Quand j’ai appris que l’enseigne EVA souhaitait développer son concept, je me suis remémoré ma passion pour les jeux vidéo et l’envie de les rejoindre est venue tout de suite.
Quelle a été votre parcours personnel et professionnel avant de devenir franchisé ?
Je viens de la banque : j’ai passé plus de quinze ans dans le secteur du financement où, de 2002 à 2018, j’ai occupé différentes fonctions, de l’accueil à directeur d’agence. Mon dernier poste était celui de responsable du marché des professionnels à Mérignac. En 2018, je me suis installé comme courtier en financement professionnel : j’accompagne encore aujourd’hui des indépendants et des réseaux de franchise sur la recherche de financement pour leurs franchisés.
Quand j’étais étudiant, comme beaucoup de jeunes hommes de mon âge, j’ai eu un coup de cœur pour le jeu vidéo Counter-Strike. C’était alors le début des compétitions : on se retrouvait avant tout pour partager l’univers de la pop culture et pour se rencontrer physiquement lors de week-ends LAN : des parties en réseau physique avec des ordinateurs. Au départ, vous jouez avec des amis puis finalement, vous commencez à constituer une équipe. Assez rapidement, j’étais le fédérateur de mes amis et des gens que j’avais rencontrés. Je suis devenu ce qu’on appelle dans le jargon le « team leader » : celui qui entraîne, qui donne les directions et les stratégies des équipes.
Puis on a vu se structurer les parties de jeux vidéo : nous sommes entrés dans l’univers naissant de la compétition, ce qu’on appelle ESL [Electronic Sports League], qui était la référence du jeu le plus joué : Counter-Strike. Nous sommes devenus une des équipes référentes dans le Sud-ouest, avant d’être rappelés par le quotidien professionnel. Certains ex-membres de l’équipe sont devenus semi-pro : ils ont commencé à participer à des tournois internationaux et à remporter des prix.
Comment avez-vous procédé pour choisir votre enseigne ?
Etant toujours en veille sur l’actualité dans l’univers des enseignes et des nouveaux concepts, j’ai découvert EVA pendant la période Covid. Quand j’ai appris que l’enseigne souhaitait développer son concept, je me suis remémoré ma passion pour les jeux vidéo étant plus jeune et l’envie de les rejoindre est venue tout de suite : j’en avais rêvé, ils l’avaient fait !
C’est pourquoi, dès 2021, j’ai souhaité devenir franchisé EVA. Mais le territoire que je visais était déjà pris, or je souhaitais rester près du secteur de Bordeaux, ou j’exerçais mon activité dans le financement professionnel : c’est à ce titre que suis d’abord devenu partenaire de l’enseigne.
Le concept réunissait l’univers du jeu et l’habileté, transposés dans le partage d’une passion commune et la rencontre physique : EVA apporte tout cela, avec une dimension qui va beaucoup plus loin que ce que j’aurais pu imaginer il y a 10-15 ans. A savoir une dimension sportive : on fait quelques kilomètres au cours des parties !
Sur le plan financier, le jeu vidéo est devenus la première industrie multimédia, devant le cinéma et la musique. L’élément différencient chez EVA, c’est de déployer la technologie du free-roaming [déplacement libre] dans des arènes de 500 m², les plus grandes arènes VR [réalité virtuelle] au monde, de la taille d’un terrain de basket. EVA est leader sur ce créneau : l’entreprise maîtrise le sujet parce qu’elle développe aussi des solutions et des jeux vidéo avec cette orientation sportive.
Que s’est-il passé entre votre premier contact avec l’enseigne et l’ouverture de votre point de vente ?
Comme il n’y avait pas d’opportunité pour le franchisé qui avait réservé le territoire de Bordeaux, celui-ci a reporté son projet sur le bassin d’Arcachon. Quand le territoire s’est libéré, naturellement, j’étais sur la liste d’attente et comme j’échangeais régulièrement avec la tête de réseau, ils m’ont dit qu’une porte s’ouvrait et m’ont demandé si j’étais toujours intéressé. Or à ce moment-là, les éléments liés au développement et les données d’activité du réseau étaient favorables. Parce que la passion c’est bien mais derrière, il faut des éléments financiers de nature rassurante. Avec le recul, je me suis dit : « C’est le moment, il faut y aller ». Je me suis lancé avec mon associé Gaëtan Antoine, venu de l’univers du bâtiment, du contrôle et de l’audit. Nous sommes très complémentaires et nous avions déjà envie d’entreprendre ensemble : les performances financières de l’enseigne et sa vision de l’avenir sur une dynamique positive nous ont convaincu de franchir le pas. Suite à la libération du secteur de Bordeaux, nous avons signé notre contrat de franchise en décembre 2022 et notre salle a ouvert fin août 20025. A noter : il s’agit d’un contrat de sept ans à partir du moment l’exploitation démarre.
Que s’est-il passé entre la signature du contrat et l’ouverture de votre salle ?
Quand on vient comme moi de l’univers bancaire, on est très cartésien, assez pragmatique, on a besoin d’éléments factuels. L’emplacement n’était pas forcément le critère premier pour l’enseigne EVA mais, du fait de ma culture financière et bancaire, j’ai préféré attendre de trouver le bon emplacement.
Dans le cadre de mon activité dans le financement professionnel, j’ai été sollicité pour accompagner des bailleurs sur le projet de création d’un ensemble de loisirs sur le secteur de Villenave d’Ornon. Dès mars 2023, j’ai proposé cette opportunité d’implantation à l’enseigne, qui l’a affectivement validée. Ensuite, il fallait le temps d’ériger le bâtiment.
Quel a été le montant de votre investissement initial ?
Pour une salle équipé d’une double arène comme la nôtre, il faut prévoir un investissement de plus d’un million d’euros, avec un chiffre d’affaires attendu sur la première année qui est du même ordre. Chez EVA, les joueurs réservent des sessions de 40 minutes : 10 minutes pour vous équiper et déséquiper, accompagné par des game masters, et 30 minutes de session de jeu. En simultané, une arène peut accueillir dix personnes en jeu : le format-type, c’est deux fois cinq joueurs, comme dans les parties de foot à cinq. Il y a aussi une dimension intéressante, c’est que 25 % du chiffre d’affaires des salles EVA se fait sur du teambuilding ou des réunions professionnelles.
Comment se passe le démarrage de votre activité ?
Sur la première année, nous aimerions atteindre 50 à 60 000 visiteurs. Sur les dix premiers jours, on a déjà joué à peu près 1 500 slots [créneaux horaires], ce qui représente en moyenne plus de 150 parties. Donc la dynamique est bonne. D’autant que ceux qui jouent viennent accompagnés de leurs proches : pour ces autres visiteurs, notre salle a été conçue comme un lieu de vie, pas seulement comme un lieu de jeu. C’est pourquoi, avec Gaëtan, nous avons décidé de pousser le concept plus loin, en ajoutant une partie rooftop avec terrasse, qui peut accueillir tous les accompagnants pour passer un moment de détente. Aujourd’hui, la surface totale de la salle est proche de 2 000 m², parce qu’en plus des deux arènes de 500 m², il y a toute une partie bar, cuisine et terrasse.
Avec le franchiseur, nous avons eu beaucoup d’échanges, parce l’avantage de rejoindre une jeune enseigne, c’est d’être force de proposition sur certains éléments. Avec les fondateurs, nous avons une vision commune du concept : le jeu en lui-même est un moteur mais ce qu’il faut, c’est apporter de la convivialité, parce qu’il n’y a rien de mieux que d’être assis à table et de partager un bon moment.
C’est pourquoi la tête de réseau a décidé d’étoffer la partie restauration sur leur succursale qui a ouvert à Paris-Est en décembre 2024. Les franchisés ont la possibilité de le faire, mais l’enseigne ne l’impose pas. Donc, entre le concept initial que j’ai vu en 2020 et ce qu’il est devenu aujourd’hui, il y eu des évolutions dans les aménagements, notamment avec l’accentuation de la partie Food & Beverage [nourriture et boisson]. Mais aussi avec le cloisonnement complet des arènes de jeu, pour que l’ambiance sonore soit plus propice à prolonger la soirée dans nos salles.