Sport 2000, n°3 du sport-loisir français, développe un modèle unique sur son marché : un commerce de sport 100 % marques, à taille humaine et de proximité.
Est-ce l’indépendance retrouvée de la coopérative Sport 2000, reprise à 100 % par ses adhérents l’an dernier, qui a ouvert la voie à l’ambitieux plan Cup 2024 que vous lancez aujourd’hui ?
Je ne dirais pas cela, car Sport 2000 n’a cessé d’avancer ces dernières années, aux côté de son actionnaire. Mais 2018 a en effet marqué la conjonction d’événements importants pour la coopérative : la fin de sa dette, issue du projet de lancement de succursales en 2007 ; le rachat de 100 % de ses parts par ses adhérents, donc ; et le plus important peut-être, l’autofinancement du projet. Soit une sorte de « strike », à la fois en matière de finances, de gouvernance et d’ambition. Avant cela, nous avions procédé à un retournement de modèle assez significatif. Partis d’un réseau coopératif très indépendantiste, matérialisé par de grandes disparités, nous sommes parvenus à un ensemble largement unifié derrière le même concept magasin et presque 40 % d’assortiment commun. C’est tout ce travail qui nous a permis d’être en croissance depuis 2015 et d’atteindre 621 millions d’euros de chiffre d’affaires en France en 2018. Et c’est lui aussi qui nous permet de repartir aujourd’hui sur un développement plus offensif.
Ce plan confirme la vocation de proximité de Sport 2000…
Il la confirme et la démultiplie. La proximité est dans
Pourquoi Sport 2000 a-t-il mis si longtemps à s’intéresser au e-commerce ?
Nous sommes pragmatiques et le e-commerce n’a pas toujours démontré qu’il créait de la croissance rentable. Il est aisé de faire du chiffre… mais plus compliqué de créer de la valeur. Or nous avons, en tant que coopérative, une vision de commerçant en termes de retour sur investissement. Par ailleurs nous étions occupés à d’autres chantiers, et celui du e-commerce ne pouvait venir qu’une fois nos piliers solidifiés. Nous pensons que le moment est venu de mener la bataille. Nous le ferons en deux temps. D’abord en mettant en commun les stocks de nos points de vente, au premier semestre 2020. Chaque adhérent pourra ainsi répondre à toutes les demandes. Face à un consommateur qui ne comprend plus qu’on lui dise non, la mutualisation à l’échelle du réseau est la clé. Nous mettrons ensuite tout cela en ligne pour créer notre site de e-commerce à proprement parler.
Quelle place occupent, aux côté de Sport 2000, les enseignes spécialisées Mondovélo, S2 Sneakers Specialist et Espace Montagne dans les projets du groupe ?
Sport 2000 France fédère au total 537 magasins, détenus par un peu moins de 400 coopérateurs. Ils sont 445 sous la bannière Sport 2000, dont 216 en plaine, qui représentent à 
Toutes ces inaugurations futures se feront-elles avec des adhérents existants ?
Pas systématiquement, mais on constate tout de même que le métier exige beaucoup de compétences et qu’au-delà des financements ce sont ces compétences qui sont les plus difficiles à aller chercher. Donc oui, 70 % des ouvertures de 2020 seront le fait d’adhérents existants et ce sera probablement la tendance pour les années à venir. Mais nous accueillerons aussi des commerçants qui se tournent vers nous pour évoluer. Il faut garder à l’esprit que le marché du sport enregistre sa huitième année de croissance consécutive… et que ce n’est pas le cas de tous les segments du textile. Ce qui rend de fait notre réseau relativement attractif.



