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      Dominique-MUNIER

      10 min

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      MP3 (7.06 Mo)

      Directeur des enseignes en franchise chez Beauty Success Group, Dominique Munier nous explique comment l’enseigne N°1 de la parfumerie en franchise s’adapte face à la crise sanitaire.

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      Dominique Munier bonjour, vous êtes directeur des enseignes en franchise chez Beauty Success Group, Beauty Success étant l’enseigne numéro 1 de la parfumerie en franchise.

      Quel est l’impact de la crise sanitaire que nous traversons sur l’activité de votre réseau ?

      Bonjour.

      L’impact est important puisque surtout sur la partie parfumerie, l’activité du mois de novembre s’est arrêtée. Nous allons redémarrer samedi prochain, mais le mois de novembre représente entre 10 et 15 % du chiffre d’affaires annuel. Nous avions déjà sur les mois de mars, avril jusqu’à début mai à la reprise perdu à peu près 20% de notre chiffre d’affaires. Vous imaginez donc l’impact actuel qu’on a sur l’ensemble d’une parfumerie qui est de l’ordre de 25%. Sur d’autres activités institut c’est un peu plus, puisque l’activité institut est autour des mois 28% en cumulé depuis le début de l’année.

      Quelle est la situation des membres de votre réseau depuis le reconfinement du 30 octobre dernier ?

      Nos partenaires franchisés aujourd’hui sont, dans bien des cas je dirais, inquiets pour leur avenir dans l’entreprise. Certes, ils n’ont – en grande majorité malheureusement – pas tous bénéficié des aides qui ont été mises en place par le Gouvernement. Mais certains, je dirais, dans l’activité, sont déjà dans des situations difficiles. Ce deuxième confinement est encore plus catastrophique puisque aujourd’hui, sur l’activité de novembre/décembre dans la parfumerie, nous sommes à près de 40 % du chiffre d’affaires annuel.

      Donc, nous espérons que cette réouverture samedi prochain va nous permettre de rattraper une partie de l’activité de novembre, mais également de faire au moins un chiffre d’affaires équivalent à celle du mois de décembre de l’année dernière. C’est indispensable parce que même si aujourd’hui, nos partenaires dans la très grande majorité ont bénéficié des PGE (prêt garanti par l’Etat) au mois de mai dernier, ce n’est pas avec le PGE que nous allons pouvoir maintenir l’activité si nous ne faisons pas le chiffre d’affaires, surtout qu’une grande partie des PGE a déjà été consommée par nos partenaires pour les mois de fermeture de avril et début mai.

      Quelles mesures spécifiques avez vous prises pour accompagner et former vos franchisés dans ce contexte ?

      Bien évidemment. Dès le mois de mars, nous avions engagé des mesures de soutien, à savoir que toutes les échéances de fin mars/fin avril avaient été décalées au 30 juin. Deuxième point bien évidemment, nous n’avions appliqué aucune redevance ni quoi que ce soit comme perception, je dirais financière de notre part sur ces mois. Pour le mois de novembre, nous avons également appliqué le même principe aux échéances des 30 novembre qui ont été décalées d’un mois au 30 décembre. Et pareil, nous n’avons pas appliqué des redevances ni les minimums contrats que nous avions pour les accompagner, ce qui est fortement apprécié de la part de nos franchisés. Ça c’était l’accompagnement financier.

      Durant les deux périodes de confinement, nous avons bien évidemment travaillé en service restreint. Nous aussi avons malheureusement dû mettre au chômage partiel un grand nombre de nos collaborateurs. Mais au quotidien, nous avions une information à l’ensemble de nos partenaires qui est partie chaque jour. Nous avons envoyé hier soir la 78ème info à nos franchisés et chaque jour, nous les relayons d’informations aussi bien que ce soit des sujets tendres, opérationnels pour la réouverture de leurs points de vente, mais aussi bien par rapport aux aides ou tout ce qui peut les intéresser.

      Le rôle aujourd’hui d’un franchiseur, c’est d’accompagner, d’être présent, de répondre. Il y a beaucoup de questions. Parce que quand vous écoutez les médias, il y a de l’information qui est diffusée avec celle du Gouvernement avec plus de précision, je viens d’écouter justement cette interview, l’intervention de notre Premier ministre sur le nouveau protocole sanitaire qui va être mis en place à partir de samedi prochain. Là encore, entre ce qui est dit de la réalité, il faut avoir l’intégralité des textes avant de s’engager.

      Selon vous, quelles seront les conséquences de la crise du Covid sur votre métier ?

      Sur le métier c’est d’une part que ça nous fait changer. Ça veut dire qu’aujourd’hui, on doit être beaucoup plus agile qu’on ne l’était hier parce qu’on n’est pas à l’abri que demain : ça recommence. C’est une autre vision des relations avec nos partenaires franchisés. Parce qu’aujourd’hui, ils ont vu que à cause du Covid, nous étions dans un monde à 360 degrés. Le commerce physique et le commerce digital aujourd’hui ne font plus qu’un. C’est venu conforter si vous voulez, l’aspect du parcours d’achat d’un consommateur par tous les canaux et aussi bien nous que nos partenaires, nous devons répondre présent et offrir toutes les opportunités d’achat pour nos partenaires.

      Ça, c’est essentiel. Après, bien évidemment, ce que nous souhaitons, c’est le moins possible de fermetures de points de vente. On espère que ce deuxième confinement la reprise va être là parce que c’est vrai que là, nous sommes sur des mois pour la partie parfumerie qui sont très importants et il est impératif que l’on ait des chiffres d’affaires au rendez vous.

      Mais vraiment, le grand enseignement, c’est l’agilité et être hyper réactif. Le commerce n’est plus que physique, il est digital, mais il n’est pas que digital non plus. C’est vrai que quand on parle de « phygital » bien, c’est vraiment concret. Aujourd’hui, il faut être présent et faire évoluer les outils partagés avec nos partenaires. Faire en sorte qu’il soit à l’écoute de ceci. Et on a vu que ils ont été réactif et qu’il serait même aujourd’hui plus exigeant pour nous à nous dire qu’il faudrait ça en plus pour améliorer la relation consommateur avec l’enseigne.

      Sur l’univers de la franchise en général, vous pensez que la crise aura des conséquences ?

      Cela a freiné très sincèrement le nombre de candidats, mais je ne suis pas sûr parce qu’on a quand même tout au long, je dirais des deux confinements, continué à recevoir des prospects en moins grande quantité, si je puis dire. Les projets qui étaient en cours, très peu ont été abandonnés ce qui est aussi un point très positif est que nous avons aussi de la demande d’ouverture et de maintient de développement par nos partenaires existants. Donc, je ne pense pas que la franchise soit touchée. C’est sûr qu’il y a un frein parce que tout le monde se pose des questions. Mais je suis très optimiste pour que nous retrouvions une activité de développement dès lors que vous avez des concepts porteurs et avec un potentiel dans les mois à venir.

      Est-ce que vous avez dû faire évoluer votre savoir-faire pour vous adapter au contexte ?

      Le savoir-faire est évolutif en permanence, ne serait-ce que par rapport aux outils digitaux. Ça fait partie aujourd’hui maintenant du savoir-faire. Ça fait partie de la Bible. C’est aussi une manière de communiquer avec nos franchisés. Donc tout ce que nous mettons en œuvre, que ce soit opérationnel, dans les points de vente, que ce soit sur mini site à destination des consommateurs, tout cela fait partie de l’évolution classique du savoir faire.

      Et bien évidemment, il y a des choses qui ont été mises en place avec le confinement qui vont rester. Tout n’est pas arrêté. Je pense qu’aujourd’hui, la transmission de l’information, le nombre de réunions, de visio conférences avec nos partenaires, on voit qu’aujourd’hui, ce mode de communication facilite les choses. Il permet d’aller vite. C’est un mode de vie qui va être utilisé pour transférer le savoir-faire plus rapidement dans les points de vente et auprès des équipes.

      Est-ce que votre stratégie de développement va évoluer également ?

      Oui, la stratégie, bien sûr, elle évolue. Mais on va toujours continuer à observer que nous sommes sur un marché nature, le marché en parfumerie. Aujourd’hui, le nombre de partenaires et points de vente en France est déjà très important. Bien sûr que nous allons continuer à développer. Nous allons aussi faire évoluer nos concepts. Aujourd’hui, nous faisons de la parfumerie et de l’institut de beauté. Nous avons lié les deux activités, ce qui est très important. Nous allons aussi continuer à nous développer sur la partie France et nous avons une forte demande aussi à l’international.
      Et ça, c’est important. Nous venons de signer la Mongolie. Nous avons un projet en Géorgie, au Kazakhstan, dans des pays un peu atypiques, si on peut dire, mais on a de la demande pour aller ouvrir sur des pays aujourd’hui, avec notre enseigne de parfumerie.

      Est-ce que vous avez des retours positifs de vos franchisés par rapport à votre gestion de la crise ?

      Oui, parce que si vous voulez, nous avons des partenaires qui sont conscients qu’aujourd’hui, nous avons toujours répondu présent avec des équipes certes limitées, mais présentes pour répondre à leurs attentes. Nous avons créé au delà de ces informations quotidiennes que nous leur envoyons pour chacune des reprises. Et encore aujourd’hui, nous avons créé un iBook de reprise qui reprenait tout ce qu’ils avaient à faire pour préparer la reprise et au moment de la reprise. Donc, ils ont bénéficié d’outils d’assistance très importants ce qui fait qu’aujourd’hui, ils se sentent vraiment épaulés par leur franchiseur qui a répondu présent au travers de tous les outils qui étaient disponibles, que ce soit le papier, les visioconférences, le téléphone. Et ça, c’est important.

      Et si on veut vraiment se développer, que nos partenaires reprennent dans les meilleures conditions, de façon à ce qu’ils consacrent uniquement leur énergie à faire du business, c’est ça l’objectif, c’est le rôle du franchiseur, nous avons été présents et ça a été vraiment relevé et salué par un grand nombre de nos partenaires lors du précédent confinement et même aujourd’hui, nous avons déjà beaucoup de partenaires qui disent « heureusement que vous étiez là car tout seul, je ne sais pas comment j’aurais fait ».

      Est-ce que l’avis de vos clients est une notion importante pour vous ?

      Bien sûr. Et nos clients, on les chouchoute. Pour vous donner un exemple, nos meilleurs clients d’abord. On leur a écrit pour leur dire que nous étions fermés, mais que nous pouvions leur apporter un certain nombre de services. Si ils voulaient encore du parfum et des produits de soin ou autres, bien sûr. Ils avaient notre site internet, mais également nous avons laissé nos magasins ouverts avec le strict minimum de personnel pour garder un lien téléphonique. Nous avons quand même une clientèle relativement âgée puisque nous sommes un réseau de proximité essentiellement basé en province et donc les gens ont apprécié.

      Et ça a été très important pour nous sur le deuxième confinement, puisqu’on avait bien préparé tous les outils justement mis en place pour les franchisés, que ce soit le click and collect pour garder ce lien avec nos clients. Et ça a été très apprécié, d’une part par nos franchisés parce qu’ils avaient des outils pour faire et par nos clients. Et on voit que nos clients ne sont pas parti ailleurs. Bien sûr que les ventes du e-commerce ont monté naturellement.

      On voit que le click and collect représente une part, malheureusement, il n’a pas compensé une grande partie du chiffre d’affaires, mais qui a permis de garder ce lien sur nos meilleurs clients et qui a été apprécié.

       

      Dominique Munier je vous remercie. Je rappelle que vous êtes directeur des enseignes en franchise chez Beauty Success Group et que votre actualité est à retrouver notamment sur les sites Franchise Magazine et AC Franchises.

      Merci beaucoup. Et puis, bonne reprise à vous aussi.

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