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      Les franchises de plaisance maintiennent le cap

      Sur le créneau de l’équipement et des fournitures pour bateaux de plaisance, trois réseaux se développent. S’ils recrutent surtout des acteurs
      de la profession, des possibilités de se lancer existent pour des néophytes motivés.

      Le nautisme a le vent en poupe…

      La plaisance a connu depuis plusieurs décennies un essor important dans l’Hexagone, boostant toute une branche économique qui va de la construction à la réparation navale, en passant par les agences qui vendent ou louent des bateaux, les écoles de voile… Mais c’est essentiellement sur le terrain de l’équipement des navires et des marins, l’accastillage, que des réseaux ont émergé de façon pérenne, s’appuyant sur l’importance du parc à équiper : de l’ordre de 800 000 vaisseaux.

      Créé en Bretagne en 1983, le réseau Uship revendique aujourd’hui plus d’une centaine de magasins, essentiellement dans l’Hexagone et aux Antilles. L’entreprise assure, pour ses adhérents, les rôles de centrale d’achat, d’animation du réseau (communication, marketing, merchandising) et de plateforme logistique dans un nouvel entrepôt (3 000 m² de stockage et 300 m² de bureaux). Les points de vente proposent aussi la pose, la maintenance et le service après-vente des équipements.

      … malgré un contexte difficile

      Big Ship Accastillage est de taille plus modeste, avec une quarantaine d’unités implantées le long des côtes françaises ainsi que sur un grand nombre d’autres sites concernés par le nautisme. Les boutiques (300 m² en moyenne) mettent en avant le suivi personnalisé des projets des clients, depuis l’achat du bateau, jusqu'aux réparations en passant par son équipement.

      Accastillage Diffusion enfin, qui fête en 2014 ses 40 ans d’existence, s’est développée sous la forme d’une véritable formule de franchise. “Nous regroupons 89 adresses, dont 62 en France, explique Thierry Gannat, son directeur opérationnel. La majorité est implantée au bord de la mer. Mais nous avons encore des possibilités d’expansion, en particulier à l’intérieur du territoire, le long des fleuves.”

      L’enseigne a aussi lancé AD Corner, un concept qu’elle propose à des professionnels déjà établis, dans la réparation navale par exemple, et qui a vocation à être implanté dans les petites villes.

      Bien sûr la plaisance n’a pas été épargnée par la crise et a connu un tassement de ses ventes. Aujourd’hui l’activité n’est pas totalement sortie de cette période difficile et la plupart des intervenants s’attendent à une stabilisation du marché en 2014, avec des situations locales inégales, les distributeurs situés sur les côtes de la Manche et de la Bretagne souffrant plus que ceux qui sont implantés plus au sud.

      Une activité saisonnière

      Dans ce contexte, la préoccupation des chaînes est de soutenir leurs partenaires sur le plan commercial : catalogues présentant le meilleur des grandes marques du nautisme ainsi que des gammes exclusives ; campagnes de communication, promotions régulières.

      Elles ont aussi recours aux nouveaux médias (e-catalogue, campagnes par SMS et actions de marketing en ligne). Enfin, toutes ont développé un site marchand. Les partenaires y sont en principe associés et touchent une rémunération sur les achats effectués par ce biais. Par ailleurs, les clients pouvant opter pour le retrait en boutique, la méthode est censée générer un trafic supplémentaire dans les magasins.

      Aujourd’hui, l’expansion des réseaux demeure modeste avec quelques unités supplémentaires par an. S’il est indispensable pour les rejoindre d’aimer la plaisance (et de participer aux événements nautiques locaux pour se faire connaître), cela ne suffit pas. Il faut aussi savoir gérer un point de vente (souvent près de 10 000 produits référencés). Et ne pas oublier que l’activité est marquée par une forte saisonnalité avec une période hivernale moins active, ce qui a des conséquences sur le rythme de vie (pas de congés en été).

      Un marché stable

      Jusqu’au début des années 1960, la plaisance en France est réduite à un cercle  fermé. Puis l’activité va s’ouvrir progressivement à un public plus large. Le premier Salon de la Plaisance a lieu à Paris en 1962. Au cours de la même période, les premières victoires d'Éric Tabarly contribueront à la démocratisation de la voile.

      L’économie du nautisme en France représente aujourd’hui 5 000 entreprises, environ 40 000 salariés et un chiffre d’affaires de l’ordre de 4 milliards d'euros (Source : Fédération des industries nautiques).

      Quant à la pratique nautique, elle est estimée à 9 millions de plaisanciers occasionnels, dont 4 millions sont réguliers. Enfin, plus de 370 ports sont dédiés à la plaisance, représentant 250 000 emplacements.