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      Parcours du candidat : ne brûlez pas les étapes !

      Dernière mise à jour le 4 mai 2021

      Le défaut majeur du candidat est d’être pressé de faire aboutir son projet. La précipitation est mauvaise conseillère… Voici, pour chaque étape de votre parcours, les points clés à creuser.

      Si les premiers contacts avec le franchiseur se jouent sur une relation de séduction, contrairement à un entretien d’embauche pour un poste salarié, ce n’est pas au candidat à se mettre en avant.

      A ce premier stade du parcours, le candidat doit s’informer sur la stratégie de recrutement du réseau : attention aux franchiseurs qui font la course aux droits d’entrée ! Autre point à vérifier d’emblée : la transparence de la chaîne. « Toutes les questions sont bonnes à poser, et notamment celles qui fâchent », insiste le consultant Jean Beaudoin (Axe Réseaux).

      La remise du Document d’Information Précontractuelle (DIP) – 20 jours au moins avant la signature du contrat définitif – est une étape clé sur laquelle il convient de s’attarder.La liste des franchisés doit être utilisée pour en rencontrer quelques uns. N’oubliez pas non plus de questionner les franchisés ayant quitté l’enseigne sur les raisons de leur départ.
      Le profil de la tête de réseau mérite toutes les attentions. « S’il a connu des incidents de parcours, il doit les expliquer, recommande l’avocate Laurence Vernay (cabinet Saje). Les chiffres du franchiseur, les derniers bilans de ses unités pilotes et de sa société, doivent impérativement être analysés par un expert comptable. »Si certains franchiseurs proposent des emplacements à leurs partenaires, il revient au candidat d’en évaluer le potentiel. C’est au futur franchisé de réaliser son étude de marché : recueil d’informations auprès de divers organisme (mairie, chambre de commerce et d’industrie, Insee, syndicats professionnels…), observations sur le terrain…

      « Un contrat de réservation de zone peut tout à fait être signé avant le contrat définitif, conseille Jean Beaudouin. Cela permet au candidat de prendre son temps pour réaliser cet important travail intermédiaire ». L’expert insiste sur le fait que la signature du contrat de franchise doit être concomitante à celle du bail et la durée des deux contrats équivalente, sans quoi le franchisé pourrait se retrouver se retrouver coincé à la fin de l’une des deux conventions…

      « Le compte d’exploitation prévisionnel incombe également au franchisé, rappelle Jean Beaudoin. Le franchiseur ne fournit que des moyennes du réseau qui permettent de réaliser ses prévisionnels avec l’aide d’un expert-comptable ». L’ensemble des experts de la franchise mettent en garde contre les business plans fournis par les têtes de réseaux qui affichent parfois des rentabilités surévaluées.

      Certains conseillent même de construire des comptes d’exploitation en se basant sur un chiffre inférieur d’au moins 20 %, voire 50 %, à celui fourni par l’enseigne : si le point de vente reste viable à partir de tels calculs, le candidat peut se lancer en toute sécurité !

      L’étude du contrat, fourni en annexe du DIP, est évidemment une étape cruciale dans le parcours du candidat à la franchise. « La première chose à regarder, ce sont les engagements pris par le franchiseur : le contrat doit retranscrire noir sur blanc toutes les promesses orales que la tête de réseau a faites lors des premiers échanges, conseille Laurence Vernay. Et attention aux formulations utilisées ! S’il est simplement écrit « le franchiseur pourra », cela ne l’engage à rien ! »

      Toutes les questions d’exclusivité sont également à examiner à la loupe. Le jargon juridique n’étant pas toujours compréhensible pour les non initiés, faites-vous assister par un spécialiste.

      Lire aussi sur ce sujet notre dossier Devenir Franchisé.