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      Miniature-Isabelle Gord-2025

      10 min

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      Isabelle Gord, franchisée Yves Thuriès à Istres : “A partir du moment où vous êtes bien entourée, sur le plan professionnel mais aussi personnel, tout est possible !” (Crédit photo : Ludivine Rambaud photographe)

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      Isabelle Gore, bonjour. Vous êtes franchisée Yves Thuries à Istres. Tout d’abord, merci d’avoir accepté l’invitation de Franchise Magazine.

      Bonjour, merci de m’avoir invitée à vous.

      Pouvez-vous nous en dire plus à propos de votre parcours professionnel avant de rejoindre l’enseigne d’Yves Thuries ?

      Alors moi, j’ai un bac plus 5 en urbanisme, j’ai un diplôme d’urbanisme. J’ai exercé cette profession pendant 10-15 ans en me spécialisant dans les transports et les déplacements. J’ai travaillé uniquement en bureau d’études privées pour avoir justement l’indépendance d’un urbanisme sans être impliquée dans la politique en fait.

      D’accord, et à quel moment vous avez eu l’envie de devenir votre propre patronne ?

      Alors, ce qui s’est passé, c’est que j’ai été licenciée pour motifs économiques à la suite du Covid. Au même moment, j’ai eu mon petit garçon. Alors en fait, ma profession d’urbanisme, c’était une profession qui était très chronophage, qui demandait beaucoup d’énergie. On faisait 70 heures par semaine, c’était vraiment des emplois du temps chargés et je ne me voyais pas en fait pouvoir gérer à la fois ma vie pro et ma vie personnelle en même temps. Du coup, une fois le licenciement acté, j’ai fait un bilan de compétences et c’est ce bilan de compétences en fait qui m’a orientée vers le commerce et en particulier le commerce de bouche et la chocolaterie parce que je suis quelqu’un qui a toujours été passionnée par tout ce qui est gastronomie, saveurs un petit peu pointues, je suis quelqu’un d’épicurien et du coup, en fait, c’était un petit peu une évidence d’aller vers ce genre de commerce.

      Et qu’est-ce qui vous a orientée vers le système de la franchise ?

      Je connaissais déjà la franchise Yves Thuriès parce que j’avais des connaissances qui avaient un magasin, donc je savais un petit peu comment ça fonctionnait. Après, il est vrai que la franchise, c’est quand même un modèle qui est plutôt rassurant parce >qu’on ne part pas seule en fait. On est très épaulé, on est très entouré. L’avantage de la franchise Yves Thuriès, c’est que c’est une franchise qui est plutôt petite, donc on a encore un caractère très familial. On connaît beaucoup de monde, on se tutoie, c’est vraiment quelque chose des relations de proximité. Et après, en fait, pourquoi Thuriès ? Parce que c’est la renommée de Monsieur Thuriès, qui est le seul double meilleur ouvrier de France. Et donc, en fait, c’est la seule franchise qui a ce label en fait en France. Et puis, c’est aussi parce que ça permettait de basculer dans une reconversion professionnelle sans avoir une formation trop lourde, c’est-à-dire que vous suivez la formation à la chocolaterie. Et en fait, après, vous êtes apte à vendre du chocolat à conseillers, alors que sinon, ça demande beaucoup plus de formation.

      Et sur le choix de votre ville d’implantation, comment ça s’est fait ?

      En fait, Istres, ce n’est pas loin de ma commune de résidence. En fait, c’est à côté de Salon de Provence, donc ça me limitait les déplacements. Et alors, la particularité, c’est que moi, j’ai racheté une franchise qui existait déjà. Donc, je n’ai pas eu en fait à choisir ma ville, à choisir l’emplacement. C’était déjà un magasin qui existait et ça a beaucoup facilité les choses en fait, dans le processus de réouverture du commerce.

      D’accord. Il s’est écoulé combien de temps entre votre premier contact avec l’enseigne et le démarrage de votre activité ?

      Alors, ça a été plutôt très rapide parce qu’on savait ce qu’on voulait et eux aussi. Donc, ça a facilité les choses. De mémoire, nous, on avait rencontré la franchise en mars 2021 et j’ai ouvert en septembre 2021. Donc, c’est plutôt rapide. Et d’ailleurs, c’était très bien parce qu’il n’y a pas une durée trop importante d’attente. Après, c’est toujours pareil, c’était vraiment particulier. Moi, je n’ai pas eu de travaux de réfection du magasin. En fait, c’était un magasin clé en main que j’ai récupéré. Donc, c’est un petit peu particulier par rapport à la création d’un magasin à partir de rien.

      Et selon vous, dans votre profil, quelles sont les compétences ou les qualités qui ont retenu l’attention de l’enseigne ?

      Je pense que je suis quelqu’un de plutôt avenant. Donc, au niveau du commerce, c’est quelque chose qui est assez important. Je suis quelqu’un de très rigoureux, de très carré. Et dans l’alimentaire, c’est quelque chose qui est très, très important parce qu’on n’a pas le droit à l’erreur. Tout ce qui est normes d’hygiène, c’est quelque chose qui est primordial. Et puis après, je ne sais pas, peut-être le feeling aussi parce que moi, c’est vrai que je me suis de suite bien entendue avec l’équipe.

      Donc, il y avait peut-être ça aussi. Vous avez parlé de la formation. Combien de temps elle a duré ? Comment elle s’est déroulée ?

      Alors moi, la formation, c’était il y a quatre ans. Donc, je crois qu’il y a eu des petites modifications depuis. Mais quand je l’ai faite, elle a duré une semaine, donc du lundi au samedi compris. J’ai fait deux jours en chocolaterie, donc sur le siège social. Et j’ai fait quatre jours en magasin succursale, un jour à Castres et trois jours à Carcassonne. Alors là, c’était juste parce que c’était des facilités géographiques. Ce n’était pas un choix autre. Et c’est une formation qui était bien pensée parce que si vous voulez, les deux premiers jours en chocolaterie, on vous explique qu’est-ce que c’est le chocolat, l’image de la marque, ce genre de chose. Et en magasin, vous êtes vraiment immergés dans le fonctionnement du commerce, l’accueil du client, la dégustation, faire découvrir les produits, conseiller, préparer les coffrets, les préparations. Donc en fait, c’était bien parce que vous aviez une partie théorique et une partie vraiment sur le terrain. Et je trouve que les deux sont très complémentaires et ça permet d’avoir de bonnes bases, même si on apprend aussi beaucoup une fois qu’on est seul en fait aux manettes.

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      Vous avez dit que c’était une reprise de points de vente existants. Comment l’activité du magasin a évolué suite à votre arrivée à vous ?

      Alors, il y a eu des petits changements quand même. Un gros changement, c’est qu’on a bien fait. Alors je dis on parce qu’en fait, j’ai racheté l’entreprise avec mon compagnon. Donc il m’aide ponctuellement, notamment en période de Noël. Et on a surtout réussi à bien faire progresser le chiffre d’affaires. Donc on était très très contents parce que c’était quand même un challenge. La deuxième chose qu’on a réussi à faire, c’est qu’on a réussi à bien faire rajeunir la clientèle. Et ça, c’est très chouette parce qu’on ne voulait pas avoir l’image d’un chocolat qui ne soit pas accessible en fait. On voulait que tout le monde puisse avoir du chocolat de très haute qualité. Alors après, évidemment, vous n’avez pas les mêmes quantités en fonction des budgets, mais on a eu à cœur de proposer des produits un petit peu différents, des quantités un peu différentes. Et aujourd’hui en fait, on a des adolescents, des jeunes adultes qui viennent acheter du chocolat. Et c’est très agréable à voir parce que ça démocratise un produit de qualité. Et en fait, moi, ça me plaît beaucoup. Et ensuite, on a réussi à bien fidéliser la clientèle. Et ça, c’était très important parce que Istres, ce n’est pas une commune touristique. Du coup, si vous voulez, on ne peut pas forcément compter sur la clientèle de passage. En revanche, on a réussi à fidéliser une clientèle, à se rapprocher d’elle, à devenir vraiment proche. Et ça, c’est très agréable et on en est très fiers.

      Très bien. Le magasin emploie combien de personnes ?

      Moi, j’y suis à temps partiel pour justement pouvoir m’occuper de mon enfant. Et j’ai recruté une vendeuse qui est à 30 heures. Donc ça, c’est au fonctionnement au long cours. Et en période de pointe à Noël, je recrute un ou une extra, ça dépend des années, qui pendant un mois est à temps plein pour les préparations. Et c’est justement là où mon compagnon intervient, c’est qu’au moment de Noël, c’est lui qui va gérer le B to B. C’est-à-dire que moi, je suis vraiment gestion boutique, gestion stock boutique, et lui, il va vraiment être dans le prospect et la gestion des entreprises. Donc au final, au quotidien, il y a une personne, un salarié, mais en période de pointe, on est quatre à travailler.

      D’accord. Et est-ce que vous avez des projets pour faire évoluer la boutique ou éventuellement en ouvrir une autre ?

      Alors aujourd’hui, on a conscience qu’on a atteint une espèce de seuil avec cette boutique. Alors même si le chiffre d’affaires progresse encore, mais c’est bien plus négligeable que les deux premières années. Du coup, si vous voulez, le côté challenge, il s’est un petit peu atténué. Pour sortir un petit peu de notre zone de confort, on fait des choses un peu différentes. Donc cette année, par exemple, on a décidé de faire des salons, de la gastronomie qu’on ne faisait pas du tout avant. Mais on sait que ce n’est pas ce qui va faire révolutionner le chiffre d’affaires. Du coup, effectivement, on a en tête de créer, par contre, de toutes pièces, un nouveau magasin. Alors là, par contre, ça serait plus dans une grande ville, une métropole régionale. Alors c’est en réflexion, notamment avec la franchise. Ils sont toujours là pour nous conseiller, pour nous aider. Mais aujourd’hui, ce n’est pas fait. Mais c’est ce qu’on aimerait. On aimerait tendre vers ça pour justement se challenger et avoir des nouveaux objectifs professionnels.

      D’accord. Et enfin, quel conseil vous pourriez donner à quelqu’un qui hésiterait à faire, comme vous l’avez fait, une reconversion professionnelle, à devenir franchisée?

      Alors moi, je pense qu’il faut être bien entouré. À partir du moment où on est bien entouré, tout est possible. Alors je parle bien entouré en tant que professionnel, mais aussi en tant que personnel. Professionnellement parlant, parce qu’on n’est pas compétent de partout. Donc c’est important d’avoir des gens de confiance dans les problématiques qu’on ne maîtrise pas. Moi, par exemple, tout ce qui est comptabilité, je ne maîtrise absolument pas. Du coup, je fais appel à une expert-comptable en qui j’ai une confiance aveugle et je sais qu’elle sera là pour m’épauler, me conseiller. Et dans le cercle familial et amical aussi, c’est important d’être bien entouré, d’être avec des gens bienveillants, parce que c’est votre moteur, en fait. C’est ce qui vous permet d’avoir des avis bienveillants et d’avancer en toute sérénité. Après, ce qui est important je pense quand on se lance dans une aventure comme ça, c’est qu’il ne faut pas avoir peur de se former soi-même. Et si vous voulez, la formation que nous procure la franchise, elle est essentielle, elle nous aide. Mais je pense que c’est important aussi d’apprendre par soi-même, de ne pas se reposer sur ses acquis. Moi, par exemple, j’ai fait une formation de photographie culinaire, une formation de gestion des réseaux sociaux. Et en fait, c’est l’adage qui le dit, le savoir, c’est le pouvoir. Et du coup, je pense que c’est très important de ne pas juste se reposer sur ce qu’on avait et d’aller vers la connaissance. Et enfin, le dernier conseil que je donnerais, c’est de savoir tout maîtriser à minima. C’est-à-dire que ça sauve des épisodes un peu problématiques. Si vous avez fait la vente, si vous avez fait les préparations, si vous avez fait l’accueil client, le jour où vous avez un pépin, notamment en termes de personnel, vous pouvez prendre la place provisoirement, le temps de trouver quelqu’un d’autre. Et puis en plus, je trouve que c’est important de montrer aux clients, mais aussi aux salariés qu’on sait faire parce que c’est nous qui sommes là pour gérer. Et quelque part, ça donne confiance de montrer qu’on est multicasquette.

      Isabelle Gorgeon, merci beaucoup pour votre témoignage. Je rappelle que vous êtes franchisée YVES THURIES à Istres et que votre actualité, plutôt l’actualité de votre enseigne, est à retrouver sur les sites Franchise Magazine et AC Franchise.

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