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      Les belles perspectives de la fleur en franchise

      Les fleuristes en franchise ne connaissent plus la crise. Après une année 2020 difficile pour cause de pandémie, le marché est installé depuis sur une bonne dynamique de croissance. Mais attention : investisseurs, s’abstenir. Car le métier requiert une présence de tous les instants dans le magasin.

      Après avoir dévissé de 7 % en 2020 pour cause de pandémie, le marché français de la fleur a, l’année suivante, retrouvé de belles couleurs. Soit, selon Sylvain Thomas, PDG du réseau de franchise Carrément Fleurs, une progression de son chiffre d’affaires de 34 %. « Contrairement à de nombreux commerces, nous étions, en 2021, restés ouverts, explique-t-il, car les fleuristes étaient inscrits dans la liste des commerces dits « essentiels ». Puis les Français ont aussi beaucoup reçu chez eux au cours de cette année. »

      Cette belle dynamique commerciale, pour le marché de la fleur, s’est-elle poursuivie en 2022 ? Assurément, selon les observations de Frédéric Foncel, président du Groupe Flora Nova (enseignes Le Jardin des Fleurs et Oya Fleurs). « Nous avons été, l’an passé, l’un des rares secteurs du retail, en France, à avoir affiché une progression de nos revenus par rapport à l’ère avant-Covid », relève-t-il. Et de prendre en exemple la hausse de 9 % du CA de son groupe Flora Nova, l’an passé, par rapport à 2019. « En 2023, la croissance se poursuit, ajoute-t-il, aussi bien en volume qu’en valeur, avec une progression de notre panier moyen et de la fréquentation en magasin en dépit de ce contexte anxiogène » lié, notamment, à l’inflation. Autre témoin de cette bonne santé affichée par le commerce des fleurs : la hausse de 8 % du chiffre d’affaires d’Emova Group (entité qui fédère les enseignes Monceau Fleurs, Au Nom de la Rose, Happy et Cœur de Fleurs) pour son exercice clôturé le 30 septembre 2022. Soit 32,3 M€, dont +33 % pour ses succursales et -4 % pour ses revenus liés à la franchise.

      Franchise : un marché dominé par 3 acteurs

      MONCEAU-FLEURS-11

      La structure du marché tricolore de la fleur en franchise est dominée par trois principaux acteurs. Premier d’entre eux : Monceau Fleurs. Fondée en 1965, l’enseigne a entamé son déploiement en franchise en 1999. « Aujourd’hui, nous comptons 140 adresses de franchisés, indiquait à Franchise Magazine, en juin dernier, Olivier Ginoux, directeur développement du réseau. Et nous continuons à nourrir de nombreux projets de développement, soit l’ouverture, en 2022, d’une vingtaine de points de vente en franchise. » Implanté dans des villes dont la population dépasse les 25 000 habitants, le réseau Monceau Fleurs s’appuie sur des commerces dont la surface est comprise entre 80 et 150 m². Pour le rejoindre, un apport personnel de 40 000 € est requis. Le droit d’entrée est fixé à 20 000 € et les franchisés doivent s’acquitter d’une redevance annuelle fixée à 6 % du chiffre d’affaires (HT). Assurant, sur son portail web, que plus de 300 emplacements sont encore à pourvoir en France pour déployer le concept Monceau Fleurs en franchise, l’enseigne dispense, par ailleurs, à tous ses nouveaux franchisés une formation initiale de 6 semaines alternant théorie et immersion en magasin (moyennant une participation de 7 000 €).

      « Le développement en franchise reste notre ADN »

      Magasin franchisé Le Jardin des Fleurs à ChâteaurouxSecond poids lourd du secteur de la fleur en libre-service et en franchise dans l’Hexagone : la chaîne de magasins Le Jardin des Fleurs, avec, à fin février 2023, 83 adresses réparties sur le territoire. Pour la rejoindre en franchise, il est demandé d’installer son magasin (au moins 150 m² de superficie) sur un axe entrant ou sortant, et ce pour lui offrir une bonne visibilité et un accès facile, avec en priorité un parking de stationnement automobile. « Le Jardin des Fleurs, c’est la fleur à son état le plus naturel, décrit Frédéric Foncel. Et à un prix abordable. » Alors qu’un point de vente de l’enseigne affiche un chiffre d’affaires annuel moyen de 500 000 € (HT), il est également demandé, pour la rejoindre, de s’appuyer sur un investissement global compris entre 170 et 200 000 €. « Pour notre développement en franchise, nous sommes ouverts à tous, reprend le président du Groupe Flora Nova (85 % des franchisés du réseau Le Jardin des Fleurs ne sont pas issus du secteur de la fleur). Mais avec, c’est vrai, des profils qui se dégagent : soit des personnes d’une quarantaine d’années, qui veulent voler de leurs propres ailes, et qui ont déjà une expérience professionnelle. »

      Sur le plan du développement pour les 5 prochaines années, Le Jardin des Fleurs s’appuiera sur 4 principaux piliers, selon le président du groupe Flora Nova. Tout d’abord, « le développement en franchise, qui reste notre ADN », assure Frédéric Foncel. Deuxièmement, « la reprise, par les salariés en place, de magasins existants », poursuit-il, et dont la mécanique s’accompagne d’un plan de formation adapté. Un exemple de ce deuxième cas de figure : la reprise, en 2019, du point de vente d’Aix-les-Bains par Aurélie Fréval, ancienne salariée, pendant 20 ans, de l’unité Le Jardin des Fleurs de Chambéry (voir son interview dans notre Guide de la Franchise 2023). Troisième pilier : « Le développement de nos magasins en propre », et quatrième axe : la création d’une société capitalistique, détenue et abondée par les franchisés du réseau – et dont la gestion est assurée par les équipes du siège – qui a pour vocation de reprendre des magasins existants.

      Carrément Fleurs : un objectif de 3 nouvelles adresses par an

      Magasin de fleurs en franchise sous enseigne Carrément FleursLa troisième principale franchise du secteur de la fleur en libre-service, en France, avec ses 39 points de vente (dont 36 franchisés et 3 succursales) est Carrément Fleurs. « Notre particularité est de compter de nombreux multi-franchisés, soit 22 au total, détaille Sylvain Thomas. Tous emploient, dans leurs points de vente, des salariés diplômés et expérimentés, ainsi que des apprentis. Ils réalisent les compositions florales pour leurs clients en s’appuyant sur une centaine de références de fleurs. » Après avoir ouvert, l’an passé, deux nouvelles unités en franchise – à Vedène (84) par le franchisé de Carpentras et à Thiers (63) par le franchisé de Clermont-Ferrand – le réseau table sur l’ouverture, chaque année, de 3 nouvelles adresses en franchise. Avec l’objectif d’atteindre les 50 points de vente d’ici 3 ans. « Nous ne faisons pas la course aux ouvertures, tempère le PDG du réseau. Les deux éléments les plus importants avant d’ouvrir un magasin Carrément Fleurs étant de trouver le bon candidat et le bon emplacement. » Pour rejoindre le réseau en tant que franchisé (après une formation de 6 semaines au prix de 7 000 euros), il convient, avant tout, d’être « un bon gestionnaire et un bon manager, précise son dirigeant. Être présent à plein temps dans le point de vente est également primordial, ce qui veut dire que nous ne recrutons pas d’investisseurs. En revanche, nous recrutons souvent des franchisés qui ne sont pas issus du secteur de la fleur. » Sylvain Thomas ajoute : « Fleuriste est un beau métier. Mais un métier difficile : on a souvent les pieds dans l’eau et nos magasins sont ouverts 7 jours sur 7, sur de longues plages horaires, de 8h30 à 20h. » Quant aux emplacements (les magasins de l’enseigne occupent, en moyenne, une surface de 150 m² et disposent d’un linéaire extérieur de 10 mètres de long), ils doivent être situés sur des axes entrants ou passants des villes, avec une bonne visibilité et un parking. Enfin, rejoindre Carrément Fleurs en tant que franchisé demande un investissement total (hors gros œuvre) compris entre 200 et 220 000 €, dont 60 000 € en apport personnel, avec l’objectif d’atteindre, en vitesse de croisière, un chiffre d’affaires de 670 000 €. « Notre force, c’est aussi de nous appuyer sur la plus faible redevance du marché, soit 3 % du chiffre d’affaires », complète le PDG du réseau. Et de conclure : « Une preuve de la résilience de notre modèle : depuis notre lancement en franchise, nous n’avons jamais fermé de magasin. »

      Oya Fleurs, ou la franchise en hyper-centre-ville

      franchise-oya fleurs-interieurEn plus de déployer l’enseigne Le Jardin de Fleurs, le Groupe Flora Nova s’appuie, en franchise, sur le réseau Oya Fleurs, qui compte, à ce jour, « une vingtaine d’unités », selon sa direction générale. « Avec ce modèle, nous visons les hyper-centres-villes, sur des artères aux côtés de commerces spécialisés dans les métiers de bouche », détaille Frédéric Foncel, président du Groupe Flora Nova. Reposant sur la confection et la commercialisation de bouquets plus travaillés que ceux des fleuristes en libre-service, le modèle Oya Fleurs nécessite un format de magasin compact, soit environ 80 m². Côté investissement, pour se lancer à ses côtés en franchise, il faut prévoir une enveloppe comprise entre 80 et 100 000 €. En vue d’atteindre un CA annuel proche des 250 000 € (HT).

      40 000 €
      Apport personnel
      20 000 €
      Droit d'entrée
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      40 000 €
      Apport personnel
      10 000 €
      Droit d'entrée
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      70 000 €
      Apport personnel
      15 000 €
      Droit d'entrée
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      40 000 €
      Apport personnel
      10 000 €
      Droit d'entrée
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      50 000 €
      Apport personnel
      17 000 €
      Droit d'entrée
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      50 000 €
      Apport personnel
      12 500 €
      Droit d'entrée
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      60 000 €
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      17 000 €
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