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      Jouet : coopératives et franchises avancent leurs pions

      Actu secteurs
      6 septembre 2013

      Sur un secteur qui continue à faire preuve de dynamisme, les enseignes historiques consolident leurs positions et des réseaux originaux essaient de trouver leur place aux côtés des ténors de l’activité.

      Les généralistes maintiennent leur parc

      Les statistiques le démontrent : malgré la crise, les ventes de jouets se maintiennent à un niveau élevé. Visiblement, parents et grands-parents ne veulent pas faire payer aux enfants les effets de la conjoncture ni les priver de leurs cadeaux de fin d’année ou d’anniversaire.

      Même si la grande distribution (et plus récemment Internet) s’est emparée depuis longtemps d’une large part de ce pactole, le contexte est favorable aux réseaux du commerce organisé. Le plus important d’entre eux, le groupement coopératif JouéClub, maintient un parc conséquent (358 points de vente au total, dont 310 en France).

      Bon an, mal an, il ouvre une quinzaine de magasins (19 prévus en 2013), ce qui permet de compenser peu ou prou les sorties de réseau. L’enseigne vient d’annoncer son intention de réinvestir les centres-villes (qui ne représentent plus que 30 % du parc contre 70 % pour la périphérie) et prépare, pour 2015, un nouveau concept ad hoc. “Il s’agit, précise son président Alain Bourgeois-Muller, de coller à la clientèle et de profiter des nouveaux pôles commerciaux gravitant autour des surfaces alimentaires de proximité.”

      De son côté, le groupe King Jouet (225 unités revendiquées sous les enseignes King Jouet ou Joupi) se donne comme objectif d’assurer la pérennité de ses boutiques, tout en comblant les trous dans son maillage du territoire. Récemment, il a surtout travaillé à améliorer sa logistique et s’est associé au groupe Ludendo pour assurer l’avenir de son réseau espagnol qui intervient sur un marché difficile.

      Le jouet éducatif veut faire son trou

      À côté de ces généralistes, des enseignes de taille plus modeste avancent leurs pions sur des niches originales. C’est le cas de la franchise spécialiste du jouet éducatif Eurekakids, qui s’implante sur 50 à 150 m2 en centre-ville ou en centre commercial.

      Le concept repose sur une offre de 3 000 articles pour toutes les classes d’âge, dont “des jouets conçus pour éveiller l’intelligence des enfants, très éloignés des jeux de guerre ou sexistes existant sur le marché”. “Nous sommes positionnés sur une niche ascendante, avec notre offre de produits ‘écolos’, qui sont de plus en plus demandés”, résume Priscilla Vyghen, responsable de l’expansion dans l’Hexagone.

      Créée en 2002 en Catalogne, Eurekakids s’est orientée vers l’international dès 2008 et regroupe aujourd’hui plus de 130 points de vente dans neuf pays. En France, où l’enseigne est présente depuis 2011, elle exploite deux boutiques en succursale et neuf en franchise. Une unité ouvre en octobre 2013 dans le nouveau centre commercial Aeroville, non loin de l’aéroport de Roissy.

      Le bois suit son bonhomme de chemin

      L’enseigne de jouets en bois, puériculture et articles de décoration Le Bonhomme de Bois poursuit aussi son expansion, malgré un contexte général qui favorise plutôt les jeux high-tech. Elle aligne désormais 30 magasins, dont 10 en région parisienne.

      La chaîne vise les agglomérations de 50 000 habitants en emplacement numéro 1 ou 1 bis, en centre-ville ou en centre commercial et se développe avec des partenaires à la recherche d’une nouvelle orientation professionnelle ou d’une diversification d’activité. Elle propose à ceux qui veulent la rejoindre un contrat de commission-affiliation d’une durée de sept ans.

      N’ayant pas à investir dans le stock de départ, les candidats peuvent démarrer plus facilement et apprendre le métier dans des conditions plus favorables. Au bout d’une période minimale de deux ans, ils ont la possibilité de devenir franchisés ou de rester affiliés.

      Le marché résiste à la crise

      Le chiffre d’affaires du marché du jouet s’est, selon le panel NPD, établi à 3,175 milliards d'euros en 2012, en repli de 2 %. Après une forte croissance les années précédentes (+3 % en 2010, et près de 6 % en 2011), il n’y a là rien de catastrophique. D’autant que sur les cinq premiers mois de 2013 l’activité est repartie à la hausse (+2 %).

      Toujours portées par un taux de natalité élevé, l’étendue de l’offre et le dynamisme de la distribution (plus de 1 150 magasins, selon LSA Expert), les ventes de jouets en France sont toujours bien orientées malgré la crise qui frappe davantage le secteur dans les pays du Sud (Espagne, Italie). Le marché hexagonal demeure le deuxième en Europe, après la Grande-Bretagne.