Contrôleuse de gestion dans un magasin Leroy Merlin, Marine Thiarello a saisi l’opportunité de se lancer en franchise sous l’enseigne Weldom. Et surmonté tous les obstacles pour mener son projet à bien.
Le 23 octobre 2024, Marine Thiarello a ouvert son magasin de bricolage à l’enseigne Weldom de 1 500 m² à Vabres-l’Abbaye (4 000 habitants), dans l’Aveyron. L’aboutissement de deux années de recherche d’un financement, au cours desquelles elle aura essuyé 30 refus bancaires. Sachant qu’un tel projet représente un à deux millions d’euros d’investissement, travaux inclus. Pas de quoi décourager cette jeune femme de 37 ans, mère de deux enfants de 3 et 5 ans, disposant de 15 % d’apport, un prêt d’honneur venant compléter ses économies personnelles. Ni son compagnon, à la tête d’une entreprise d’expertise-comptable, qui l’a soutenue dans l’aventure. Pour mener à bien son projet, Marine Thiarello n’a pas hésité à vendre sa maison, déménager et mettre toutes mes économies sur la table. Parce que, explique-t-elle, « je savais que j’allais monter ma propre entreprise en adéquation totale avec ce que je suis, mes valeurs et mes moteurs ».
Mais aussi parce qu’il s’agissait d’un projet « d’intra-entrepreneuriat » : contrôleuse de gestion pendant 10 ans dans un magasin Leroy Merlin, cette salariée du Groupe Adeo a saisi l’opportunité proposée par son employeur d’ouvrir en franchise un magasin Weldom, l’enseigne-sœur. « C’était l’occasion idéale pour me lancer, car c’était très sécurisant, se souvient-elle. C’était le meilleur des deux mondes, avec à la fois une marque forte et des méthodes éprouvées que je connaissais déjà, parce que sont mêmes outils, les mêmes process que chez Leroy Merlin. » C’est donc parce qu’elle était « complètement alignée » avec son projet que cette entrepreneuse a su faire face aux aléas. « Il faut avoir confiance en soi, ne rien lâcher et être convaincue de son projet pour pouvoir convaincre », explique-t-elle.
« J’ai l’impression que créer une entreprise, ça ouvre tous les possibles : une fois que c’est fait, on a envie de voir beaucoup plus grand ! »
Ainsi, quand l’opportunité de reprendre un magasin concurrent se présente, 9 jours avant de finaliser le rachat d’un terrain pour y construire un nouveau point de vente dans la même ville, elle saute sur l’occasion. Et tant pis pour les indemnités à verser au propriétaire du terrain… « Il faut faire des choix », résume la franchisée. Des choix que Marine Thiarello ne regrette pas : d’abord parce que son magasin « cartonne » : « on est au-dessus du chiffre d’affaires qu’on devait faire en année 3 selon notre prévisionnel, donc on va pouvoir embourser notre prêt beaucoup plus vite ! ». Ensuite parce « c’est extraordinaire de travailler pour soi, constituer sa propre équipe, son propre collectif ». Enfin parce que ses enfants « ont participé à ce projet : ils viennent souvent au magasin, ils y ont même un petit bureau : c’est l’esprit que je voulais », souligne-t-elle. C’est pourquoi Marine Thiarello encourage les personnes qui ont envie d’entreprendre à « oser », en prenant des « risques réfléchis, mesurés ». « On peut partir avec peu : il faut savoir convaincre et être ambitieux même au-delà de ce qu’on peut, conclut-elle. J’ai l’impression que créer une entreprise, ça ouvre tous les possibles : une fois que c’est fait, on a envie de voir beaucoup plus grand ! »