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      Sylvie Gaudy, directrice de FRANCHISE EXPO PARIS - Interview du 16 avril 2009

      En ouvrant le salon 3 jours en semaine, nous espérons renouer avec les 30 000 visiteurs en 2010

      Alors que la franchise apparaît comme une solution permettant de rebondir en temps de crise, comment expliquez-vous la baisse de 5% du nombre des visiteurs enregistrée sur Franchise Expo Paris en mars 2009 ? De même, pourquoi y a-t-il eu moins de visiteurs étrangers ?
      Nous espérions mieux en effet, notamment au regard de la fréquentation du Salon des Entrepreneurs de janvier. Toutefois, la franchise nécessite des investissements et une approche souvent plus complexe que d’autres créations d’entreprise, comme l’auto-entreprenariat par exemple, nouveauté qui a bénéficié d’un important effort de communication gouvernementale en ce début d’année.
      Ceci étant, si la baisse s’est ressentie sur les deux jours du week-end, la fréquentation du vendredi et du lundi a été en hausse par rapport à 2008. Nous n’avons d’ailleurs pas perdu de visiteurs sur la population des cadres, mais un peu sur les commerçants et surtout sur les prestataires (de services aux réseaux, ndlr). Et en termes de qualité, nous avons progressé. L’apport personnel déclaré lors des enquêtes réalisées sur place a bien évolué : 14% des visiteurs se sont situés au-dessus de 300 000 euros (soit 1 point de plus qu’en 2008) tandis que 23% se plaçaient en dessous de 45 000 (contre 29% précédemment). Les premiers retours que nous avons en provenance des exposants sont, de même, plutôt favorables.
      Quant aux visiteurs étrangers, la baisse est venue des pays frontaliers comme l’Allemagne, l’Espagne, la Belgique et l’Italie. Egalement de l’Irlande et du Moyen-Orient (invité d’honneur de 2008). En revanche, l’Europe de l’Est et la Russie, et surtout l’Amérique du Nord et du Sud (Brésil) ont été pointées en hausse. C’est aussi le cas du Portugal, du Luxembourg et du Maroc.

      Le nombre d’enseignes exposantes a fléchi de 10% environ en 2009. Est-ce la raison pour laquelle vous avez décidé de réserver, l’an prochain, le hall 3, moins grand que le 7 ?
      Il est vrai que le hall 3 est un peu moins grand que le 7. Mais nous visons en 2010 la même surface totale qu’en 2009. Il se trouve que nous pouvons la loger dans ce hall et qu’il était disponible. Mais c’est d’abord pour des raisons de meilleure circulation des flux de visiteurs que nous avons opté pour cet espace qui, contrairement au hall 7, n’est pas segmenté par quatre blocs sanitaires encombrants.
      Quant aux réseaux, nous espérons en accueillir autant que cette année. Je rappelle que si nous avons enregistré un certain nombre d’annulations, liées visiblement à la conjoncture, nous avons compté 110 nouveaux exposants sur 330 (+10% par rapport à 2008). Un score tout à fait encourageant.

      En 2010, pour la première fois depuis 1982, l’exposition n’aura pas lieu du vendredi au lundi, mais du dimanche au mercredi (14 au 17 mars). Pourquoi ces changements et, par exemple, pourquoi commencer un dimanche ?
      Voilà déjà quelques années que nous observons une baisse de fréquentation le week-end. Nous souhaitions donc nous orienter vers une ouverture en semaine, où nous constatons précisément une croissance du visitorat, notamment des cadres, qui représentent tout de même 45% du total des visiteurs du Salon. Toutefois, de nombreux exposants nous ont signalé leur intérêt pour le dimanche, ce jour leur permettant de rencontrer des candidats porteurs de projets familiaux, par exemple des commerçants – isolés ou franchisés -.Nous commencerons donc le salon un dimanche et ferons ce qu’il faut pour le rendre attractif.
      Au total, nous espérons annoncer en 2010 une croissance des visiteurs et revenir au cap des 30 000, atteint en 2007.