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      La bonne fortune des réseaux du cycle

      La crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus a accentué l’engouement pour le cycle sous toutes ses formes (vélo urbain, vélo électrique…), renforçant une tendance déjà positive pour les concepts intervenant sur ce secteur.

      Franchise-Bouticycle-AmbianceLe contexte est favorable aux acteurs du marché du cycle. Depuis plusieurs années, l’équipement des ménages se renforce, tout en restant toutefois loin de celui observé chez nos voisins européens du Nord. La mise en place, en 2016, d’une indemnité kilométrique vélo pour les trajets domicile-travail y a sans doute contribué. Plus récemment, le déconfinement qui a suivi la crise sanitaire s’est traduit par une accélération des ventes. Le seul réseau Intersport indique ainsi, pour la période comprise entre le 11 mai et le 24 juin 2020, une multiplication de ses ventes de cycles par 2,35 par rapport à la même période de 2019. Toutes les enseignes font des constats identiques.

      Plusieurs facteurs sont à l’origine de ce boom : crainte de la promiscuité dans les transports en commun, multiplication des livraisons à vélo, extension des pistes cyclables dans de nombreuses villes où les édiles sortants voulaient envoyer un message « vert » aux électeurs avant le scrutin municipal de juin. Tout cela a eu lieu de façon précipitée, avec des effets secondaires négatifs : mauvaise conduite de cyclistes s’affranchissant du Code de la route, renforcement de la pollution liée aux embouteillages supplémentaires occasionnés par la réduction des voies de circulation dédiés aux voitures, casse-tête du stationnement des vélos de plus en plus nombreux dans les immeubles d’habitation…

      Personne n’est non plus capable de savoir si l’engouement actuel persistera lorsque la pandémie sera passée… ou lorsque les beaux jours se seront éloignés. Mais quoi qu’il en soit, le marché du cycle a, pour l’instant, le vent en poupe. Ce qui est notable, dans un contexte général où bien d’autres secteurs de l’économie souffrent. Cette situation est évidemment favorable aux enseignes qui interviennent sur ce créneau, qu’elles soient liées ou non à un groupement d’articles de sport, qu’elles soient généralistes ou se positionnent sur la niche de la bicyclette électrique.

      Les réseaux généralistes sont établis depuis longtemps

      Développé depuis une vingtaine d’années par Denis Briscadieu, le groupe Cyclelab, dont la centrale de référencement est installée dans le Gers, est aujourd’hui un des acteurs importants du marché, avec trois enseignes complémentaires, qui sont développées en partenariat. Implantée en ville et en zone commerciale, Culture Vélo est la plus importante. Regroupant environ 90 unités, elle se déploie sur 300 à 500 m², pour un chiffre d’affaires moyen d’un million d’euros. De son côté, Bouticycle s’exprime sur des surfaces un peu inférieures. Plus concentré sur une offre urbaine, Vélo Station n’a besoin que de 100 à 200 m² en ville pour s’implanter, mais son développement est resté limité.

      Après avoir été lancée en franchise entre 1993 et 2002, Véloland est aujourd’hui rattachée à l’importante coopérative allemande de magasins de cycles indépendants Zeg, et aligne 70 points de vente dans l’Hexagone. Il faut aussi citer Vélo & Oxygen : liée au groupe fabricant Cycleurope, elle fédère, via une formule « light », 360 magasins en France et à l’international. Ou encore Holland Bike : spécialiste, comme son nom l’indique, des vélos hollandais, elle regroupe 8 succursales et 16 magasins partenaires.

      cyclable-3Créé en 2000, le réseau Distri-cycle s’appuie sur la centrale du même nom, implantée en Bretagne, et dispose de 22 établissements en France. Quant à Cyclable, qui a vu le jour en 2005 à Toulouse, elle a accéléré son développement cinq ans plus tard, grâce à la franchise. Elle regroupe environ une cinquantaine de points de vente dans l’Hexagone, ainsi que deux en Suisse et un au Luxembourg.

      Lié au groupement coopératif Sport 2000, Mondovélo revendique aujourd’hui plus de soixante-dix points de vente, dont une vingtaine est exclusivement dédiée au cycle, les autres étant implantés dans des magasins Sport 2000 de plaine ou de montagne. Depuis quelques années, Go Sport a lui aussi déployé à une vingtaine d’exemplaires sa propre enseigne spécialisée dans le cycle, sous le nom de Bike +. Son avenir dépend évidemment de la restructuration engagée dans le groupe depuis des mois.

      Les acteurs spécialisés sont donc nombreux et tous devraient profiter de la bonne tenue du marché. Mais pour tous ceux qui s’intéressent à ce secteur, les places demeurent toutefois limitées car, même s’ils n’excluent pas les créations ex-nihilo, beaucoup d’enseignes intègrent des indépendants possédant déjà leur magasin de cycles et souhaitant bénéficier des synergies propres à un réseau. Et, dans le cas des coopératives généralistes du sport, ce sont souvent des membres déjà adhérents qui créent un second magasin dédié au cycle. Dans tous les cas, être pratiquant, et donc mieux à même de prodiguer des conseils, semble être un atout indispensable.

      Le marché de l’électrique explose

      Si tous les réseaux proposent aujourd’hui des vélos électriques, dont les ventes sont en progression régulière, certaines enseignes se sont spécialisées sur ce segment. Mais les pionnières, qui se sont lancées il y a une décennie, n’ont pas toutes connu le succès. C’est le cas par exemple de Newteon : présente sur la Côte d’Azur, elle a été liquidée en 2019. Autre précurseur, puisqu’il est aussi apparu en 2010, Altermove, filiale de Mobivia (maison mère de Norauto) a mieux résisté : il regroupe aujourd’hui une quinzaine de boutiques en franchise.

      Citibike 2Depuis dix ans en effet, la clientèle s’est élargie, séduite par diverses améliorations techniques (autonomie, poids, allongement de la durée de vie des batteries, intégration de ces dernières dans les cadres). Ainsi que par la généralisation, en 2017, d’une aide à l’acquisition d’un vélo électrique (de 200 euros au maximum). Dans ce contexte, d’autres concepts tentent aujourd’hui leur chance. C’est le cas de Citibike, fondé en 2014 par Enguerran Ducrocq. A la tête d’un mini-réseau de trois succursales en Normandie, il veut s’étendre ailleurs, grâce à la licence de marque. La marque privilégie les centres-villes, où se trouve son cœur de cible, mais n’écarte pas d’autres types d’implantation.

      Spécialiste de la mobilité électrique (vélos mais aussi scooters), AC-Emotion se développe en franchise depuis 2019. Quatre points de vente sont aujourd’hui actifs en Ile-de-France, dont le dernier a vu le jour à Noisy-le-Sec (93) en mars. La spécificité de l’enseigne est de proposer ses propres vélos, fabriqués sous sa marque à Bobigny. Maa Bikes est aussi une jeune société, née au départ pour accompagner les surfeurs dans leurs déplacements sur les plages landaises (« maa » signifie mer en landais). Rapidement, elle s’est ouverte à des revendeurs partenaires sur l’ensemble du territoire national, aujourd’hui au nombre de vingt-deux. Elle dispose aussi d’une unité en Espagne et d’une autre en Suisse. Pour assurer sa croissance, l’entreprise a lancé, en juin 2020, une levée de fonds d’un montant d’un million d’euros.

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