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      Jean-Baptiste Cleret, co-fondateur de l’enseigne Verébo - Interview du 18 septembre 2025

      Interview
      18 septembre 2025

      Notre idée, c’était de proposer des solutions clés en main avec des produits haut de gamme et surtout, un savoir-faire dans le domaine de la pose de gazon qui n’était pas disponible sur le marché.

      Stephane Raguy et Jean-Baptiste Cleret, fondateurs de Verébo
      Stephane Raguy et Jean-Baptiste Cleret, fondateurs de Verébo

      Pouvez-vous nous présenter l’enseigne Verébo, son activité et les grandes étapes de son développement depuis sa création ?

      Mon associé Stéphane Raguy et moi-même avons créé Verébo en 2012 avec un objectif clair : celui d’apporter des solutions sans entretien pour le jardin des particuliers, que nous avions identifiées comme une demande récurrente chez les propriétaires de maison. Aujourd’hui, les gens ont de moins en moins envie de s’occuper des tâches d’entretien quotidien d’une maison et d’un jardin. C’est pour répondre à cette demande que Verébo s’est spécialisé dans la vente et l’installation de gazon synthétique haut de gamme, principalement pour les particuliers mais également pour les professionnels. Notre idée, c’était de proposer des solutions clés en main avec des produits haut de gamme et surtout, un savoir-faire dans le domaine de la pose de gazon qui n’était pas disponible sur le marché, puisque peu d’acteurs s’y étaient intéressé. C’étaient surtout des professionnels du paysage qui n’avaient pas forcément le savoir-faire requis, ni les bons réflexes.

      Nous avons donc décidé de structurer ce nouveau marché, que nous avons abordé à sa création en B to C, puisque le gazon synthétique existe dans le sport depuis les années 60, mais il est arrivé dans les jardins bien plus récemment, notamment grâce aux évolutions techniques et esthétiques des produits.

      En 2012, nous avons lancé l’activité avec mon associé. Pendant quasiment quatre ans, nous avons occupé tous les postes à deux, le temps de monter l’entreprise : la gestion, la commercialisation et la pose. Nous avions déjà l’objectif de dupliquer le modèle mais, comme nous sommes des gens prudents, nous avons pris le temps de bien élaborer le concept. Donc nous avons choisi de créer notre deuxième agence en propre six ans plus tard, en 2018, toujours à Bordeaux, sur la rive est de la Garonne, pour nous assurer que le modèle de la première unité était duplicable. Et surtout, pour commencer à mettre en place un process et à modéliser la création d’une agence, les achats etc.

      Face au succès de cette deuxième agence, nous avons décidé de continuer le déploiement. Il était encore un peu tôt, selon nous, pour lancer la franchise, donc nous avons démarré en 2021 avec le lancement d’un réseau d’installateurs. L’idée était de confier nos produits et une partie de notre savoir-faire à des partenaires paysagistes en-dehors de la Gironde, où nous étions déjà implantés avec nos deux agences. Nous avons donc commencé à recruter des professionnels, mais avec une condition pour qu’ils intègrent notre marque : qu’ils suivent une formation à la vente et à la pose, afin de nous assurer du maintien de la qualité au-delà des limites de notre département. Aujourd’hui, nous avons une petite trentaine d’installateurs agréés, formés au sein de la Verébo Academy, un centre de formation pour lequel nous sommes allé chercher l’agrément Qualiopi.

      Après avoir lancé ce réseau, nous nous sommes aperçus assez rapidement qu’il fallait au moins dix installateurs pour faire le travail d’une agence. Donc nous avons commencé à vouloir accélérer la duplication des agences. Nous nous sommes fait accompagner par Franchise Management pour peaufiner le concept et le rendre vraiment parfait, parce que nous ne voulions pas nous lancer autrement. Mon associé et moi avons déjà été franchisés : c’est comme ça que nous nous sommes rencontrés, donc nous avions à cœur de proposer quelque chose de vraiment carré. Après quelques mois de travail avec Franchise Management, nous avons officiellement ouvert Verébo à la franchise en septembre 2024, et nous avons exposé sur le Forum Franchise de Lyon en octobre 2024. Sur cette première opération, nous avons recruté notre premier franchisé, qui a démarré son activité à Lyon en mars 2025.

      Quels sont vos objectifs de développement pour 2025 ?

      Notre objectif était de recruter un ou deux franchisés sur la première année, mais nous n’en sommes encore qu’à l’étape des candidatures. Nous avons un deuxième candidat au Pays basque, qui pourrait ouvrir l’année prochaine. Ensuite, nous aimerions ouvrir cinq agences par an en 2027, 2028 et 2029.

      Depuis le début de cette aventure, nous sommes en création du besoin sur le marché du gazon : les porteurs de projet ont encore du mal à percevoir que ça puisse être un métier à part entière et rentable, et un marché suffisant pour en vivre. Or, nous en vivons depuis treize ans et notre concept est abouti, donc nous sommes sûrs de son potentiel.

      Quelles sont les régions ou les villes que vous ciblez en priorité pour étendre votre réseau sur le territoire français ?

      Terrasse en gazon synthétique par le réseau VéréboNous souhaitons nous développer en franchise partout en France, en premier lieu dans les plus grandes agglomérations parce qu’on y a plus de certitudes, sachant que notre modèle a été lancé sur Bordeaux. Nous aborderons les villes moyennes dans un second temps, mais pour les zones les plus reculées, nous misons plutôt sur notre réseau d’installateurs.

      Donc nous ciblons, dans un premier temps, des villes comme Nantes, Toulouse ou Montpellier. Nous n’allons pas forcément viser le Sud-est pour le moment, pace que c’est déjà un marché très développé : nous ciblons en priorité la Côte Atlantique, mais aussi la région parisienne et le Grand Est.

      D’après la taille des secteurs, que nous avons déterminée avec des spécialistes en géomarketing, sur la base des caractéristiques de nos deux unités-pilotes, il existe au moins une cinquantaine de territoires similaires au plan national : à Lyon par exemple, un deuxième secteur est encore disponible.

      Quels sont les critères pour devenir franchisé(e) Verébo ?

      Nous sommes très attachés aux valeurs humaines, donc nous avons vraiment besoin de sentir que la personne est en phase avec nos valeurs : c’est un des premiers critères. En revanche, nous n’avons pas de prérequis énormes, puisqu’il nous ne demandons pas d’expérience particulière dans ce métier-là, ni dans celui de l’outdoor. En effet, la formation que l’on a bâtie permet de mettre le pied à l’étrier à n’importe quel profil ; car un franchisé Verébo aura une fonction principale de développeur commercial. Donc il doit avoir un sens commercial aigu, la volonté d’entreprendre et un tempérament d’entrepreneur.

      Nous recherchons notamment des cadres supérieurs en reconversion qui souhaitent donner du sens à leur activité professionnelle et prendre leur indépendance. Mais pas forcément des professionnels du paysage, parce qu’ils peuvent avoir de mauvaises habitudes, plutôt des néophytes que nous pourrons former à nos méthodes.

      Et comment se déroule la formation de ces franchisé(e)s ?

      Leur formation initiale dure un mois : deux semaines de formation théorique intensive dans nos locaux, puis une semaine d’accompagnement d’un chef d’agence sur tous les types de tâches qu’il peut être amené à réaliser. Et enfin, une semaine sur un chantier, quand le franchisé a recruté son premier salarié, ce qui permet de former le franchisé et, en même temps, son salarié.

      Il y a deux modèles économiques selon la situation du franchisé : s’il perçoit des indemnités chômage, comme c’est souvent le cas, et s’il n’a pas besoin de se verser de salaire, il peut éventuellement recruter deux techniciens dès le démarrage. Sinon, pour pouvoir se dégager un salaire, il faudra qu’il soit lui-même technicien la première année. D’ailleurs, même s’il a les moyens de d’embaucher deux personnes dès le départ, nous allons l’inciter à faire les premiers chantiers pour vraiment savoir de quoi il parle, et être plus à l’aise sur la partie commercialisation. Mais cela dépend de l’âge et de la vigueur du candidat, parce que cela reste un métier artisanal, manuel et d’extérieur par tous temps, en toute saison. C’est pourquoi l’appétence pour les travaux manuels est un de nos critères de sélection, et c’est aussi pourquoi nous écartons les profils purement financiers ou investisseurs, parce que nous cherchons des gens qui soient capables mettre la main à la pâte. Car dans une entreprise, quand un salarié est absent, il faut être capable de le remplacer.

      Quel type d’emplacement et quelle surface faut-il pour ouvrir une agence Verébo ?

      Contour de piscine en gazon synthétique par le réseau VéréboPas besoin d’emplacement N°1 : il faut s’implanter dans des zones d’activité extérieures au centre-ville, idéalement avec des commerces autour, comme exemple un magasin Irrijardin ou un pisciniste. L’idéal, c’est d’avoir un entrepôt attenant à un local commercial où l’on puisse prévoir un petit lieu d’accueil de 20-30 m² et un dépôt de 40 m² minimum, mais aussi un espace extérieur pour créer un showroom avec une mise en situation des produits.

      Acheter du gazon synthétique est une décision mûrement réfléchie, pas un achat d’impulsion. C’est pourquoi le référencement de notre site internet est notre premier vecteur d’acquisition de prospects. Les salons de l’habitat fonctionnent aussi très bien depuis deux ans, même dans les petites villes. Enfin, nous bénéficions d’un très fort bouche-à-oreille : 30 % des signatures sont issues du bouche-à-oreille ou de personnes déjà clientes, 30 % proviennent d’internet et 30 % des salons.

      Quels sont les investissements à prévoir pour ouvrir une agence Verébo ? Combien de temps faut-il à un(e) franchisé(e) pour amortir son investissement ?

      Il faut prévoir environ 100 000 € d’investissement initial tout compris, jusqu’aux stylos sur le bureau, en passant par les droits d’entrée, le matériel, les racks, le matériel des techniciens, l’ordinateur, la campagne de communication au démarrage et un fonds de roulement de 12 à 15 000 €.

      D’après le prévisionnel-type, fondé sur l’expérience de nos deux agences, qui ont connu des croissances similaires sur les deux premières années, un franchisé peut dégager un résultat positif dès la première année, et des bénéfices dès la deuxième année. Ensuite, tous les investissements s’amortissent sur cinq ans. Sachant qu’un chantier moyen de 70 m² représente un à deux jours de travail et 3 000 € HT de chiffre d’affaires.

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