Jordan Tomas, fondateur, Jordan Tomas Pizza

9 min Publié le 18 septembre 2025

Jordan Thomas, bonjour. Vous êtes le fondateur de l’enseigne Jordan Thomas Pizza. Tout d’abord, merci d’avoir accepté l’invitation de Franchise Magazine.
Bonjour Vincent, merci à vous.

Votre enseigne, comme son nom l’indique, est positionnée
sur le marché des pizzas, sur place, à emporter, en livraison. Où en est votre développement en France et quels sont vos objectifs pour les mois qui viennent ?

On a actuellement dix restaurants ouverts. On en a un onzième qui est en cours de travaux dans la région de Châlons-sur-Saône. On a des projets d’ouverture. On a signé des candidats qu’on accompagne dans la recherche de locaux sur Nantes, sur Carcassonne, sur la région de Valence et peut-être bientôt sur la région de Bayonne.

D’accord. La dernière fois qu’on s’était parlé, vous étiez concentré sur la région lyonnaise. Là, vous vous élargissez un peu.

Exactement. On a bien maillé la région lyonnaise. Ça nous a permis, nous, en interne, de bien se staffer. On a recruté un animateur réseau de plus et ça nous permet maintenant d’aller à la conquête du territoire français.

Et pour ce développement, quel profil de candidats vous recherchez en priorité ?

On cherche des gens qui sont principalement des commerçants, qui aiment le contact
client, qui partagent les mêmes valeurs que nous, qui ont le goût de l’authenticité, de la qualité. On cherche des gens qui ont vraiment cet aspect relationnel et qualitatif.

Est-ce que ce sont plutôt des hommes, des femmes ?

On a principalement des hommes. Après, on est ouvert évidemment à des candidats femmes. On a des couples. Dans ce cas-là, on a le combo homme-femme souvent. Mais sinon, quand on a des gens qui viennent seuls, c’est souvent des hommes, majoritairement.

Quel est l’âge moyen de vos franchisés ? Ou c’est plus simple, quel âge ont les plus jeunes et les moins jeunes ?

L’âge moyen, c’est entre 30 et 50 ans. C’est une fourchette qui est assez large quand même. Les plus jeunes ont moins de 30 ans. Et pour les plus âgés, une bonne cinquantaine.

Et le plus ancien franchisé de votre réseau, il est là depuis combien de temps ?

Le plus ancien, il a bientôt 7 ans puisque c’était le premier qu’on a ouvert. Et on a beaucoup de nos franchisés aujourd’hui qui ont rouvert de nouveaux restaurants avec nous.  La majorité de nos franchisés sont multifranchisés. Donc, ça va continuer encore quelques années.

C’est-à-dire, ils ont deux restaurants, voire plus ?

Exactement. Ils ont deux restaurants, voire plus. Tous nos franchisés, à part le dernier entrée qui a ouvert il y a un an, ils ont tous au moins deux restaurants.

D’accord. Et est-ce que ce sont des professionnels de la restauration quand ils vous rejoignent ?

Pas forcément, on en a. Dans nos franchisés, on a deux restaurateurs de métier qui ont même eu des affaires indépendantes à leur compte. Et après, on a un petit peu de tous les horizons puisqu’on a un ancien steward, on a quelqu’un qui travaillait dans la grande distribution avant. Là, on a notre nouveau franchisé qui va ouvrir un salon sur Saône.
C’est quelqu’un qui travaille dans l’industrie. On a de tous profils.

Et comment se déroule la formation de vos nouveaux franchisés ?

On a une formation initiale qui dure huit semaines. On a notre propre centre de formation au siège. Donc, en fait, les trois premières semaines de formation se passent au siège. On a vraiment une pizzeria, en fait, école où les franchisés peuvent apprendre vraiment tous les rudiments de la pizza. Et puis, après ces trois premières semaines, ils font un restaurant partenaire. Dans nos franchises, on a des franchisés référents. Ils font un restaurant par semaine différent, donc ils font quatre restaurants. Et ensuite, ils reviennent faire une dernière session de formation au siège dans laquelle il y a aussi du management, il y a un petit peu de comptabilité. De façon à ce qu’ils puissent voir tous les aspects d’un chef d’entreprise avant de démarrer.

Le rôle d’un franchisé dans son restaurant, précisément, c’est plutôt celui de manager ou est-ce qu’il met la main à la pâte, c’est le cas de le dire ?

Non, il peut y avoir les deux. On a des franchisés qui aiment bien mettre la main à la pâte, mais on recherche quand même des managers, des gens qui vont piloter leur entreprise. Donc managers, commerçants, pas forcément des gens qui ont tout le temps les mains dans la pâte à pizza. Il vaut mieux qu’ils s’occupent de leurs clients, de leurs équipes et développer leur entreprise.

Combien de personnes dans un restaurant ? Quelle équipe il faut prévoir ?

Suivant la taille du restaurant et le chiffre d’affaires envisagé, entre 6 et 12.

D’accord. Quel local il faut trouver pour ouvrir un restaurant à l’enseigne ? Quelle surface, quel type d’emplacement ?

Alors, la surface, on commence sur un restaurant à emporter qui sera plus petit, qui va faire entre 60 et 70 mètres carrés. Pour un modèle à emporter, il faut un emplacement sur un axe ultrapassant avec du parking. C’est vraiment les deux composantes essentielles pour avoir une pizzeria à emporter. Pour un restaurant, un emplacement stratégique comme ça, c’est parfait, mais on peut être des fois dans des emplacements un petit peu moins visibles parce qu’un restaurant, c’est aussi un lieu de destination. Donc on peut avoir des emplacements un petit peu plus en retrait. Par contre, après, il faut quand même une certaine densité de population, une certaine densité d’entreprise, un revenu médian quand même correct aussi. Mais ça, on accompagne les candidats là-dessus dès le démarrage.

Quel investissement un >candidat doit-il prévoir s’il veut rejoindre votre enseigne ?

Pour un restaurant, il faut partir sur une enveloppe d’un petit peu moins de 400 000 euros, entre 380 et 390 000 euros. Aujourd’hui, on sait faire un restaurant. Et pour un point de vente à emporter, on peut enlever environ 100 000 euros à cette enveloppe-là. Donc sur moins de 300 000 euros, on sait faire un joli point de vente à emporter.

Et combien de temps faut-il franchiser pour amortir cet investissement ?

Pour un restaurant, il faut partir sur une enveloppe d’un petit peu moins de 400 000 euros, entre 380 et 390 000 euros. Aujourd’hui, on sait faire un restaurant. Et pour un point de vente en portée, on peut enlever environ 100 000 euros à cette enveloppe-là. Donc sur moins de 300 000 euros, on sait faire un joli point de vente à emporter.

Et est-ce que la conjoncture, je pense notamment de l’inflation, a eu un impact sur votre activité ?

Sur l’activité, peu. Ça a eu un impact sur les achats. Alors on a la chance aujourd’hui d’acheter, on a une autre propre centrale d’achat et une plateforme logistique. Donc on achète, nous, la tête de réseau en quantité et on revend après à des prix raisonnables à nos franchises. Donc ça nous a permis de limiter l’impact des hausses de matière première qu’on a eues depuis 2023. Sur la fréquentation des restaurants, il n’y a pas eu de réels
changements. On a même des restaurants qui arrivent encore à être en progression malgré cette crise. On est sur un marché un petit peu de niche, la pizza premium, mais à un prix abordable. Donc on a quand même un marché qui est quand même assez stable et plutôt en bonne santé encore.

Oui, précisément, comment ce marché va évoluer dans les années qui viennent ? Et vous, comment vous prévoyez de faire évoluer votre concept ?

Nous, le concept, il évolue en permanence. Donc là, on a beaucoup revu le concept architectural ces derniers mois. Donc les nouveaux restaurants auront un nouveau décor, un nouvel environnement. Alors toujours dans la même trame, on ne change pas du tout au tout, mais beaucoup d’améliorations de ce côté-là. Il y a un an, on a lancé les pâtes dans les restaurants. Donc on fait des pâtes fraîches qu’on fait maison, qu’on fait sur place. Et puis au fur et à mesure, de toute façon, on essaie de suivre un petit peu les tendances qui restent autour de la pizza, de la cuisine italienne. Donc même la carte des pizzas évolue tous les
ans. On a des cartes de saison, donc on travaille avec des produits de saison. Donc en fait, on est tout le temps en mouvement.

Et comment vous envisagez la taille de votre réseau à terme ? Combien de restaurants vous aimeriez regrouper sur la France ?

C’est une très bonne question. Aujourd’hui, on a une vraie volonté d’ouvrir, mais on ne veut pas ouvrir n’importe comment. Donc on ne veut pas se fixer d’objectifs irréalisables, ou en tout cas réalisables dans de mauvaises conditions. Donc pour l’instant, je ne sais pas, ça sera peut-être 50 dans 5 ans. Aujourd’hui, on en a 10, on en a 6 qui arrivent puisqu’ils sont signés. On est capable aujourd’hui de se développer un peu plus vite qu’avant, parce que les premières années, il a fallu vraiment consolider, structurer. On voulait se développer vraiment proche du siège pour pouvoir accompagner nos franchisés. Aujourd’hui, on est capable d’aller plus loin, donc le développement ira forcément plus vite. Mais en fait, le candidat est vraiment au cœur de notre recrutement, et on veut vraiment le profil qui va bien. Ce n’est pas parce qu’un candidat a l’apport qu’on va y aller. S’il n’a pas nos valeurs, s’il ne partage pas nos valeurs, on ne préfère pas ouvrir. Donc on n’a pas un développement frénétique. On aura un développement vraiment en fonction des bons profils qu’on aura pour avoir un réseau qui se porte bien dans 5 ans. On n’a pas une course vers l’objectif.

Et pour finir, si vous deviez définir les valeurs de votre enseigne, qu’est-ce que ce serait ?

Les valeurs, c’est le service client, c’est la qualité, c’est le respect, c’est l’authenticité. En fait, c’est tout ce qui nous fait nous depuis 20 ans, puisque le réseau, aujourd’hui, notre première pizzeria a 18 ans maintenant. On s’est développé en franchise il y a seulement 5 ans, mais c’est vraiment ces valeurs humaines fortes.
Jordan, Thomas, je vous remercie. Je rappelle que vous êtes fondateur de l’enseigne Jordan-Thomas-Pizza et que votre actualité est à retrouver notamment sur les sites Franchise Magazine et ACFranchise.