Nous sommes toujours à la recherche de nouveaux franchisés car il y a encore plus d’une centaine de zones à pourvoir en France.
Votre enseigne Babychou, spécialisée dans la garde d’enfants à domicile, a 25 ans cette année : comment prévoyez-vous de fêter cet anniversaire ?
Le concept Babychou a en effet été créé en 1998. Pendant 7 ans, il a été exploité en mode associatif puis, à partir de 2006, sous forme de société, avec le lancement de la franchise. C’est donc un réseau qui a aujourd’hui une expertise de nature à rassurer des candidats à la franchise.
A l’occasion de nos 25 ans, nous avons créé une nouvelle charte graphique pour les franchisés, avec un logo dédié et une nouvelle baseline : « Complice des familles depuis 25 ans ». Pour fêter cet anniversaire, chaque agence va organiser des évènements partout en France, en invitants ses clients et ses intervenants.
Comment l’activité de votre réseau est-elle orientée en cette fin d’année 2023 ?
Le réseau se porte bien : la rentrée scolaire a été un petit peu déconcertante pour certains franchisés dans les grandes villes, mais la relève est bien assurée par les jeunes franchisés, plus récents dans le réseau. Donc l’évolution est globalement positive, avec une croissance de +15 % en valeur à fin septembre 2023 par rapport à fin septembre 2022.
La mise en place de l’avance immédiate de crédit d’impôt pour les parents d’enfants de plus de six ans commence à produire ses effets : cela nous permet de mieux fidéliser certains clients, qui ne bénéficient plus d’une aide de la CAF après les six ans de leur enfant.
Quels sont vos principaux projets pour 2024 en termes de développement ?
En 2023, le réseau a accueilli six nouveaux franchisés, ce qui représente une bonne dizaine d’ouvertures en incluant les nouvelles agences créées par des franchisés existants.
Nous sommes toujours à la recherche de nouveaux franchisés car il y a encore plus d’une centaine de zones à pourvoir en France. Notamment sur les grandes métropoles, mais pas seulement : il existe aussi des villes de taille moyenne où nos agences performent très bien. Nous commençons par ailleurs à recruter de nouveaux porteurs de projet par cooptation : par exemple d’anciens salariés (deux sont déjà devenus franchisés), d’anciens partenaires du réseau ou encore des parents clients de l’enseigne. Par ailleurs, nous commençons à avoir des reprises en interne plus fréquentes, ce qui nous permet de mieux anticiper les départs en retraite ou les cessions d’agences.
Pour développer le réseau, nous misons également sur la multi-franchise : plus de 40 % de nos franchisés ont déjà plus d’une agence. Nous avons d’ailleurs investi dans un nouvel outil de suivi de projet pour la multi-franchise, qui nous permet de mesurer les prérequis sur le plan financier, ou encore de construire les parcours de formation. Chez Babychou, la multi-franchise est véritablement vécue comme un second projet.
Nous avons également accompagné une franchisée qui a repris une société concurrente sur son territoire, ce qui lui a permis de tripler son activité. Forts de cette expérience, nous conseillons aux franchisés de regarder ce qui se passe sur leur territoire, à la recherche d’opportunités, car il y a actuellement un phénomène de concentration sur le marché de la garde d’enfants.
Quels sont vos objectifs et vos axes stratégiques pour les prochaines années ?
Babychou s’adapte aux nouvelles demandes des parents. Notamment en allant chercher de nouveaux clients parents d’enfants de zéro à trois ans. En effet, beaucoup d’assistantes maternelles vont partir à la retraite dans les années qui viennent. Par ailleurs, il existe aujourd’hui des interrogations sur les crèches, qui peuvent apparaître comme des structures pas assez humaines. Alors que chez Babychou, on gère une fratrie dans l’environnement que l’enfant connaît le mieux : son domicile.
Actuellement, la garde d’enfants de zéro à trois ans représente à peine 35 à 40 % de l’activité des agences du réseau (contre 60 à 65 % pour la garde d’enfants de trois à onze ans). C’est pourquoi nous prévoyons d’investir davantage dans la formation des franchisés et de leur personnel sur cette activité.
Nous avons aussi pour projet de nous ouvrir à d’autres métiers sur le marché des services à la personne, mais il est encore trop tôt pour en parler.
Vous dirigez un réseau indépendant confronté à la concurrence de grands groupes positionnés sur le marché des services à la personne : quels sont selon vous les avantages et les inconvénients de ce statut ?
L’indépendance nous apporte de l’agilité : cela nous permet d’être ultra-réactifs, mais cela nous enlève de la visibilité. Beaucoup d’acteurs se rapprochent d’un groupe parce qu’ils en ont besoin à un moment donné. Alors que Babychou est un groupe avec une santé financière solide : aujourd’hui, je ne vois pas l’intérêt d’ouvrir mon capital – sauf dans deux cas : si on rachetait un confrère ou si on ajoutait de nouveaux services consommateurs de capitaux.
Sur le marché de la garde d’enfants à domicile, Babychou Services a probablement pris la première place (sur l’activité réelle de garde d’enfants) parmi les réseaux de franchise, avec près de 120 agences. En nombre d’implantations, notre réseau ne grandit peut-être pas de façon exponentielle, mais notre chiffre d’affaires 2023 devrait dépasser les 40 M€, avec au moins +10 % de croissance en volume par rapport à 2022.
Quels conseils avez-vous envie de donner à quelqu’un qui souhaiterait créer et développer un réseau en franchise ?
Je dirais qu’il faut s’écouter avant tout. Que l’on soit un homme ou une femme, cela ne fait pas de différence : il faut y aller. Et, évidemment, s’entourer, car les gens qui ne se développent pas sont ceux qui n’ont pas eu l’intelligence, ou l’humilité, de s’entourer. Même s’il faut un peu de temps pour passer à la deuxième étape d’un projet, il faut se faire confiance et, surtout, savoir s’amuser dans ce que l’on fait !