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      Besoin en fonds propres : comment muscler son apport

      Dernière mise à jour le 4 mai 2021

      Constituer un apport personnel suffisant est l’un des premiers objectifs à atteindre pour se lancer avec succès en franchise. Plusieurs solutions permettent d’y arriver.

      Casser sa tirelire suffit rarement à qui veut rejoindre un réseau de franchise. Pour financer leurs projets, les franchisés ont de plus en plus recours à l’emprunt ! En règle générale, il est demandé au candidat de fournir 30 % de l’investissement total nécessaire. Mais ces deux dernières années – crise économique oblige –, le niveau des fonds propres exigés a même frôlé la barre des 40%.

      Pour rassembler la somme, le candidat commence par vider ses comptes d’épargne classiques (Livret A, LDD, PEE, PEA, LEE…). Il peut également solliciter son entourage : famille, amis, ou connaissances… Un argument de poids pour les convaincre : en tant qu’investisseurs dans une PME non cotée, ces personnes bénéficient d’une réduction de leur impôt sur le revenu égale à 25% des sommes investies dans le capital de l’entreprise.
      Si malgré tout, l’apport personnel reste trop faible, la piste associative peut être explorée pour obtenir un prêt d’honneur. Le réseau France Initiative propose des prêts à taux zéro, sans garantie personnelle, d’un montant moyen de 7 800 € pour une durée de trois à cinq ans. Le réseau Entreprendre accorde pour sa part des prêts plus élevés – de 15 000 à 50 000 € -, là aussi sans intérêt ni garantie. D’autres dispositifs publics sont également disponibles. Mais pour pouvoir y prétendre, il faut souvent être demandeur d’emploi ou bénéficiaire de minima sociaux.Tout porteur de projet peut cependant solliciter le Prêt à la création d’entreprise (PCE) d’Oséo. D’une durée de cinq ans, son montant est compris entre 2 et 7000 €. Il ne nécessite aucune caution personnelle, ni garantie, mais doit obligatoirement accompagner un prêt bancaire de plus de deux ans et d’un montant au moins égal à deux fois le montant du PCE. En revanche, ne sont éligibles que les projets n’excédant pas 45 000 € HT d’investissement global.

      Pour les plus gros financements, il est possible de se tourner vers les Cigales
      (Clubs d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne solidaire) ou les « business-angels ». Ces capital-risqueurs sont des particuliers qui agissent en faveur du financement des nouvelles entreprises sous la forme d’une prise de participation dans le capital.

      Si le montant moyen des investissements réalisés par les Cigales est seulement d’environ 2 000 € par projet, les business-angels classiques interviennent rarement pour la franchise, le potentiel de développement n’étant pas toujours suffisamment élevé à leurs yeux.

      C’est pourquoi des structures spécifiquement dédiées à la franchise commencent à émerger. L’IDEF (Institut de Développement de l’Entreprenariat par la Franchise), regroupant plusieurs franchiseurs qui souhaitent aider certains de leurs salariés à prendre leur propre franchise, agit dans l’esprit d’une coopérative de franchiseurs. L’institut prend en moyenne une participation de 25 % dans le capital de l’entreprise franchisée et peut compléter son aide par un apport en compte courant.

      Franchise Finance s’est constitué sur ce même principe, à la différence que les investisseurs intervenant au capital des franchisés sont des particuliers intéressés par une défiscalisation ISF. Cette société intervient exclusivement en fonds propres, à hauteur de 200 000 € en moyenne, dans l’esprit d’un capital-risqueur en prenant une part minoritaire au capital avec un pacte d’actionnaire qui prévoit sa sortie au bout de cinq ans.

      Impossible cependant pour le candidat de venir frapper directement à la porte de Franchise Finance ou de l’IDEF : toutes les demandes transitent par les franchiseurs partenaires.