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      Mickael Rousseau, président et directeur Lezard Creatif - Interview du 13 avril 2015

      Depuis 2008, nous avons établi 23 000 cartes d’adhérents, plus ou moins actifs. Cela donne une idée de la clientèle que nous touchons.

      Vous avez créé l’une des rares enseignes à s’être développée sur le créneau des loisirs créatifs. Pouvez-vous décrire votre concept ?
      Lézard Créatif  est né de l’idée d’offrir à un large public la possibilité de découvrir (ou redécouvrir) le plaisir de la pratique des arts plastiques. Notre concept réunit en un même lieu un magasin proposant produits et matériels dédiés aux loisirs créatifs et des ateliers d’arts plastiques fonctionnant sur le principe des clubs de fitness : des animations variées permettant à chacun (adultes, adolescents, enfants, groupes, entreprises, collectivités) de pratiquer à son rythme, avec un encadrement de professionnels diplômés.
      Nous déclinons l’enseigne selon trois formats : contact sur 120 m² (pour les petites villes), concept sur 170 m² (pour les villes moyennes) et  complet sur 250 m² (pour  les grandes villes). En outre nous testons, depuis quelques mois, une formule « mobile ». Nous constations en effet une forte demande en campagne, dans les petits villages en voie de désertification, où n’existe plus de commerce ni d’activité, mais où il y a une demande envers les beaux-arts. C’est un concept itinérant sur un secteur donné au moyen d’un camion-magasin qui peut se rendre chez les particuliers, dans les écoles etc. Aujourd’hui nous avons un pilote qui intervient dans les Deux-Sèvres sur une zone de 80 000 habitants… et un très bon retour. Le développement en micro-franchise va démarrer.

      Le concept Lézard Créatif a été lancé en 2002. Il a d’abord mis du temps à se développer, mais depuis deux ans son expansion s’est accélérée. Pouvez-vous revenir sur cette histoire ?
      Nous intervenons sur une niche du marché, sur laquelle il n’y avait pas d’expérience de développement d’un réseau. Il nous a fallu ajuster notre offre, comprendre ce qui était duplicable, trouver les capitaux nous permettant de prendre notre essor, etc. Ensuite la crise de 2008 a fait que l’expansion a subi un coup d’arrêt brusque en 2009-2100. Nous n’avions plus de visibilité. Mais depuis deux ans nous sommes repartis de l’avant. En outre nous avons appris de nos erreurs en termes de recrutement, d’emplacement, de communication, etc. Le développement actuel est la récompense des efforts que nous avons faits entre 2011 et 2012. En 2013 nous nous sommes aussi installés dans un véritable siège social à La Rochelle, doté d’une boutique-pilote. Cela nous a donné une assise nouvelle.
      Le résultat de tout cela est que, en 2014, l’activité a cru de 11 %, à périmètre constant. Et en deux ans, nous avons doublé le nombre d’implantations, atteignant aujourd’hui la vingtaine de franchisés, ce qui demeure modeste, mais pour un petit réseau comme le nôtre n’est pas négligeable. Cela a également nécessité de renforcer l’accompagnement de nos partenaires, l’animation du réseau. Aujourd’hui, en 2005, notre objectif immédiat n’est pas d’accélérer l’expansion mais de la consolider. Afin de donner plus de compétence à chaque point de vente, de consolider son chiffre d’affaires. Cela passe, entre autres, par la prospection des entreprises sur sa zone de chalandise. En ce qui concerne le développement proprement dit, il faut aussi dire que nous avons beaucoup de demandes de gens compétents, mais qui ne décrochent pas le financement suffisant car les banques sont assez frileuses.

      Dans le contexte économique difficile d’aujourd’hui, comment voyez-vous l’évolution du marché des arts créatifs ?
      La situation est assez contradictoire. D’un côté la conjoncture économique amène une partie de la clientèle à réduire la voilure en ce qui concerne son budget « loisirs » en général et les achats de produits en particulier. D’un autre côté, pour une autre catégorie de clients qui n’est pas trop touchée économiquement, le besoin de se ressourcer dans le type d’activités que nous proposons augmente. Cette envie est complétée par le souhait d’accéder librement à ses loisirs, comme par l’aspiration à un bien-être plus qualitatif dans son univers. Ce désir d’un certain bien-être personnel et social (car au-delà de l’activité artistique nos clients trouvent chez nous un lien social qui fait souvent défaut dans la vie moderne) est particulièrement prégnant chez les jeunes retraités. Autre élément : nous constatons également que cette appétence pour une activité manuelle authentique correspond pour beaucoup de nos adhérents à une réaction que j’appellerai la déconnexion numérique, c’est-à-dire le besoin de couper les amarres pendant un moment, de ne plus être soumis à l’immédiateté, à la dictature des ordinateurs et de smartphones branchés en permanence.

      100 000 €
      Apport personnel
      13 000 €
      Droit d'entrée
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