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      Corinne Eon, fondatrice de la franchise Dubble - Interview du 7 juillet 2020

      Interview
      7 juillet 2020

      Notre positionnement sur le créneau de la restauration healthy nous permet de regagner des clients plus rapidement. 

      Corinne Eon, fondatrice de la franchise de restauration healthy DubbleQuel a été l’impact de la période de confinement sur l’activité des franchisés Dubble ?

      A l’annonce du confinement, nous avons pensé rester ouverts en vente à emporter mais nos restaurants sont implantés en zone tertiaire et, au bout de 24 heures, nous avons constaté qu’il n’y avait pas de clients dans ces quartiers de bureaux. Donc, tous les restaurants Dubble ont fermé, puis ont rouvert progressivement depuis le 11 mai.

      Quelles mesures avez-vous mises en place pendant la période de fermeture, notamment auprès des franchisés Dubble ?

      Nous avons été très présents auprès d’eux, nous les avons informés sur les mesures ont ils pouvaient bénéficier et nous ne leur avons pas facturé, pendant la période de fermeture, le minimum de royalties prévu par contrat.

      Nous n’avons pas non plus facturé ce minimum contractuel aux franchisés qui ont repris de façon un peu plus calme : nous prélevons uniquement la redevance proportionnelle de 5 % sur leur chiffre d’affaires.

      Comment évolue l’activité de vos restaurants depuis leur réouverture ?

      A ce jour, notre activité a repris de façon satisfaisante : en effet, nous sommes moins impactés que les restaurants traditionnels car nos clients ont l’habitude de la vente à emporter. Cela dépend des unités, mais l’activité augmente de semaine en semaine et a priori, nous allons faire un bon mois de juillet.

      Nous ne sommes pas du tout dans une situation dramatique. Même si nous avons perdu deux mois de chiffre d’affaires, notre positionnement sur le créneau de la restauration healthy attire un peu plus les consommateurs, qui recherchent une nourriture plus saine, donc nous récupérons des clients plus rapidement.

      Notre activité est donc assez satisfaisante malgré la crise, même si nous ne sommes pas à 100 % de notre chiffre d’affaires. En zone d’affaires, certains salariés sont encore en télétravail mais plutôt de façon ponctuelle, un ou deux jours par semaine. Car la vie professionnelle est faite d’échanges, de contacts humains : les gens ont besoin de cela, donc les choses vont reprendre petit à petit leur cours, et je pense qu’il y aura un retour à la normale à la rentrée.

      De plus énormément de cantines sont encore fermées car elles n’ont pas retrouvé une activité suffisante : nous venons par exemple d’ouvrir un nouveau restaurant Dubble à Malakoff (92), à côté d’une cantine qui est actuellement fermée. Nos structures plus légères nous permettent de travailler dans la situation actuelle, alors que c’est plus compliqué pour la restauration collective.

      Comment avez-vous fait évoluer votre offre et vos canaux de vente pour vous adapter à la situation actuelle ?

      Restaurant en franchise à l'enseigne DubbleLa carte printemps prévue le 24 mars n’est pas sortie, et nous avons fusionné les cartes printemps et été, avec une offre un peu moins longue, afin d’éviter les pertes. Et nous avons mis en place un système de click & collect personnalisé, à partir de notre site internet, qui n’existait pas auparavant.

      Nous avions déjà fait une tentative de click & collect avec un prestataire, mais nous avions du mal à gérer la partie photos et mise à jour de documents, donc ce n’était pas satisfaisant. Avec le nouveau système que nous avons mis en place, nous maîtrisons nos outils : c’est plus cohérent qu’avec une plateforme.

      Nos franchisés ont pu mettre en œuvre cette solution de click & collect dès la réouverture mais il encore un peu tôt pour faire un bilan, car certains restaurants l’ont beaucoup promu, mais d’autres un peu moins.

      Où en est le développement du réseau en franchise ?

      Dubble compte 41 restaurants dont 4 en propre et 37 en franchise. Nous venons d’ouvrir deux nouvelles unités, car nous avions quelques projets dans les tuyaux dont les travaux ont été stoppés au début du confinement, avant de reprendre dès que les entreprises ont pu retravailler.

      Nous avons ouvert, avec deux mois de retard, une unité en propre à Malakoff le 29 juin dernier, puis un quatrième restaurant à Nantes le 1er juillet. Et nous allons inaugurer le 15 juillet un troisième restaurant post-Covid, le deuxième sous enseigne Dubble à Nancy.

      Quels sont vos perspectives de développement ?

      Nous prévoyons d’ouvrir en septembre prochain le troisième restaurant Dubble à Lyon et encore trois ou quatre autres unités avant fin 2020, pour lesquelles des locaux sont en cours de négociations avec les bailleurs.

      Nous aurons ouvert un peu plus de dix restaurants cette année : compte tenu de la crise, ce n’est pas mal ! Nous prévoyons une quinzaine d’ouvertures en 2021 avec déjà pas mal de projets dans les cartons : un contrat de franchise signé pour une ouverture dans l’agglomération lyonnaise, une réservation de zone à Caen, une autre à Rennes… Sans compter la multifranchise : le franchisé qui vient d’ouvrir à Nancy a signé pour 10 restaurants sur la région Est et prévoit notamment de s’implanter à Strasbourg et Metz. Tandis que le franchisé qui vient d’ouvrir à Lyon a signé pour trois restaurants : il lui en reste encore deux à ouvrir.

      Quels profils de franchisés recherchez-vous en priorité ?

      Nos franchisés sont souvent des salariés en reconversion qui arrêtent une activité ou bien sont encore en poste, ont envie de se lancer et sont attirés par la restauration healthy.

      Notre concept repose sur la restauration du midi : on fait tout soi-même avec des produits frais, mais on n’a pas l’inconvénient du soir donc pas de coupure avec sa vie de famille.

      Ce type de candidats hésite actuellement à se lancer compte tenu des incertitudes : ils vont probablement attendre un peu pour savoir ce qui va se passer avant de concrétiser leur projet.

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