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      René Prévost, directeur général de la franchise Speedy - Interview du 3 juillet 2013

      Interview
      3 juillet 2013

      Plutôt que les sites d’e-commerce, nos vrais concurrents demeurent les réseaux traditionnels, comme les concessionnaires.

      Au sein d’une conjoncture économique particulière, quelle est la stratégie tarifaire de Speedy ? Est-elle dépendante des sites de e-commerce ?
      Soulignons, en préalable, que la franchise est sans doute l’un des meilleurs modes de développement en temps de crise. En termes de tarifs, le but n’est pas d’être en dessous du marché mais de se trouver au cœur de celui-ci. Vers 2008, Speedy, comme les autres, a évolué vers une politique de prix bas.  Internet, qui a complètement révolutionné nos métiers, a été notre référentiel. Certes, Speedy doit aujourd’hui faire des opérations promotionnelles mais qui conservent une marge nécessaire à nos exploitants. Les franchisés d’un réseau ont besoin d’une certaine marge pour faire vivre leur entreprise.
      Plutôt que les sites d’e-commerce, nos vrais concurrents demeurent les réseaux traditionnels, comme les concessionnaires, les agents et les MRA. Nos tarifs sont positionnés 10 à 15 % plus bas qu’eux. Notre leitmotiv est d’ailleurs de devenir une alternative aux réseaux constructeurs, notamment par le biais de la révision constructeur ou du diagnostic électronique.  En 2010 et 2011, nous avons eu une politique de formation intense au sein du réseau sur ces nouveaux services. Ces derniers représentent 15 % du chiffre d’affaires mais 20 % de la marge. Donc, c’est impactant. Aujourd’hui, 90 % de nos franchisés suivent cette évolution et cela nous amène de nouveaux candidats. Par ailleurs, nous avons souhaité changer le visuel de notre réseau pour se rapprocher des standards des concessionnaires automobile, avec une identification qui doit se faire par le professionnalisme. Une cinquantaine de point de vente Speedy seront ainsi transformés d’ici la fin de l’année.

      De quelle façon votre secteur est-il impacté par la crise et, dans ce contexte, quels ont été vos résultats en 2012 ?
      En France, du fait de la crise, l’automobiliste roule moins et, parallèlement, les voitures deviennent de plus en plus fiables. Donc, au final, nous réparons moins. En 2008, 54 millions de voitures sont entrées dans un atelier, tous réseaux confondus ; en 2012, un peu moins de 40 millions. Dans le même temps, il y a davantage d’opérateurs. L’offre est donc tendue. Nous avons donc dû nous démarquer par un réseau qui monte en gamme. Aujourd’hui, du fait de la conjoncture économique, nous constatons que même sur des organes de sécurité, les consommateurs tendent à attendre davantage.
      Sur le réseau corporate, nous suivons la tendance générale du secteur, à savoir une croissance nulle. Par contre, sur le réseau franchise, et à périmètre identique, notre croissance est de 3 à 4 % sur 2012. La différence de croissance entre les deux réseaux s’explique notamment par le fait que le franchisé peut prendre une décision immédiate, par exemple sur un rabais. La franchise permet de bénéficier de la force d’une enseigne avec l’indépendance du commerçant. Pour résister, la diversification des métiers au sein du réseau est indispensable, sinon notre activité serait en baisse de plusieurs points. Le retour de campagne de communication en télé en 2012 a donné davantage de confiance au réseau et au consommateur.

      Qu’en est-il du développement du réseau de franchises Speedy ?
      Cette année, nous constatons trois phénomènes : des franchisés vont prendre leur retraite, d’autres vendent afin de poursuivre une autre activité et, enfin, nous conseillons nous-mêmes à quelques franchisés de céder car ils ne rentrent pas dans ce système qualité. Cette année, une dizaine de salariés devrait devenir franchisés. Dans ce cadre et sur l’ensemble de 2013, entre 25 et 30 centres seront ouverts. Notre objectif est d’ouvrir chaque année environ une dizaine de Speedy Relais et une quinzaine de Speedy. Pas plus, car aller ouvrir un Speedy dans une ville de 4 000 habitants avec 5 concurrents, cela ne m’intéresse pas. Parallèlement, nous avons fermé cette année certains centres du fait des mutations urbaines ou de l’arrivée de la concurrence.
      Au sein des stations-services BP, nous avons 8 centres. Nous en avons ouvert 5 depuis le début de cette année. Depuis juillet 2012, nous avons un nouveau partenariat avec Total qui nous a permis d’ouvrir 6 unités. Sur ce total, 5 sont des Speedy Relais. Nous devrions compter, au total, 490 centres Speedy en France à fin 2013, dont un peu moins d’un tiers de franchises.

      René Prévost est aussi Président de la Fédération française de la franchise (FFF), depuis mars 2012.

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