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      Déborah Taranne, directrice du développement franchise du groupe Oui Care - Interview du 20 octobre 2025

      Interview
      20 octobre 2025

      Nous souhaitons accompagner les porteurs de projets qui ont toutes les compétences pour devenir chef d’entreprise et réussir, même s’ils n’ont pas l’apport requis.

      Déborah Taranne, directrice du développement franchise du groupe Oui CareVous avez été nommée directrice du développement franchise du Groupe Oui Care en juin 2025 : quelles sont vos principales missions ?

      Je vais accompagner la poursuite du développement de la franchise dans le groupe. Aujourd’hui, nous avons déjà près de 500 agences franchisées et nous voulons compléter notre couverture du territoire français avec nos différentes enseignes. Nous avons des ambitions fortes sur les prochaines années, c’est pourquoi je vais accompagner ce développement avec mon équipe, que je vais d’ailleurs renforcer.

      Aujourd’hui, notre service développement est vraiment au service du groupe Oui Care : toute notre équipe de chargés de développement franchise et de chargés de mission est dédiée à l’accompagnement de l’ensemble des marques. Nous avons une très bonne connaissance de chacune des enseignes pour pouvoir les accompagner au mieux, car chacune des enseignes a ses spécificités : c’est ce qui fait la richesse du groupe, qui intervient à la fois sur le mieux grandir, le mieux vivre et le mieux vieillir.

      Concrètement, selon le projet entrepreneurial du candidat à la franchise, nous trouverons avec lui le concept qui lui convient. Si un porteur de projet a la volonté de servir une cible de clients sur une offre particulière, nous sommes capables de répondre à ses attentes avec une des enseignes du groupe.

      En quoi la création de ce poste illustre-t-elle l’engagement du groupe à développer son réseau de franchises ?

      Agence d'aide à la personne en franchise sous enseigne O2 au MansNous développons actuellement six enseignes en franchise : O2, O2 Jardinage, Apef, La Compagnie des Lavandières, Les Bienveillants et Les Petits Bilingues.

      Nous accompagnons environ 50 porteurs de projet par an et notre ambition est d’aller chercher 150 ouvertures de territoire par an, à compter de 2026, de façon à mailler le territoire et à pouvoir d’une part, répondre aux besoins de la population et d’autre part, créer de l’emploi partout en France.

      Le potentiel de développement n’est pas le même pour toutes les enseignes : chez O2, il reste peu de secteurs disponibles, mais nous ne sommes pas encore présents partout, donc il y a encore des opportunités sur de beaux territoires, comme par exemple Chinon ou Loudéac. Cela peut être intéressant pour une personne qui a envie de se lancer au plus près de chez elle, sur un territoire qui lui est cher, et de devenir un acteur local. Pour nous, il est important de pouvoir répondre au projet du candidat, or le projet le plus proche de chez lui sera peut-être celui qui lui garantira le plus de réussite.

      Apef compte 160 agences : c’est un beau réseau, qui présente énormément d’opportunités d’implantation, en zones urbaines ou plus rurales. Le concept Les Bienveillants existe depuis plus de 30 ans, avec une solide expertise sur les personnes dépendantes (âgées ou en situation de handicap). Lancé en franchise il y a deux ans, il offre également de nombreuses opportunités pour s’installer partout en France.

      Quels profils de franchisé recherchez-vous en priorité ?

      Nous recherchons des profils et des personnalités qui ont eu un parcours en qualité de salariés, et qui ont acquis des compétences qu’ils vont pouvoir mettre à profit dans nos métiers. Par exemple des compétences commerciales, parce que nos métiers nécessitent de rencontrer des partenaires sur le territoire, de se faire connaître, donc il faut avoir envie d’aller serrer des mains, tout simplement !

      La deuxième casquette que le candidat doit avoir, c’est être manager : même s’il n’a jamais managé, il peut avoir des qualités relationnelles et humaines fortes, qui vont lui permettre d’apprendre à manager au fur et à mesure de l’intégration de ses équipes.

      Enfin, même si c’est quelqu’un qui n’a jamais entrepris, il a peut-être déjà approché la notion de budget, ou tout simplement géré son patrimoine personnel en responsabilité, et pourra aussi gérer son futur business. En résumé, il faut avoir envie d’être acteur sur son territoire et de créer son propre business pour pouvoir se constituer un patrimoine. Mais aussi de nouer des relations humaines fortes dans notre secteur d’activité, à la fois en répondant aux besoins de la population et en manageant des équipes, puisqu’une agence peut employer une cinquantaine de collaborateurs à terme.

      Au-delà des compétences, les valeurs humaines sont pour nous fondamentales. En effet, Oui Care est devenue entreprise à mission en 2024, c’est-à-dire que nous avons inscrit dans nos statuts les valeurs que nous portons déjà depuis plus de 30 ans. C’est pourquoi les candidats qui nous rejoignent peuvent avoir un projet d’entreprise, une envie d’investir, mais ce qui est très important pour nous, c’est que leurs valeurs humaines ressortent dès les premiers échanges. Parce que c’est ce qui va leur permettre d’être alignés avec le groupe et avec chacune des enseignes qui le composent.

      Nous avons aujourd’hui plusieurs cibles de recrutement, à la fois externes et internes. En interne, il s’agit d’une part des franchisés qui font déjà partie du réseau, qui ont notre confiance, qui se développent bien et que l’on va pouvoir accompagner sur un autre projet pour devenir multi-franchisés, voire pluri-franchisés. C’est-à-dire qu’un franchisé qui représente une enseigne va pouvoir, sur le même territoire, proposer une offre complémentaire avec une autre enseigne du groupe.

      Et d’autre part, comme nous avons beaucoup de succursales au sein du réseau O2, nous avons l’opportunité d’accompagner dans leur projet entrepreneurial des salariés du groupe, notamment des responsables d’agences, qui maîtrisent le savoir-faire et ont toutes les cartes en main pour devenir chefs d’entreprise.

      Quel sont les investissements à prévoir pour rejoindre vos enseignes ?

      Agence de services à la personne en franchise sous enseigne ApefTout dépend de l’enseigne : l’investissement à prévoir est compris entre 60 000 et 250 000 € pour un concept qui va rayonner sur un territoire beaucoup plus conséquent. En moyenne, il faut compter environ 70 000 € de budget global. En termes d’apport personnel exigé par les banques, il faut disposer au minimum du montant de la trésorerie, soit environ 20 000 €.

      Au sein de notre Groupe Oui Care, nous souhaitons accompagner les porteurs de projets qui ont toutes les compétences pour devenir chef d’entreprise et réussir, même s’ils n’ont pas l’apport requis. C’est pourquoi nous avons créé un fonds de développement pour nous permettre de soutenir financièrement un projet. Une personne qui ne disposerait que de 15 000 €, par exemple, pourrait être soutenue par notre fonds de développement pour compléter son apport et lui permettre d’obtenir un financement bancaire. En effet, si le franchiseur croit au projet, cela rassure aussi les banques, qui favorisent l’accompagnement des projets en franchise. Ainsi, nous avons accompagné une directrice de restaurant McDonald’s qui n’avait que 10 000 € d’apport mais toutes les compétences, le savoir-être et les valeurs partagées. Je me suis dit : « Il faut absolument qu’on accompagne cette personne, car elle a tout pour réussir chez nous ». Nous l’avons soutenue à hauteur de 10 000 € : c’était suffisant pour aller chercher le reste en banque et faire aboutir son projet. Elle s’est lancée il y a quelques mois et réalise un démarrage assez fulgurant. Voilà pourquoi nous sommes convaincus que, quand on croit dans un projet, c’est important de pouvoir le soutenir.

      Oui Care a lancé le 6 octobre dernier sa semaine de la franchise : quelle était la vocation de cet événement ?

      Tout est partie de la première Journée mondiale de la franchise le 11 juin dernier. Nous avons décidé de lancer notre « semaine de la franchise » avec le concours des experts avec lesquels nous travaillons main dans la main pour que les projets puissent voir le jour. Et ainsi, nourrir les candidats en informations pour qu’ils soient le plus armés possible pour bâtir leur projet. Sachant qu’aujourd’hui, un Français sur deux envisage l’entrepreneuriat mais, entre l’envisager, le dire et le faire, il y a un pas à franchir. Notre idée est donc de nourrir cette envie d’entreprendre et d’expliquer en quoi c’est engageant, surtout au travers des témoignages de franchisés. Ces retours d’expérience sont très rassurants pour les candidats parce que, tout comme eux, nos franchisés étaient salariés : ils ont osé se lancer et sont aujourd’hui très épanouis. L’idée de notre semaine de la franchise était donc de rendre accessible l’idée d’un projet entrepreneurial et que les porteurs de projet se disent : « Pourquoi pas moi ? ».

      Pour cette première édition, que nous avons voulu rendre la plus accessible possible, nous avons surtout mené des webinaires. Et pour l’interne, nous avons organisé  un temps fort en présentiel au siège du groupe Oui Care, situé au Mans.

      A travers cette initiative, nous souhaitions  aller à la rencontre des personnes qui ont pensé à l’entrepreneuriat, notamment des salariés qui aspirent à une évolution, qui se disent qu’ils ne sont pas capables de faire, mais qui pour autant ont beaucoup d’atouts.

      D’une manière générale, nous privilégions actuellement trois cibles importantes de candidats. Tout d’abord, nous sommes très ouverts à des profils seniors, qui ont aujourd’hui ont un bagage très riche, mais qui malheureusement ne sont pas retenus sur des postes salariés : nous croyons fermement à cette cible, que nous sommes prêts à accompagner sur une seconde partie de carrière.

      Ensuite, les femmes représentent une deuxième cible importante. En effet, au sein de Oui Care, les responsables d’agences en succursale sont majoritairement des femmes. Pour autant, 50 % seulement de nos franchisés sont des femmes, et si l’on prend les statistiques nationales sur l’entrepreneuriat, la proportion de femmes est bien en-deçà de 50 %. Cela veut dire qu’aujourd’hui, les femmes n’osent pas entreprendre, ou pensent qu’elles n’ont pas leur place. Pourtant, pendant la semaine de la franchise, des femmes ont témoigné lors d’un de nos webinaires : ce sont des franchisées qui réussissent très bien. Car nous sommes capables de soutenir les candidates et de rassurer sur le fait qu’une vie personnelle dense est tout à fait compatible avec une vie d’entrepreneuse.

      Enfin, une troisième cible importante est celle des jeunes qui, aujourd’hui, manifestent très vite et très tôt l’envie d’entreprendre, sans pour autant avoir une expérience longue ou une carrière longue en tant que salariés. Nous aidons aussi ces jeunes à se lancer, avec un modèle et des conditions d’accès à la franchise un peu plus souples, afin de les accompagner davantage vers la réussite.

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