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      Frédéric Poux, président-directeur général de la franchise Alain Afflelou - Interview du 14 décembre 2016

      Interview
      14 décembre 2016

      Suivant notre feuille de route, baptisée « Plan 1 000 », notre objectif est de totaliser, fin 2018, 1 000 boutiques dans l’Hexagone.

      Quel bilan dressez-vous du marché de l’optique en France au terme de cette année 2016 ?
      Le marché de l’optique a, une nouvelle fois, démontré en 2016 sa capacité de résilience, contredisant les prédictions faites chaque année par certains observateurs sur son incapacité à générer de la croissance. Porté par l’innovation technologique, il peut s’appuyer, sur le plan structurel, sur une donnée inéluctable en guise de levier fort : le vieillissement de la population, puisque 60 % des Français auront plus de 45 ans en 2020, et seront donc sujets à la presbytie pour la totalité d’entre eux. Deuxième effet volume favorable, et qui concerne, cette fois, les jeunes populations : l’épidémie mondiale de myopie qui s’installe. En 1970, 24 % des jeunes français développaient une myopie. Aujourd’hui le ratio est monté à 4 0%, et jusqu’à 80 % en Asie. Ramené au marché, ce sont entre 3 % et 4 % de Français supplémentaires qui, chaque année, sont dans l’obligation de porter des lunettes.

      Le marché a-t-il progressé dans des proportions équivalentes ?
      Non, car nous évoluons dans un contexte de concurrence soutenue – on compte plus de 12 000 points de vente sur le territoire -, la pression qui s’exerce sur les prix s’avérant de plus en plus forte. Au final, cet effet volume positif conjugué à cet effet valeur négatif fera atterrir le marché, à la fin de cette année, sur une croissance atone, comprise entre 0 et 1 %, soit un chiffre d’affaires proche des 6 milliards d’euros.

      S’agissant de la franchise ALAIN AFFLELOU Opticien, sur quelle dynamique des ventes clôturerez-vous l’exercice 2016 ?
      Nos performances resteront très bonnes, confirmant une tendance installée depuis 24 mois. Cette dynamique traduit tout le bien-fondé de la stratégie marketing que nous avons déployée pour le réseau qui a été repositionné sur un marché quasi-inexploré par nos concurrents : le premium, un segment que je définis par « l’innovation abordable« . En clair, nous apportons de l’innovation produits, à l’instar de la gamme « Win-Win », avec des prix qui rendent abordable cette innovation. C’est-à-dire : un forfait mensuel sur 24 mois à 11,90 euros, avec les lunettes garanties à vie, auquel s’ajoute le changement des verres dans les deux ans du contrat. Et le tout, sans concession sur la qualité du concept magasin : tous sont installés sur les meilleures artères commerciales de France avec des magasins multi-formats, sont pourvus d’une offre de plus de 2 000 références (en produits de la griffe Afflelou Paris et marques de fabricants), et dotés de conseillers et opticiens parfaitement formés avec une approche de plus en plus « phygital ».

      Effectifs France ALAIN AFFLELOU Opticien : 719 magasins, dont 635 franchisés

      En juillet 2015, le Groupe Afflelou rachetait la franchise Optical Discount. Avec quels objectifs ?
      Cette acquisition traduisait notre volonté de couvrir un marché, celui de l’entrée de gamme, inexploré jusque-là par le Groupe. Optical Discount n’a en effet pour vocation, sur le plan commercial, qu’à s’exprimer sur le prix (avec un panier moyen à 300 euros contre 360 euros chez ALAIN AFFLELOU Opticien, ndlr) et non pas sur des sujets tels que l’innovation produits ou l’équipement des magasins. Les points de vente sont aussi moins grands que les magasins ALAIN AFFLELOU, moins bien placés (situés dans des zones de chalandises différentes), avec une offre plus courte en termes de nouveautés et de nombre de produits disponibles, et un sourcing réalisé en fonction des conditions de marché.

      Que représentent les enseignes d’optique du Groupe Afflelou en nombre de magasins ?
      ALAIN AFFLELOU Opticien totalisait en France, au 31 juillet 2016, 719 magasins, soit 635 franchisés et 84 succursales (ALAIN AFFLELOU, OPTICAL DISCOUNT et ALAIN AFFLELOU Acousticien), tous des « flag-ship » pour ces derniers nommés à l’instar du magasin des Champs-Elysées. S’agissant d’Optical Discount, l’enseigne recensait, à la même période, 141  magasins, développés en majorité en franchise. Enfin, le réseau Afflelou Sun, que nous avons lancé cette année, dédié au solaire et géré par des opticiens diplômés, c’est-à-dire spécialisé dans les lunettes de soleil équipées de verres correcteurs, comptait 16 points de vente franchisés.

      Quid des objectifs de déploiement de vos enseignes et des zones géographiques visées ?
      Suivant la feuille de route, définie fin 2015 et qui court sur trois ans, baptisée « Plan 1 000 », avec l’objectif de totaliser, à cette échéance, 1 000 boutiques dans l’Hexagone, notre ambition, pour 2017, est d’ouvrir 30 ALAIN AFFLELOU Opticien, 30 AFFLELOU SUN et 25 ALAIN AFFLELOU Acousticien. Concernant les zones géographiques, et contrairement à une idée répandue chez les opticiens selon laquelle nous serions présents en tous les points du territoire, il nous reste, si l’on se focalise sur les zones de chalandise de minimum 20 000 habitants, 160 emplacements à couvrir. En point d’appui de cette stratégie de déploiement, nous avons développé spécialement un site,  jouvreunmagasinafflelou.com,  pourvu de témoignages d’opticiens Afflelou et une cartographie interactive des zones d’implantations possibles.

      Chiffre d’affaires prévisionnel la première année d’un franchisé : 450 000 € TTC

      Quels sont les profils de vos candidats à la franchise ?
      Nous accueillons beaucoup de jeunes, grâce à une pépinière d’entrepreneurs que nous avons déployée dans le cadre d’un programme baptisé « Adelante«  : toute personne justifiant d’une expérience managériale (responsable adjoint ou responsable de magasin) dans une boutique d’optique d’au moins 3 à 4 ans peut faire acte de candidature chez nous. J’ai intégré le groupe il y a 23 ans en tant que stagiaire et fils de franchisé. On m’a donné ma chance. Je veux la rendre en retour.

      Quelles aides au démarrage proposez-vous à ces futurs entrepreneurs ?
      Une fois sélectionné, en plus d’une aide au financement, le jeune opticien futur franchisé bénéficie d’un  programme d’accompagnement réalisé sur-mesure avec un coach dédié proposé par l’enseigne : de la recherche du local au financement, jusqu’à l’ouverture du magasin, en passant par l’assistance comptable et financière et le recrutement de leurs équipes. Nous déployons, certes, une politique de développement soutenue mais raisonnée s’agissant du candidat et de l’emplacement de son magasin. Il y a un niveau de chiffre d’affaires minimum à réaliser pour assurer la viabilité du projet, soit un CA prévisionnel la première année de 450 000 euros TTC.

      Le « Plan 1 000 » que vous évoquiez précédemment intègre-t-il le déploiement du réseau ALAIN AFFLELOU Acousticien ?
      Absolument. Ce plan ambitionne de totaliser 800 points de vente d’optique et 200 magasins destinés à l’aide auditive. Au 31 juillet 2016, ALAIN AFFLELOU Acousticien, ce sont 147 points de vente déployés sur le territoire, dont 127 franchises, et 2 % du chiffre d’affaires réalisé par le Groupe Afflelou. Lancée en 2011, l’enseigne voit son CA croitre de 100 % chaque année. Autre preuve du succès de ce réseau : il occupe la place de numéro deux en termes de notoriété sur son secteur, cinq ans à peine après son lancement.

      « Presbyacousie ou pas, d’ici 5 ans tout le monde sera équipé d’une oreillette connectée à un smartphone »

      Quelles ambitions nourrissez-vous sur ce marché de l’aide auditive ?
      Ce secteur, comme celui de l’optique, recèle un fort gisement de croissance en regard du vieillissement de la population. Il s’agit d’un marché de sous-équipement, opaque et traumatique : la moitié des personnes potentiellement bénéficiaires d’une aide auditive refusent de franchir le pas. Pour trois raisons : parce que c’est cher, parce que porter ces équipements relève bien souvent d’un tabou, et parce que l’on pense que ça ne marche pas. Or, les technologies sont aujourd’hui parfaitement au point et discrètes. Notre ambition est claire : dédramatiser le port des aides auditives. Je vais même plus loin : d’ici 5 ans, presbyacousie ou pas, tout le monde sera équipé d’une oreillette connectée à un smartphone. Ces équipements compileront outils d’information, de communication et, pour certains, d’aide auditive et seront, à ce titre, proposés par nos franchisés. Fort de ce potentiel, nous pouvons tabler sur un doublement, à courte échéance, du nombre de personnes équipées d’un appareil d’aide auditive.

      Quelles formations et expériences sont requises pour adhérer à la Franchise ALAIN AFFLELOU Acousticien ?
      Nous recherchons des audioprothésistes diplômés avec une vision moderne. Nous leur proposons un projet entrepreneurial solide et de la notoriété dans leur secteur. Dans le cadre de notre « Plan 1 000 », nous avons défini des formules d’installation qui sont accessibles. Concrètement, ces futurs franchisés installent leur activité au sein des points de vente ALAIN AFFLELOU Opticien, ces derniers jouant le rôle de bailleur. L’audioprothésiste, lui, prend en charge l’achat de sa chaîne de mesure, soit une enveloppe de 20 000 euros. Il existe une deuxième option : ouvrir un centre exclusivement dédié à l’audio, pour un investissement compris entre 100 000 euros et 150 000 euros.

      Comment s’articule le maillage territorial entre espaces et centres exclusifs ALAIN AFFLELOU Acousticien ?
      Nous comptons 1/3 de centres exclusifs et 2/3 d’espaces, mais privilégions le développement de ce second format, plus facile à ouvrir, car chaque candidat a la possibilité d’en exploiter plusieurs. Sur le seul mois de septembre 2016, nous en avons ouvert 15 ! De plus, c’est l’opticien qui remplit le carnet de rendez-vous de l’audioprothésiste. Et l’on parle bien ici de deux activités de santé complémentaires, d’un concept d’association de professionnels auquel je crois très fort. Sur les près de 800 ALAIN AFFLELOU Opticien présents en France, plus de 500, compte tenu de l’espace disponible dans leur magasin, sont susceptibles de collaborer avec un audioprothésiste ALAIN AFFLELOU.

      Crédit photo : Romuald Meigneux

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