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      Rodolphe Surdez, Directeur Général France et Benelux de l’enseigne Save - Interview du 29 septembre 2025

      Interview
      29 septembre 2025

      Nous prévoyons d’atteindre 180 implantations d’ici fin 2026, afin de réaffirmer plus que jamais notre qualité technique et notre qualité de conseil.

      Rodolphe Surdez, Directeur Général de l’enseigne SaveVous venez d’être nommé Directeur Général France & Benelux de Save : quelles sont vos priorités pour cette enseigne spécialisée dans la réparation de smartphones et de produits high tech ?

      Nous avons identifié trois axes principaux. Ma priorité n°1 est de poursuivre le développement du réseau sous enseigne sur la partie retail et BtoC, composé de magasins-ateliers transformés en magasins retail, avec un modèle que nous avons affiné au cours des deux dernières années et que nous continuons d’affiner, aussi bien en termes de surface commerçante qu’en termes d’implantation. Nous avons réussi à structurer une offre très claire sur la partie accessoires et sur la partie produits reconditionnés, afin de réunir l’entièreté des produits qui correspondent à notre cible de clientèle. Voilà pour ce premier axe, portant sur l’attractivité des magasins et l’optimisation de leur business model.

      Notre deuxième axe, c’est le développement de l’ensemble du réseau, parce que nous avons structuré et continuons de structurer notre réseau de points de vente en affinant notre maillage. Aujourd’hui, notre concept répond aux besoins de l’ensemble des clients sur des villes de 50 000 à 100 000 habitants. Parce que, sur les villes plus grandes, où l’on trouve beaucoup d’indépendants, notre modèle a tendance à se retrouver noyé dans la masse. Alors que, dans les villes de taille moyenne, nous apportons la plus-value recherchée par l’ensemble de nos clients, avec un véritable service de proximité, et nous devenons vraiment le référent local sur notre zone. Notre objectif est donc de continuer de nous déployer sur cette cible, avec des surfaces de vente attractives. Initialement, notre modèle de magasin s’exprimait sur 50 à 80 m² mais aujourd’hui, notre standard est plutôt compris entre 30 et 50 m². En effet, nous avons affiné notre modèle avec une offre plus pertinente, ce qui nous permet, en termes de prévisionnel et de business plan, d’optimiser les coûts et les charges de chaque magasin. Notamment sur la partie loyer, parce que dans le retail, la hausse de coûts de l’immobilier impacte très fortement le résultat des magasins.

      Enfin, notre 3ème axe, c’est le repositionnement de notre activité en BtoB, qui reposait jusqu’ici sur des partenariats avec les assureurs qui nous adressaient les sinistres de leurs clients. En plus de ces partenariats, nous souhaitons diversifier notre offre avec la distribution de produits reconditionnés. Donc nous avons bâti une offre de location tout en un, pour toutes les entreprises qui ont besoin d’une flotte pour leurs salariés, et qui s’engagent ainsi dans une démarche RSE. Il s’agit d’une solution tout compris, en lien avec notre réseau de proximité puisque, dans ce package, on trouve un téléphone reconditionné par nos soins, avec une garantie portée par Save sur la fonctionnalité du produit, mais aussi une assurance contre la casse ou le vol. Et ce, avec un tarif fixe en fonction du volume de flotte, qui couvre l’ensemble des salariés, en incluant la prise en charge des réparations à faire de manière immédiate sur l’ensemble du territoire français.

      Où en est votre développement en franchise en France ?

      Magasin de réparation de smartphones à l'enseigne Save à Paris WagramA ce jour, le réseau compte 130 magasins en France : c’est moins qu’il y a trois ans et cela s’explique par le virage que nous avons pris. Nous nous sommes permis de conserver les très bons franchisés sur la partie commerciale, parce que notre modèle initial de magasin-atelier reposait sur en partie des profils purement techniques, qui n’arrivaient pas forcément à s’adapter à notre nouveau positionnement. Or, nous avions besoin de franchisés qui suivent l’intégralité de notre concept, c’est-à-dire un concept totalement charté, avec des magasins commerçants, qui nous a permis de renforcer l’uniformisation du réseau, donc sa visibilité, et de développer sa notoriété. Dans notre activité, comme dans le textile ou dans d’autres domaines, lorsque vous rentrez dans un magasin, vous devez savoir où vous êtes et arriver à bien identifier la marque.

      Quels sont vos objectifs de développement pour les années qui viennent ?

      Nous prévoyons d’atteindre 180 implantations d’ici fin 2026, afin de réaffirmer plus que jamais notre qualité technique et notre qualité de conseil. Nous prévoyons de continuer à nous développer sur les villes moyennes, parce que c’est sur ces villes-là que l’on arrive à générer le plus de volume. En effet, même en réduisant la surface de vente, nous n’avons absolument pas perdu en volume, bien au contraire.

      L’un de nos objectifs, c’est d’ouvrir un point de vente en propre supplémentaire par grande région, afin de disposer d’un flagship régional et ainsi, de renforcer notre pilotage de proximité auprès de l’ensemble de nos franchisés, entre la présence d’un responsable régional et la possibilité de pouvoir visiter un magasin proche et totalement au concept.

      En franchise, nous avons également des objectifs ambitieux. Ainsi, nous avons ouvert quelques points de vente en shop-in-shop dans des magasins franchisés sous enseignes Fnac et Darty, et nous visons une trentaine d’ouvertures avec ces acteurs d’ici la fin du premier trimestre 2026. En parallèle, notre projet est d’ouvrir a minima une boutique franchisée tous les quatre mois sur l’année 2026.

      Nous n’avons pas de partenariat officiel avec FnacDarty, d’autant que sur la partie intégrée, ces deux chaînes ont un accord avec We-Fix. Concrètement, on se contente de répondre à une demande de franchisés qui sont venus chercher notre accompagnement et notre technicité. Il n’y a pas d’exclusivité : nous pouvons aussi implanter des shop-in-shop chez Boulanger, par exemple. Dans ce cas de figure, le prévisionnel n’intègre pas de loyer (le franchisé installe un shop-in-shop dans son propre magasin), ce qui en fait un modèle rentable dès le premier mois d’activité.

      Quels sont les critères pour devenir franchisé Save ?

      Intérieur de magasin à l'enseigne Save (réparation de smartphones)Nous recevons de plus en plus de demandes et de marques d’intérêt pour notre modèle de franchise, mais nous restons assez sélectifs, car nous recherchons des profils qui soient commerçants et techniques, mais surtout commerçants. Parce que le commerce repose sur un savoir-être : vous l’avez ou pas. Alors que la partie technique repose sur un savoir-faire que nous sommes en mesure de transmettre : c’est notre travail de franchiseur.

      Nous recherchons des candidats avec des capacités commerciales et managériales, ayant un minimum d’expérience et surtout, des personnes qui seront présentes physiquement pour piloter leur activité. Car il y a une nécessité d’accompagnement continu de l’ensemble des équipes qui sont recrutées : c’est un point vraiment crucial pour arriver à performer sur le modèle Save aujourd’hui. Car nous bénéficions de différents agréments constructeurs, donc nous ne pouvons pas nous permettre d’être négligents.

      Quels emplacements recherchez-vous en priorité pour implanter des magasins ?

      Nous recherchons de préférence des emplacements en centre-ville, notamment en raison de l’augmentation des loyers, en particulier dans les centres commerciaux. De plus, ce type de zone de chalandise, on le voit au travers de nos outils géomarketing, bénéficie d’une fréquentation en hausse.

      Nous privilégions évidemment des emplacements N°1 ou N°1 bis que l’on valide systématiquement, même pour les ouvertures en franchise.

      Quels sont les investissements à prévoir pour devenir franchisé Save ?

      Les investissements à prévoir sont compris dans une fourchette qui va de 50 à 80 000 € en fonction de la surface du local, mais aussi des travaux qui restent à prévoir. Si vous partez sur une surface brute qui date d’il y a dix ans, vous serez plutôt sur une enveloppe qui approchera les 80 000 €.

      Aujourd’hui, notre modèle de magasin emploie a minima deux salariés, car cela permet de couvrir des amplitudes horaires plus larges. Auparavant, la plupart des magasins de centre-ville avaient une amplitude horaire de 10 à 19h, et beaucoup de nos magasins franchisés fermaient également le temps de la pause déjeuner. Or, on se rend compte qu’il y a de plus en plus de demandes tôt le matin ou tard le soir, de la part des personnes qui travaillent en bureau. Donc, nous allons vers un élargissement des horaires, avec une amplitude qui va maintenant de 9h à 20h en évitant la fermeture de la pause déjeuner : cela nécessite d’avoir a minima deux salariés, plus le franchisé.

      45 000 €
      Apport personnel
      20 000 €
      Droit d'entrée
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