Christel Bongiorno, Cofondatrice et directrice générale, LaserAddict

16 min Publié le 24 juillet 2025

Christel Bongiorno, bonjour. Vous êtes Cofondatrice et Directrice Générale de la franchise LaserAddict. Tout d’abord, merci d’avoir accepté l’invitation de Franchise Magazine.

Bonjour Vincent, je vous remercie pour votre invitation et je suis ravie de répondre à quelques questions et présenter LaserAddict.

Et précisément, quelle est l’activité de LaserAddict ? C’est un petit peu particulier.

Oui, tout à fait. Nous sommes un réseau de franchise, on promu le bien-être au travers de la technologie au laser doux. On est des centres de bien-être et anti-tabac au laser. On va permettre aux personnes, grâce à nos séances, de pouvoir sortir de l’addiction, de pouvoir perdre du poids, de pouvoir sortir de certains troubles comme l’anxiété, la nervosité, l’insomnie également, les troubles de la ménopause. On a, grâce à nos nombreux centres, aidé de nombreuses personnes grâce à cette stimulation au laser doux. Donc, c’est totalement indolore. C’est plutôt une séance relaxante qui permet… Effectivement, le client est allongé sur le fauteuil de consultation et grâce au laser, on va aller stimuler des points énergétiques qui vont permettre de booster tout ce qui est hormones du bien-être, entre autres. C’est un petit peu plus complexe que ça, mais pour résumer, pour rester simple, on va partir sur cette stimulation-là qui va permettre de retrouver un équilibre corporel.

Et l’activité a démarré où et quand ?

Nous avons démarré il y a trois ans à Grenoble, là où se situe le siège et également là où nous formons nos franchisés. Nous avons ouvert le premier centre à Grenoble il y a trois ans. Ensuite, nous avons commencé dès la première année à ouvrir notre réseau de franchise et la première année, on avait déjà trois centres en franchise. Nous avons, depuis, ouvert 24 centres et c’est une belle aventure. Et nous, on a ouvert un deuxième centre en nom propre sur la même zone de chalandise. Donc, ça permet en même temps de tester ce business model pour notre réseau. Et c’est une aventure qui dure depuis 3 ans et qui est très intense puisque le réseau grandit au fil du temps. Mais c’est vrai qu’il a eu un gros boom en 2024, mais ce n’est pas terminé puisqu’on continue à former et à ouvrir des centres depuis le début de l’année.

Justement, quels sont vos objectifs de développement pour cette année 2025 ?

Aujourd’hui, notre objectif, il est à taille humaine, j’ai envie de dire, entre guillemets. Pourquoi ? Parce que c’est vrai que 2024, on a ouvert une quinzaine, peut-être un peu plus de centres. On était à plus d’un centre par mois, deux centres par mois, donc c’était très intense. Là, on est sur un objectif d’un peu moins, mais on va dire que sur la fin de l’année, on estime arriver à une trentaine de centres. En tout, bien évidemment.

Quelles sont les régions ou les villes que vous ciblez en priorité pour étendre votre réseau ?

C’est vrai qu’on est sur des villes avec un certain nombre d’habitants. Je ne vais pas donner de chiffres parce que c’est vrai que les villes ont un peu leur particularité. Aujourd’hui, on va cibler les grandes villes. Il nous reste quelques grandes villes à ouvrir comme Bordeaux, comme Lyon, comme Paris. La région parisienne commence à s’approcher, mais on n’est encore pas présents sur la région parisienne et Paris-même. Donc, c’est vraiment l’objectif. C’est principalement les grandes villes. Mais c’est vrai qu’on arrive à étudier aussi certains dossiers sur des villes qui apparaissent comme étant moins importantes, mais qui peuvent être des axes très intéressants, parce que c’est vrai qu’on constate aussi que les gens sont beaucoup à l’extérieur des villes aujourd’hui et consomment à l’extérieur des villes. Donc, c’est vrai qu’on va étudier au cas par cas. Mais c’est vrai qu’aujourd’hui, on a pour but d’ouvrir les principales grandes villes de France sur 2025.

Et quels sont vos critères de sélection pour recruter vos franchisés ?

Oui, c’est vrai que depuis trois ans, on a eu différents profils. Aujourd’hui, les principales qualités qu’on va rechercher, avant tout, j’ai envie de dire des personnes plutôt empathiques, parce que c’est vrai que c’est un métier qui demande de l’empathie, qui demande d’aimer les gens, de les accompagner. Peut-être que ça peut être un parcours qui peut être un peu difficile, des personnes au profil avec des moments de vie compliqués. Il y a vraiment ce phénomène-là qui est très important. Après, une qualité, une caractéristique importante également, ça va être d’être entrepreneur, bien évidemment, parce que quand on est franchisé, il ne faut pas oublier, même si on est dans le bien-être, il ne faut pas oublier qu’on est avant tout des entrepreneurs. On est des chefs d’entreprises, tous au sein du réseau. Et ça, c’est une qualité essentielle parce que la vie d’une entreprise, ce n’est pas forcément un long fleuve tranquille. Donc, il faut savoir aussi surmonter les obstacles, garder un esprit positif, combatif. Et ça, ça permet de garder une bonne direction. Ensuite, bien évidemment, il y a un profil aussi technique puisqu’on va avoir l’utilisation du laser, donc avec la précision. Ça, c’est important aussi, de la patience, aimer pratiquer le laser avec des gestes précis et des moments de calme où on va se concentrer, des moments de concentration. Et puis, sur la partie coaching, puisque les rendez-vous durent une heure, la première partie, comme je le disais, c’est l’empathie, c’est le conseil, c’est la bienveillance, c’est aussi l’esprit positif. Ça, c’est très important. Moi, je remarque que plus on a l’esprit positif et plus les franchisés ont l’esprit positif et plus c’est facile pour eux de garder leur objectif à atteindre. Donc, globalement, je dirais que ce n’est pas bien différent d’un autre chef d’entreprise avec en plus l’esprit tourné vers le bien-être, bien évidemment, et l’amour des gens.

Et comment se déroule la formation de vos futurs franchisés ?

La formation, justement, on est en train d’en faire une. Ce sont des formations qui sont personnalisées déjà. Donc, c’est un ou deux franchisés au maximum. On n’est pas dans une classe, c’est une formation d’adultes, mais avec beaucoup de pratiques, beaucoup de théories. C’est le mix des deux qui est bien équilibré. De l’immersion aussi dans le centre avec des vrais rendez-vous clients et de la pratique au laser sur nos clients. C’est une formation qui est à la fois basée sur tout ce qui va toucher au centre en lui-même. On va même parler de gestion, on va parler de l’accueil client, on va parler bien évidemment numérique parce qu’un franchisé, il a besoin de savoir aussi comment ça se passe au niveau de la communication. Donc, on va donner toutes ces directives. La formation sur les outils, l’outil CRM, le site internet, le drive. On va donner tous ces outils pour que lorsque le franchisé dans son centre, il ait de quoi démarrer sereinement. On va commencer l’accompagnement. Donc, tous les jours ensuite, il va y avoir de la pratique sur tous les différents services que l’on propose. C’est une formation qui est très complète et qui dure deux semaines à Grenoble. On apprend en même temps à se connaître et c’est ça qui est formidable, c’est qu’on va créer des liens. On va aussi démarrer notre relation sur la confiance, puisque c’est la base aussi de notre contrat, dans le sens où ce contrat qui va durer cinq ans, pendant cinq ans, on va travailler côte à côte et la notion de confiance est très importante dans ce qu’on fait, dans ce que le franchisé va faire. Ces deux semaines vont permettre déjà d’établir ce premier lien. On est toutes les deux, Stéphanie et moi-même, Stéphanie est la cofondatrice et la PDG de LserAddict. On va former en direct nos franchisés. Tous les franchisés de notre réseau sont formés ici. Ensuite, il y a de la formation continue en visio de manière mensuelle et ensuite individuelle si besoin. Chaque franchisé dispose d’un groupe WhatsApp avec nous qui permet de l’assister tout au long des semaines, des jours, si c’est nécessaire. On a des réponses directes et rapides. Ainsi, le franchisé est vraiment assisté à 100%.

Quel type d’emplacement et quelle surface faut-il pour ouvrir un centre LaserAddict ?

Concernant l’emplacement, c’est vrai qu’aujourd’hui, les centres-villes, ce n’est pas forcément ce qu’il y a de mieux. On cherche plutôt des centres paramédicaux, par exemple, où on va déjà avoir certains prestataires ou même des médecins. Ça peut être des psychologues, ça peut être des kinés, ça peut être des ostéos. Tout ce qui va toucher au médical et au paramédical. Ça, c’est emplacement numéro 1 avec une superficie d’au moins, on va dire, minimum 15 mètres carrés plus une salle d’attente. Ça, c’est l’idéal. Après, beaucoup ont des salles d’attente partagées, mais il peut y avoir aussi des salles d’attente individuelles. On a aussi des franchisés qui ont carrément des vitrines, donc avec la possibilité d’utiliser cet espace pour communiquer avec de la vitrophanie. On a plusieurs possibilités, mais c’est vrai qu’on va cibler des zones où les gens ont l’habitude d’aller, parce que ça, c’est important, on ne change pas l’habitude d’un client. Ça, c’est vraiment quelque chose qu’on a remarqué, c’est-à-dire que si on oblige les gens à changer leurs habitudes, c’est vrai que c’est un centre qui va être moins fréquenté. La priorité, c’est de trouver aussi des endroits qui sont fréquentés. Il y a du passage parce qu’on a besoin d’être vu. Et aujourd’hui, de plus en plus, on a des centres qui sont visibles de l’extérieur.

Quels sont les investissements à prévoir pour ouvrir un centre ?

On va dire, grosso modo, qu’une enveloppe de 40 000 € est nécessaire. Il y a les droits d’entrée qui s’élèvent à 29 000 € hors taxes. Après, évidemment, il y a le matériel. On va dire qu’on installe le centre avec un budget d’environ maximum 2 000 €, entre le fauteuil, le bureau, etc. Il y a une installation type. On va donner toutes les références du mobilier à commander. Il va y avoir une balance pour aider les personnes à perdre du poids, les accompagner encore mieux, les balances connectées. Le centre type, il est visité en amont, bien évidemment, sur Grenoble. Ensuite, on reproduire ce centre. Donc, plus un petit peu de trésorerie, c’est bien pour démarrer aussi. Je dirais qu’avec 40 000 €, la personne démarre avec du confort sur sa trésorerie.

Et combien de temps faut-il à un ou une franchisée pour amortir cet investissement ?

Alors amortir, oui, on va dire que ça va se faire tout au long du contrat. Tout dépend un petit peu de la manière dont la personne a budgétisé son investissement. On va plutôt parler sur comment la personne va vivre grâce à son centre. Parce que ça, je pense que c’est quand même super intéressant. Mais l’amortissement doit se faire sur cinq ans en général. Les franchisés visent plutôt la durée du contrat. Et ensuite, sur les trois premiers mois, à partir du troisième mois, en règle générale, je dis bien parce qu’il peut y avoir des cas particuliers aussi en fonction des zones où la personne arrive à se sortir un salaire. C’est un salaire qui est tout à fait correct pour vivre et petit à petit, le centre, il va monter en puissance. On va augmenter le chiffre d’affaires. En tout cas, on voit des chiffres d’affaires qui sont progressifs et ça, c’est super intéressant. Mais dès, on a des démarrages qui peuvent être lents et on a des démarrages qui sont assez fulgurants en fonction de la zone.

C’est une activité que le ou la franchisée exerce seul ?

En général, oui, c’est plutôt les profils que nous recherchons, c’est-à-dire que notre réseau est essentiellement constitué de personnes qui investissent et travaillent dans leur centre. On a plus un profil destiné à un franchisé qui travaille dans son centre. C’est souvent des reconversions professionnelles, c’est des personnes qui ont déjà un parcours, qui ont déjà une vie professionnelle derrière eux et qui souhaitent bifurquer, changer, avoir une qualité de vie, travailler pour eux, peut-être pour certains, réaliser un rêve, travailler dans le bien-être, donc avec une nouvelle technologie, être dans l’air du temps aussi et aussi accompagner les personnes à stopper les addictions. C’est un vrai engagement, c’est-à-dire qu’on s’investit dans une activité qui fait du qui fait du bien aux autres et qui nous fait du bien. Je sais que je suis toujours présente dans nos centres. Je reçois encore des clients et franchement, c’est toujours un réel plaisir que de les recevoir, de les accompagner, de les voir gagner leur match. Et bien souvent, c’est une ambition personnelle que les franchisés réalisent.

Vous m’avez parlé de séance d’une heure. Quel est le prix moyen d’une séance pour un client ?

On a deux axes qui sont le Stop tabas, Stop cannabis, où là, on va être sur des séances à partir de 180 € avec une garantie en cas de rechute. Ensuite, on a des séances pour la partie bien-être, donc à partir de 65 € la séance. Ensuite, dernièrement, on a mis en place un accompagnement spécifique pour l’addiction au sucre, on va être à partir de 90 € la séance. On a aussi créé des packs parce que c’est aussi dans la répétition que l’on arrive à réguler, à rééquilibrer le corps et tout ce qui est énergie. Du coup, on a mis des packs en place avec des tarifs préférentiels qui commencent à partir de 200 € en fonction des centres. C’est entre 200 et 220 € le pack de quatre séances pour permettre aux personnes d’atteindre leur objectif avec un avantage financier.

Et pour finir, quel conseil pourriez-vous donner à un porteur de projet qui hésiterait à se lancer dans votre activité ?

Là, je vais parler avec un peu mes tripes. C’est vrai que LaserAddict, c’est notre bébé. On aime notre métier, on aime accompagner les gens. Moi qui, pareil, parcours professionnel avant, une vie professionnelle bien remplie. Ça a été pour moi une belle découverte aussi. Ça a été de me découvrir, ça a été de pouvoir évoluer, de me réaliser. Moi, je trouve que c’est un métier formidable parce que déjà, on gère son temps, on a une qualité de vie. Oui, on travaille, parce qu’il n’y a pas de miracle. Je ne connais personne qui ne travaille pas pour bien gagner sa vie. C’est de l’investissement, mais en même temps, on voit le résultat. On voit le résultat au fil des semaines, on voit le résultat sur nos clients. Je pense que d’aider les personnes à arrêter de fumer, c’est quand même extraordinaire. C’est très galvanisant aussi, c’est boostant. Je sais que c’est un métier qui nous permet d’oublier, même si on a des soucis perso, on les oublie, on est là en face du client, on a un discours, on les coache, on les encourage, on est des vrais, finalement, coache de vie quelque part. On a la technique au laser aussi, où on voit tout de suite le résultat, elle est bien faite lorsque la personne, elle a fini la séance, on la voit, elle est complètement détendue, elle se sent bien. Les personnes nous disent: Mais je n’ai jamais ressenti un tel effet. Et pourtant, je leur dis: C’est quand même votre corps qui fait tout ça. Donc c’est vrai que c’est un métier qui est très enrichissant. Et oui, j’ai envie de dire qu’on apprend des deux côtés. On apprend sur l’aspect humain, on apprend des gens, on apprend de la nature humaine, mais on apprend sur nous-mêmes, on se réalise. Quelquefois, on a des petits coups de mou, quelques fois, on a comme tout entrepreneur, il y a des moments, ça va, il y a des moments, ça va un petit peu moins bien. Mais l’avantage du réseau LaserAddict, c’est qu’on est indépendant, mais on n’est pas seuls et on est dans un réseau où l’humain est quand même une priorité dans nos relations avec nos franchisés. On va les voir une fois par an, on les visite, on organise aussi le séminaire, on a des visios. On essaye d’être au plus près. Après, en fonction du tempérament du franchisé, on va être plus ou moins proche, plus ou moins être demandé. Donc une personne qui hésite, sautez le pas de toute façon. Il y a toujours un moment où il faut enclencher. Après, choisir la bonne franchise c’est sûr que je pense que c’est très compliqué. Aujourd’hui, nous, c’est un faible investissement. Ce n’est pas de matériel, pas de stock, c’est une comptabilité qui est relativement simple. On vend du service. Donc après, il y a aussi un job de commercial à faire dans le sens où il faut faire connaître notre centre sur le secteur. Mais globalement, la publicité qu’on génère, les réseaux sociaux, Google, le site ramènent beaucoup de clients, beaucoup de rendez-vous. Et du coup, il y a une espèce de sérénité par rapport à ça. Et ce n’est pas à la charge du franchisé. Donc ça aussi, c’est du temps de gagner. Le franchisé, n’a que son centre à s’occuper, ses clients. Et ça, c’est un énorme avantage dans notre réseau.

Christel Bongiorno, je vous remercie. Je rappelle que vous êtes Cofondatrice et Directrice Générale de la franchise LaserAddict et que votre actualité est à retrouver, notamment sur les sites Franchise Magazine et à AC Franchise.