Yann Fourtet, Responsable réseau franchise, Yves Thuriès

8 min Publié le 15 mai 2025

Yann Fourtet, bonjour. Vous êtes Responsable Réseau Franchise de l’enseigne Yves Thuriès. Tout d’abord, merci d’avoir accepté l’invitation de Franchise Magazine.

Bonjour Vincent. Bonjour à l’ensemble des auditeurs de Franchise Magazine. Et puis, merci pour l’invitation.

Pouvez-vous nous présenter la marque Yves Thuriès ?

Avec plaisir. C’est une enseigne qui fêtera l’année prochaine ses 35 ans d’existence. Elle a été fondée en 1991 par Yves Thuriès, un tarné, double meilleur ouvrier de France, passionné par le chocolat, la pâtisserie par l’univers culinaire dans son ensemble. Si on doit présenter notre marque, la maison est souvent reconnue pour proposer un assortiment de chocolats et de spécialités alliant la qualité et la créativité. J’invite par exemple nos auditeurs à aller découvrir nos différentes vitrines en boutique et ils pourront s’apercevoir par eux-mêmes de toute cette créativité et ce savoir-faire de nos chocolatiers. En tout cas, on met un point d’honneur à faire vivre à nos clients des belles expériences et ils sont au cœur de toute notre attention. Et puis, également, c’est une marque qui se caractérise en deux mots également d’être chocolatier récoltant.

Pouvez-vous nous en dire plus sur cet aspect de chocolatier récoltant ?

Chez Yves Thuriès, nous avons cette force de pouvoir récolter nos fèves de cacao dans la plantation de San Fernando en Équateur et nos noisettes dans la pépinière de Bayes à Sague, dans le sud-ouest de la France. Ces éléments sont cruciaux dans notre métier, dans l’élaboration de nos chocolats et de nos pralinés. L’objectif pour la marque est clairement identifié, c’est de pouvoir maîtriser l’origine de nos matières premières qui sont juste essentielles. Et puis, la qualité gustative de nos recettes, c’est clairement un réel plus pour notre enseigne. Également, l’autre atout d’être au chocolatier récoltant, c’est l’aspect humain. Nous investissons lourdement pour assurer le confort et la sécurité des équipes sur place, mais également concernant les questions environnemental, par exemple.

Combien y a-t-il de magasins à ce jour au sein du réseau Yves Thuriès ?

À date, le réseau Yves Thuriès est composé de 76 boutiques, 42 boutiques en franchise, 34 en succursales et essentiellement dans le sud-ouest de la France et en région parisienne.

Quels sont vos projets de recrutement et vos objectifs en franchise pour les mois qui viennent ?

Notre objectif à moyen terme est de proposer un maillage national. Néanmoins, et je profite d’être sur votre antenne pour bien noter que notre enseigne n’a pas vocation, à date, d’être en réseau de plusieurs centaines de boutiques. Nous souhaitons juste rester, et c’est important de le rappeler, un réseau à taille humaine. Nous ciblons essentiellement les villes préfectures et urbaines et les villes touristiques, font également partie de nos critères de développement. Notre cœur de positionnement reste les centres-villes. À proximité des marchés couverts, des moatiers de Bouches, c’est là où vous allez essentiellement retrouver nos boutiques. Mais nous nous positionnons comme un chocolatier de quartier. On affectionne beaucoup cette image-là et on aime beaucoup ce voisinage avec nos clients et les acteurs locaux. Je profite aussi pour vous annoncer notre dernière ouverture, puisque sur ce mois d’avril, on a ouvert une boutique au cœur du centre-ville de Valenciennes. En quelques mots et en moyenne et par an, nous sommes sur une tendance d’ouverture de cinq chocolateries entre les boutiques en intégrée et en franchise. Je lance un avis dit à vos auditeurs. Nous cherchons, par exemple, à nous développer dans l’Est de la France, le Nord de la France ou bien encore en Bretagne. Nous sommes ouverts et nous allons accueillir avec plaisir des porteurs de projets sur ces territoires, par exemple.

Justement, quel est le profil type et quels sont les critères pour devenir franchisés Yves Thuriès ?

Comme expliqué précédemment, nous cherchons avant tout des commerçants ou des personnes en reconversion avec comme seul objectif, je ne vais pas être original, mais d’être tourné vers le client, ça, c’est très important chez nous. Et si possible, avec le métier qu’on fait, passionné par les bonnes choses et avec une belle envie de devenir ambassadeur d’une histoire et d’une transmission d’un savoir-faire chocolatier. Notre enseigne aussi une particularité, parce que souvent, on a ce retour-là avec nos candidats franchisés. Par rapport au monde de la franchise, il y a une certaine souplesse qu’affectionnent nos franchisés et nous laissons la part belle à cette intelligence et à la créativité locale.

Quels sont les investissements à prévoir pour ouvrir une boutique Yves Thuriès ?

Je vais éviter de noyer les auditeurs avec trop de chiffres, mais dans les grandes lignes, les droits d’entrée sont de 19 500 € hors taxes. Concernant la surface d’une boutique Yves Thuriès, nous sommes sur des emplacements entre 30 et 60 mètres carrés. Ça, c’est rare pour le souligner, mais il n’y a pas de royalties dans notre enseigne. Il y a juste une redevance communication de 2% et traditionnellement, il est demandé un apport de 30%. Nous sommes allés sur des investissements sur nos boutiques au global entre 150 et 250 000 euros.

Comment se passe généralement l’intégration et la formation d’un franchisé au sein de votre réseau ?

Concernant nos franchisés, nous avons à cœur de les mettre en situation de réussite. La formation se passe en trois temps. Le premier temps, c’est 15 jours dans nos boutiques pilotes, un peu en mode « vis ma vie ». Qu’est-ce que va être ma future vie de commerçant, ma future vie en tenant ma chocolaterie ? Après, on passe une semaine avec les différents services support et les chocolatiers au sein de la chocolaterie de Marsac-sur-Tarn, proche d’Albi, dans le Tarn. Nos candidats franchisés, ils affectionnent particulièrement ce moment. Et cette période, car ils rencontrent vraiment toutes les personnes qui sont au siège, ils voyaient l’ambiance, ils voyaient la qualité du travail. Et c’est un dans leur processus d’intégration, parce qu’on recherche beaucoup au sein des chocolats Yves Thuriès à avoir cette proximité avec nos franchisés. Et puis, ce troisième temps, c’est le moment où nous allons les accompagner dans la livraison, dans la préparation de la livraison de leur boutique, et puis les accompagner le jour j, sur l’ouverture qui est un grand moment de leur vie. Il y a ces trois temps, en termes de formation et d’intégration.

Ces derniers mois, il a souvent été question de la hausse du prix du cacao. Quelles sont les conséquences pour votre secteur d’activité ?

Je vais remonter un peu en arrière sur l’évolution de notre marché. Il y a eu tout d’abord la période de COVID et post-COVID où les consommateurs avaient mis un point d’honneur à mettre l’accent sur de la qualité et à se faire plaisir et sur le commerce de proximité. Là, notre enseigne premium a pleinement su jouer son rôle et a retrouvé de la place dans cette évolution de marché. Après un an, on a connu, malheureusement, la guerre en Ukraine et les conséquences que ça a eues sur l’inflation et aux questions liées à l’énergie. J’ai évité d’être trop technique, mais pour expliquer, parce que souvent, les médias ont beaucoup commenté le cours du cacao, mais à 70% de de la production mondiale vient de deux pays, qui est la Côte-Ivoire et qui est le Ghana. C’est que des pays ont un rendement qui est plus faible lié à la sécheresse, à certaines maladies dans les plantations. Et donc, du coup, lié aussi à des coûts de production et lié à des coûts de transport. Et puis, une consommation mondiale qui a augmenté, vous avez la parfaite formule d’une hausse courue cacao. Donc l’ensemble du secteur domestique a été touché par cette conjoncture et par cette hausse. Mais à notre niveau, nous continuons, malgré cette période, à capter des nouveaux clients. Notre enseigne reste toujours attractive. On a un positionnement premium qui permet vraiment de passer cette période-là. Et aussi, notre casquette de chocolatier récoltant nous permet aussi de tenter de limiter ces différentes hausses.

Et pour terminer, est-ce que vous avez un conseil à donner à une personne qui souhaiterait rejoindre la franchise Yves Thuriès ?

Je ne peux qu’inviter les candidats à la franchise de se renseigner, de pousser les portes des différentes boutiques, de visiter les réseaux, de se rapprocher d’autres enseignes du même secteur et de comparer. Ça, c’est très important que chacun fasse un cours d’expérience. Après, je ne vais pas être original, mais l’entrepreneuriat, ce n’est pas une chose aisée sinon tout le monde le ferait. Mais cela reste passionnant et reste une formidable aventure humaine. Il faut effectivement une dose de courage et une belle dose de volonté, mais entreprendre une franchise reste plus confortable. Et puis, au niveau des chocolats Yves Thuriès, nous avons une approche qui, on l’a au sein de chez nous, ça transpire un peu chez nous, c’est profondément humaine et dans tous les cas, avec ma collègue Ludivine, qui est en charge du développement et moi-même, on se fera plaisir d’échanger avec l’ensemble de vos auditeurs et de répondre à toutes leurs questions.

Yann Fourtet, je vous remercie. Je rappelle que vous êtes Responsable à réseau franchise de l’enseigne Yves Thuriès. Et que votre actualité est à retrouver, notamment sur les sites Franchise Magazine et AC Franchise