Comme en témoigne une nouvelle fois Natexpo, le salon international des produits biologiques (qui se tient du 22 au 24 octobre à Paris Nord-Villepinte), en accueillant un nombre d’exposants en augmentation de 50 % par rapport à la précédente édition de 2015, le marché du bio a toujours le vent en poupe.
En 2016, les Français ont dépensé 7 milliards d’euros pour s’offrir des aliments bio, un montant en hausse de 20 % sur l’année précédente. Et cette année, les ventes de produits biologiques devrait encore croître de 15 % et atteindre les 9,3 milliards d’euros d’ici 2020 (source : Xerfi). De son côté l’Agence Bio estime que 69 % des Français consomment régulièrement des produits bio.
Sur ce marché en forte croissance, et malgré le poids de la grande distribution, qui accapare 42 % du marché en valeur, les opportunités d’entreprendre dans le bio sont nombreuses. Plusieurs enseignes se sont en effet développé avec succès sur ce créneau, et offrent des opportunités intéressantes aux porteurs de projet. Pour rejoindre un de ces réseaux, il faut évidemment se sentir concerné par l’agriculture biologique et par la consommation responsable, et partager les valeurs du concept choisi. Mais cela ne suffit pas et comme pour tout commerce, posséder des compétences managériales est aussi indispensable.
Biocoop, numéro un dans l’Hexagone

Développée en coopérative, l’enseigne a vu le jour en 1986 et a été lancée en réseau l’année suivante. Biocoop compte désormais plus de 440 points de vente spécialisés dans la distribution de produits biologiques qui référencent en moyenne plus de 7 000 produits et représentent le premier réseau du commerce organisé du secteur. Le chiffre d’affaires des magasins s’élèvent à 2 millions d’euros en moyenne.
Pour rejoindre la coopérative Biocoop, il faut être accepté par une commission représentant les adhérents et prévoir un investissement global de 250 à 350 000 euros selon la localisation et la taille du magasin. Sur ce montant, il faut prévoir un apport personnel de 30 %, soit 80 à 120 000 en fonds propres.
Le réseau est connu pour son engagement dans l’économie sociale et solidaire et pour la défense conséquente de la consommation durable : journée annuelle, dite des Biotonomes, de sensibilisation à cette approche, pas de produits importés par avion, etc. Et depuis le début de l’année 2017, il ne distribue plus d’eau en bouteille plastique dans ses points de vente.
La Vie Claire, le pionnier du bio

Elle se développe aujourd’hui sur la base d’un nouveau concept de magasin en phase avec ses valeurs : mobilier et éclairage repensés, vitrines plus ouvertes, qui laissent apparaître les produits proposés en magasin.
Le nouveau format est aussi conçu pour simplifier les achats avec un balisage modulable permettant de mieux se repérer et d’accéder plus facilement aux informations sur les produits. L’offre a également été élargie avec une place plus importante consacrée au vrac et la création d’un un espace traiteur.
Du côté de l’offre, La Vie Claire propose un choix de 6 000 produits du quotidien, dont 1 850 références à la marque de l’enseigne. Le réseau est soutenu par une équipe de 200 personnes au siège, avec des équipes détachées très présentes lors des phases d’ouverture et dans les premiers mois d’activité.
Plus d’infos sur La Vie Claire
Naturalia, de Paris à la province

Au départ uniquement succursaliste, l’enseigne s’est ouverte, modestement, à la franchise à partir de 2013, en particulier pour pouvoir se développer en province.
Naturalia compte à ce jour 158 magasins, situés en France métropolitaine, en Martinique, en Guadeloupe et à La Réunion. S’appuyant sur le fait que 20 % des Français suivent un régime particulier, la chaîne teste depuis plusieurs mois une déclinaison végane dans trois unités. Et elle a aussi fait ses premiers pas à l’international en ouvrant un magasin au Luxembourg.
L’Eau Vive a franchi le cap des 50 d’unités

Depuis deux ans, L’Eau Vive a accéléré le rythme : après avoir ouvert 10 magasins en 2016, dont 8 en franchise, l’enseigne espère en ouvrir autant en 2017. Elle a d’ores et déjà dépassé la cinquantaine de points de vente. Le réseau développe un concept moderne de magasin, avec un fournil permettant de cuire du pain bio cuit sur place et une approche fondée sur l’accueil et le conseil.
Pour ouvrir une franchise L’Eau Vive, il faut prévoir un apport personnel de 130 00 euros pour un investissement global qui s’élève à 400 000 euros.
Les Comptoirs de la Bio, l’outsider

Comptoirs de la Bio regroupe des commerçants indépendants organisés en groupement autour d’une charte commune, disposant d’une plateforme logistique et de 135 fournisseurs.
Les magasins sont essentiellement implantés en périphérie des agglomérations et proposent une offre alimentaire mais aussi de produits ménagers écologiques. La chaîne veut recruter des adhérents, en particulier dans le Grand Est, où elle est peu présente.


