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      Restauration : la TVA réduite mobilise les chaînes

      En vigueur depuis ce 1er juillet, l’abaissement de la TVA sur la restauration, de 19,6 % à 5,5 %, devrait permettre aux enseignes de baisser leurs prix, et de regagner des clients. C’est du moins leur ambition affichée.

      Hervé Novelli l’avait annoncé le 28 avril : la TVA est réduite au taux de 5,5 %, dans le secteur, à compter de ce 1er juillet. En contrepartie, les syndicats de restaurateurs ont signé avec l’Etat un « contrat d’avenir », s’engageant à répercuter cette baisse sur les prix, les emplois, les salaires et les investissements. Les prix devraient « baisser de 11,8 % » sur une liste de produits (café, plats, formules du jour …). 40 000 emplois nets devraient être créés sur 2 ans. Hervé Novelli a aussi annoncé la mise en place d’un fonds d’investissement garanti par Oséo « pour accompagner les restaurateurs dans leur modernisation ».

      Buffalo Grill, del Arte, El Rancho, La Boucherie et toutes les enseignes et entreprises adhérentes du Syndicat national de la restauration thématique des chaînes (Snrtc) se sont félicitées fin avril de cette décision. Président du directoire de Courtepaille (47 restaurants franchisés sur 213) et, depuis le 19 mars, président du Snrtc, Philippe Labbé s’est ainsi déclaré « certain que, s’agissant d’un minimum, nos adhérents auront à cœur d’aller encore plus loin dans leur politique de baisse des prix, pour rendre celle-ci vraiment visible par les consommateurs ».

      Il est vrai que plusieurs de ces chaînes avouent subir des baisses de chiffres d’affaires et de fréquentation de l’ordre de 5% depuis le début de l’année. Ce qui explique sans doute en partie leur mobilisation actuelle.La marge de manœuvre résultant de la baisse de TVA permettra aux entreprises du Snrtc (880 établissements employant 19 800 salariés répartis sur l’ensemble du territoire) de « reprendre leur développement et ainsi de contribuer significativement à la création d’emplois dans le secteur », indiquait encore le syndicat.
      Confrontés à une dégradation de leur activité dès la fin 2008, certains acteurs comme Courtepaille ou le Groupe Flo (Hippopotamus, Tablapizza) avaient annoncé début 2009 une révision à la baisse de leur programme d’ouvertures.Pour Louis Le Duff, Pdg du groupe Le Duff (Brioche Dorée, del Arte), la baisse du taux de TVA est « une mesure concrète qui va donner un deuxième souffle à ce secteur incontournable de l’économie nationale ». « Totalement favorable » à cette mesure, Louis Le Duff estime qu’elle permettra « d’agir en faveur des consommateurs, des salariés, des demandeurs d’emploi et des restaurateurs », et contribuera d’abord à pérenniser les 880 000 emplois de la profession.

      Le groupe des restaurants La Boucherie s’est pour sa part engagé « à répercuter intégralement la baisse de la TVA à 5,5 % » et même, à aller « plus loin ». En effet, l’enseigne a décidé d’appliquer « une baisse intégrale de prix de 11,8 % sur 7 de ses 10 produits phares », mais également « de revoir à la baisse le prix d’autres produits ». Pour en informer les consommateurs, une campagne de communication était prévue début juillet par l’ensemble des restaurants de la chaîne (50 en France dont 40 en franchise).

      Acteur majeur sur le créneau des bars à thème, la société Bars&Co (Au Bureau, Café Leffe, Irish Corner) indiquait début mai avoir commencé à travailler « pour communiquer clairement sur la baisse de TVA, et sur les produits spécifiques sur lesquels elle appliquera la réduction de 11,8 % avec un comparatif des prix avant/après ».

      Cette politique commerciale devant être appliquée dans la très grande majorité du réseau de franchisés, « étant entendu que ces derniers sont libres d’appliquer ou non la baisse de la TVA conformément aux engagements pris par la profession ». « En ces temps de crise, souligne encore Bars&Co, les promotions sont un véritable levier pour générer du trafic dans les établissements ». Le groupe estime que la baisse de la TVA représente également « une aide précieuse » pour « accélérer la mise à niveau » de son réseau (près de 150 unités en France), qui a entamé depuis 2 ans une campagne de rénovation de ses établissements.

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