La Petite Académie est concept épanouissant non seulement pour les enfants, mais aussi pour les adultes !
Pouvez-vous nous rappeler en quoi consiste l’activité de La Petite Académie et comment est né ce concept ?
La Petite Académie un réseau d’écoles d’art pour enfants (peinture, sculpture, théâtre) avec un positionnement haut de gamme, qui combine loisirs et culture. Par exemple, nous travaillons beaucoup d’après les grands peintres : nous proposons aux élèves des quiz et des audios pour qu’ils en apprennent le plus possible sur ces grands artistes. Parce que nous partons du principe qu’un enfant cultivé est un enfant épanoui, qui ne passe pas son temps sur une tablette. Notre public est composé d’enfants entre 4 et 12 ans, mais nous proposons aussi des cours pour les ados, et pour les adultes. Les ateliers ont lieu en semaine, le soir après l’école, le mercredi toute la journée (les enfants peuvent venir en cours soit une heure et demie, soit une demi-journée, soit une journée entière) et le samedi matin. Le samedi après-midi et le dimanche, nous accueillons des anniversaires. Et pendant les vacances, nous organisons aussi des stages à la demi-journée, ou à la journée.
J’ai créé l’activité en 1996 à Lyon, au fond d’une cour, avant de déménager dans un quartier où j’ai ouvert la première fois un local avec vitrine, qui permet aux parents de voir leurs enfants, tous habillés avec une blouse rouge. Tous nos ateliers sont aussi des galeries qui exposent les tableaux des élèves. Puis j’ai lancé la franchise en 2011. A l’époque, le réseau comptait deux écoles : une dans le 6ème arrondissement de Lyon, une dans le 2ème et une à Paris, toutes en succursales. J’ai commencé à développer le concept en franchise parce qu’une élève adulte, qui venait prendre des cours du soir, a eu envie de monter une Petite Académie. Cette première franchisée est aujourd’hui à la tête de deux écoles à Montpellier et le réseau regroupe 30 écoles au total : 27 franchises et 3 succursales.
Quelles sont les villes que vous ciblez en priorité pour étendre votre réseau sur le territoire français ? Quels sont vos objectifs de développement pour 2025 ?
Le réseau s’est surtout développé à Paris (15e, 12e, 6e et 17e arrondissements) et dans sa région (Vincennes, Boulogne, Versailles…), parce que c’est là que les parents sont les plus ouverts à notre concept. Nous avons huit adresses en Ile-de-France et nous allons ouvrir à Paris 16e en septembre prochain. Notre objectif, c’est d’ouvrir le plus d’écoles possible à Paris, qui reste notre fer de lance, et dans les grandes villes : nous n’irons pas en-dessous de 100 000 habitants.
Nous sommes aussi bien implantés à Lyon, où l’enseigne a une certaine réputation depuis sa création, et nous sommes un peu présent dans le Nord et dans le Sud de la France. Nous commençons aussi, depuis deux-trois ans, à avoir des multi-franchisés qui ont deux ou trois écoles. Par exemple, notre franchisée d’Antibes a déjà réservé le secteur de Cannes pour ouvrir une nouvelle unité.
En 2024, nous n’avions ouvert qu’une école mais cette année, nous en avons ouvert six d’un coup. A terme, nous aimerions bien aussi développer l’enseigne à l’étranger : nous avons un contact pour nous implanter en Suisse, mais rien n’est encore signé. Et, pourquoi pas, dans d’autres pays d’Europe, comme l’Espagne ou la Belgique.
Quels sont les critères pour devenir franchisé(e) La Petite Académie ?
Nous ne recherchons pas des artistes. Nos franchisé(e)s sont des personnes en reconversion professionnelle, le plus souvent des femmes, qui savent gérer une entreprise, manager, développer… bref des chefs d’entreprise. Ce sont souvent des femmes entre 30 et 50 ans, très diplômées, qui en ont assez de travailler dans de grandes entreprises et qui envie de changer, de profiter de la vie et d’être heureuses. Car La Petite Académie est concept épanouissant non seulement pour les enfants, mais aussi pour les adultes !
La première année, une école peut être gérée par la chef d’entreprise avec des auto-entrepreneurs. La deuxième année, quand l’activité commence à décoller, il faut recruter peu plus auto-entrepreneurs et, parfois, la franchisée embauche une responsable à mi-temps. Puis, en troisième année, une responsable à plein temps.
Et comment se déroule la formation de ces franchisé(e)s ?
Nous avons une personne dédiée à la formation de nos franchisées, qui gère également tout le programme artistique. Les sessions se déroulent en général en présentiel à Paris, sur quatre à cinq jours, voire une semaine. Ensuite, on a recours à la visio, pour travailler sur les CRM, les plannings etc. En tout, cela représente environ un mois de formation, mais étalé dans le temps, car en général les candidates sont encore en pose durant cette période.
Quel type d’emplacement et quelle surface faut-il pour ouvrir une Petite Académie ? Quels sont les investissements à prévoir ?
Nous visons des emplacements proches des écoles, des commerçants et des résidences un peu luxueuses, dans des quartiers un peu chics, mais avec des loyers abordables pour les franchisées. A Lyon par exemple, nous sommes implantés dans le sixième arrondissement, mais aussi à Tassin, la plus belle commune de l’agglomération.
À Paris, nous occupons des locaux de 55 mètres carrés, compte tenu des loyers. A Lyon et dans les autres villes, les écoles s’implantent sur 70 à 80 m², et jusqu’à 100 m² pour certaines. Cela nous permet d’accueillir entre 100 et 150 élèves par rotation : ils ne sont pas tous présents en même temps.
En général, on accueille au maximum à peu près dix enfants pour la peinture, dix pour la sculpture et dix pour le théâtre. A Paris, il faut compter environ 600 à 800 euros pour inscrire un élève à l’année, pour des ateliers hebdomadaires. En province, les tarifs sont 30 % moins élevés qu’à Paris.
Pour ouvrir une école en franchise, il faut prévoir un apport personnel compris entre 25 000 et 30 000 €, ce qui permet d’emprunter 50 000 € à la banque, pour financer 75 000 à 80 000 € d’investissement initial environ, en fonction des locaux. Les principaux postes de dépense concernent le loyer et le personnel.
Le chiffre d’affaires est variable selon les écoles, entre 100 000 et 250 000 €. Notre objectif, c’est que chaque franchisée atteignent 300 000 de CA. Pour y parvenir, et générer du CA commentaire, nous avons créé une autre société : My Art Events. Positionné sur le secteur de l’événementiel, elle travaille avec les entreprises, par exemple pour organiser les arbres de Noël. Cela permet aux franchisées qui le souhaitent de compléter le chiffre d’affaires de leur école sur cette partie événementielle (avec un contrat distinct). Nous avons aussi d’autres projets de diversification. Nous aimerions par exemple créer une société pour développer, « L’Académie touristique », qui organiserait des circuits avec des touristes à Paris, et dans les régions. Ou encore la « Silver Academy », qui serait interdite aux moins de 60 ans !