’Homme (- 6) ont en revanche perdu un peu de terrain.

      Idem pour Vêt’Affaires (- 8). Le distributeur de mode discount pour toute la famille, qui duplique son concept sur de grands formats de périphérie (800 m2), prévoit tout de même 10 inaugurations avec des partenaires pour les mois à venir.