Athénaïs Laine, Franchisée, Monceau Fleurs

8 min Publié le 9 octobre 2025

Athénaïs Laine, bonjour. Vous êtes franchisée Monceau Fleurs à Montpellier. Tout d’abord, merci d’avoir accepté l’invitation de Franchise Magazine.

Bonjour, de rien, avec plaisir.

Pouvez-vous nous en dire plus à propos de votre parcours professionnel avant de rejoindre l’enseigne Monceau Fleurs ?

Alors, mon parcours, il est assez simple. En fait, depuis la fin du collège, j’ai été fleuriste, donc j’ai fait un CAP fleuriste.
Ensuite, j’ai continué là-dedans en faisant un DP fleuriste dans une autre enseigne.
Après, j’ai cherché simplement du travail dans ce métier-là, du coup dans la fleur. Donc, au début, c’était des petits boulots.
Comme j’avais un petit peu du mal à trouver, je me suis dit qu’il fallait que j’ai peut-être d’autres cordes à mon arc et je me suis tournée vers des études de gestion et de vente. Je voulais un petit peu plus approfondir le côté vente et commerce. Du coup, j’ai fait un diplôme de vendeur conseiller commercial et ensuite un diplôme de gestionnaire d’unités commerciales à la CCI.
Mais tout ça, j’ai pu le faire en restant dans l’entreprise dans laquelle je suis actuellement, donc Monceau Fleurs avec l’ancien dirigeant. J’étais apprentie vente, mais en même temps, j’étais fleuriste. Donc, voilà mon parcours.

Et donc, vous avez repris ce magasin ?

C’est ça, et en fait, une fois que j’ai fini tout ça, j’ai un petit peu grimpé les échelons en étant juste apprentie au début. Ensuite, je suis passée employée, puis responsable du coup, dans la boutique Monceau Fleurs Avenue d’Assas à Montpellier. En fait, ça s’est un petit peu fait tout seul.
Après, mon patron est parti à la retraite. En tout cas, part à la retraite et il m’a proposé de reprendre. C’est un petit peu lui qui m’a suggéré l’idée en me disant que mon parcours collait bien et que j’avais potentiellement le profil.
Et ça a été une évidence quand il me l’a demandé. Je me suis dit, est-ce que je veux rester fleuriste ou est-ce que je veux me lancer ? Je me suis dit que c’est ça que je veux faire. Du coup, on a monté un dossier.
Ça a pris un petit peu de temps parce que je n’avais pas forcément les moyens, mais c’était sûr pour moi que j’allais faire ça. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour pouvoir reprendre. Et maintenant, ça fait trois ans que je suis franchisée.

Et avant que l’opportunité se présente, est-ce que vous aviez déjà imaginé devenir votre propre patronne?

Je pense que quand on est fleuriste, ça faisait bien une dizaine d’années déjà que je faisais ça après tout mon parcours. Quand on est fleuriste, on se dit toujours qu’à un moment, peut-être, on aura une boutique.
Je ne sais pas si j’en aurais monté une moi-même en créant une boutique moi-même, en créant avec ma propre identité.
Je pense que je n’aurais peut-être jamais passé le cap. L’idée de la franchise et d’un magasin que je connais a tout de suite été facile pour moi, en fait, comme réflexion.

Du coup, l’enseigne dans ce projet de reprise a dû agréer votre candidature. Quelles sont les qualités, vos traits de caractère qui les ont convaincus ?

Je pense que c’est déjà l’expérience fleuriste parce que, mine de rien dans la franchise, les franchisés, quelles que soient les enseignes, n’ont pas forcément l’expérience des produits qu’ils vendent. Moi, ça faisait cinq, sept ans que je travaillais déjà dans la franchise. Donc, j’avais l’expérience du terrain.
Et après, le fait que je sois hyper enthousiaste pour ça et j’ai un petit peu un instinct de leader. J’aime bien diriger, en fait, tout simplement. Je pense qu’ils l’ont senti et c’est ça qui a fait la différence.

Vous m’avez dit que vous manquiez un petit peu d’apports personnels pour démarrer. Comment ça s’est résolu au final?

En allant chercher un petit peu partout, en fait. Je pense que le fait que mon projet ait réussi, c’est parce que j’ai misé sur plusieurs apports.
J’ai plusieurs apports, qu’ils soient banques, des réseaux, de même l’ancien dirigeant en crédit vendeur. J’ai un petit peu divisé ça sur plusieurs structures et ça a fait que chacun a misé, mais un petit peu. Donc, chacun voulait bien, chaque partenaire a bien voulu se lancer dans le projet, mais j’ai dû cumuler au final 7 prêts différents pour y arriver.

Et du coup, étant du métier, au niveau de la formation, qu’est-ce que vous avez appris de nouveau finalement ?

Alors du métier, je n’avoue pas grand-chose. Mon ancien dirigeant, par exemple, lui, il avait fait vraiment une formation du métier de la fleur, les noms, les fleurs qui étaient importants, tout ça. Donc moi, ça, je ne l’ai pas fait parce que ce n’était pas utile. Mais j’ai plutôt fait de la formation dans ce qui me manque un petit peu, ce qui me manquait, la gestion. Même si j’avais fait deux ans d’études dans ce milieu-là, il fallait vraiment que j’approfondisse tout ça. Donc, gestion, organisation, un petit peu sur les chiffres, un petit peu sur les chiffres, contrairement au terrain auquel j’étais avant. D’accord.

Vous avez gardé le personnel de la boutique ?

Tout à fait, oui. Donc ça, ça a été un petit cap aussi parce que c’était mes collègues et amis. Du coup, au début, j’avais un petit peu peur de ça et puis ça se passe très bien depuis.
Les personnes qui sont là sont là depuis aussi un moment et elles sont très contentes de la reprise. Après, évidemment, il y a des apprentis, donc il y a un petit turnover normal dans la franchise, dans le milieu. Mais celles qui sont là depuis longtemps sont restées et sont toujours là.

Donc vous avez repris une première boutique il y a trois ans et aujourd’hui, je crois qu’il y en a une deuxième. C’est bien ça ?

Alors, j’ai repris les deux il y a trois ans. C’était deux d’un coup parce que c’était une seule société. Ça comprenait les deux magasins. Donc je me suis dit que j’allais commencer gros tout de suite, tant qu’à faire. Et du coup, j’ai repris les deux tout de suite sans problème.

Ça présente combien de salariés en tout ?

Alors, c’est cinq par boutique en sachant qu’il y a trois fleuristes en CDI et deux apprentis. Donc les apprentis ont tourné depuis, mais les trois fleuristes qui étaient là ont toujours été là.

Donc ça, c’était il y a trois ans. Et aujourd’hui, est ce que vous avez d’autres projets avec l’enseigne ?

Alors, pas actuellement, mais dès le début, je sais que j’ai envie de me développer, que j’ai deux magasins. C’était un petit peu la mise en bouche, mais j’ai envie de me développer.
Je sais que sur la ville de Montpellier, en tout cas, il y a du potentiel. Je sais que la franchise aussi voit très bien le potentiel et j’aimerais avoir d’autres magasins à l’avenir. Ce n’est pas encore vraiment prévu, mais ce sera à long terme un projet qui va se faire.

Et l’activité des magasins depuis la reprise, elle est restée égale? Elle a progressé?

Non, elle a progressé. Elle a progressé notamment parce que quand j’ai repris, j’ai remis les magasins en concept. Ils avaient été créés il y a plus de dix ans. Donc, il y avait besoin d’une petite rénovation. Donc, je les ai remis au concept et j’ai un petit peu écouté les directives de la franchise. Et depuis, on est en progression.
Depuis trois ans, on est vraiment en progression constante. Ça, c’est vraiment très bien passé. Je n’aurais pas pu faire mieux.

Et pour finir, quel conseil vous pourriez donner à quelqu’un qui voudrait faire comme vous, c’est-à-dire devenir son propre patron en reprenant finalement l’affaire dont il était salarié à l’origine?

Je ne peux que dire que c’est une bonne idée, qu’il faut oser se lancer. Je pense qu’on a toujours peur de l’échec, en fait, tout simplement. Mais si on voit le potentiel, si on s’y sent bien, il ne faut pas hésiter à se lancer.
Il y a plein de moyens d’être accompagné. Moi, je sais que de toute façon, dans le métier d’entrepreneur, quand on commence, il n’y a pas de règle, il n’y a pas de cours pour devenir entrepreneur. Chacun fait comme il veut et comme il peut.
Il faut juste écouter les conseils un petit peu de tout le monde. C’est très important de se faire entourer, je pense, pour justement se remettre en question et être toujours un peu challengé. Et voilà, il ne faut pas hésiter à se lancer.
Il y a plein de moyens. Comme moi, si on n’a pas les moyens financiers, il y a plein de choses qui peuvent être faites pour y arriver malgré ça. Et après, il faut juste se faire entourer.
Je pense que c’est ce qui est assez important par les autres entrepreneurs. Si on a peur au début, il y a plein de conseils à prendre de plein de métiers différents aussi. Il n’y a pas forcément que dans le métier qu’on connaît.

Athénaïs Laine, je vous remercie pour votre témoignage. Je rappelle que vous êtes franchisée Monceau Fleurs à Montpellier et que l’actualité de votre enseigne est à retrouver sur les sites Franchise Magazine et AC Franchise.