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      Vélos, cycles, accessoires : des concepts spécialisés

      Alors que plusieurs réseaux confirmés maintiennent leur position sur un marché du cycle devenu plus incertain, quelques enseignes plus récentes et de taille plus modeste tentent de se faire une place en misant sur l’essor des vélos urbains.

      Les enseignes matures occupent le terrain

      Après un essor important jusqu’en 2008, le marché du cycle semble désormais marqué par un certain essoufflement, avec des ventes fluctuant à la baisse ou à la hausse, autour d’une moyenne d’environ 3 millions d’unités vendues par an. D’un côté l’environnement est toujours favorable à l'essor des mobilités « douces » : développement des infrastructures (pistes cyclables, stationnement pour deux-roues, bornes de recharge), prix des carburants en hausse, circulation automobile de plus en plus difficile dans des villes encombrées. Mais la crise a aussi pour conséquence de freiner les achats de produits qui ne sont pas de première nécessité. Dans ce contexte, les enseignes matures occupent le terrain, tandis que des réseaux plus récents tentent de se trouver une place sur des niches du marché : vélo urbain, bicyclette électrique, etc.

      Un leader tente une diversification

      Développé depuis près de quinze ans par Denis Briscadieu, le groupe Cyclelab regroupe aujourd’hui le réseau le plus important dédié au cycle, avec 85 magasins Culture Vélo et 27 unités Bouticycle, deux enseignes qui sont développées en partenariat. Disposant déjà une bonne couverture nationale, le groupe n’inaugure plus que quelques unités par an.

      Afin de se diversifier, et considérant qu’il était assez logique de transférer son savoir-faire sur une activité proche, il a récemment lancé Foul&es, un concept dédié au running, au trail, au triathlon, à l’athlétisme et à la marche nordique, qui bénéficie des synergies liées à son appartenance au groupe (par exemple pour l’informatique, les produits diététiques).

      Lié, de son côté, au groupement coopératif Sport 2000, Mondovélo poursuit aussi son expansion. Mais la plupart des unités sont ouvertes par des adhérents de la centrale. Le réseau revendique aujourd’hui plus d’une soixantaine de points de vente, dont une vingtaine est autonome, les autres étant implantés dans des magasins Sport 2000 de plaine ou de montagne.

      Vélo urbain, vélo électrique : des niches du marché

      À côté de ces enseignes généralistes, quelques concepts ciblent les créneaux du marché qui apparaissent comme les plus porteurs aujourd’hui. C’est le cas de Vélo Station, qui se consacre au vélo urbain et est également développé par le groupe Cyclelab. Avec deux ouvertures en 2013, la chaîne regroupe treize unités dans l’Hexagone et a inauguré, il y a quelques mois, sa première implantation en Italie.

      Pour sa part, la chaîne volontaire Cyclable a ouvert, en octobre dernier, sa vingtième unité à Marseille. Dédiée à la vente de vélos de ville, vélos hollandais,  vélos électriques et d’accessoires,elle met en avant son expertise de près de dix ans dans ce domaine. Enfin Ecolook souhaite, après sa reprise en 2010 par le groupe Newteon, également ouvrir des points de vente en licence de marque. Pour l’heure, ce concept de vente et location de véhicules, vélos et scooters électriques regroupe trois implantations sur la Côte d’Azur.

      Des réseaux relativement faciles d'accès

      Ces réseaux sont assez facilement accessibles : ils ne nécessitent qu’une surface relativement réduite (50 à 100 m²) et peu de personnel. Pour animer un point de vente, un à deux personnes sont nécessaires : un responsable d’agence, en charge de la partie commerciale et un technicien, pour assurer les réglages et le service après-vente. Mais si elles interviennent sur un créneau actuellement en essor, il leur reste à confirmer, à côté de leur compétence sur le plan technique, leur capacité à développer et animer un réseau de boutiques.

      Un marché devenu mature

      Selon l'Observatoire du Cycle, les ventes de cycles, d'équipements et d'accessoires, avec un chiffre d'affaires de 1,28 milliard d'euros, ont régressé de 4 % en 2012, dernière année pour laquelle les statistiques sont connues. Mais elles avaient nettement progressé l’année précédente (+ 5,5 %).

      Sur le marché du cycle uniquement, les ventes ont connu un repli de 9 % en volume. Mais, en valeur, le recul est moins marqué, de seulement 4,5 %.  L'augmentation de 4,5 % du prix moyen d’un vélo (à 278 euros) a limité l'impact de la baisse du volume des ventes. Quant au premier semestre 2013, il a confirmé la tendance au repli avec un recul de 4 % en valeur, mais a aussi confirmé la bonne tenue des vélos pliants et à assistance électrique.